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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Jeff Jeff Mode Lecture - Citer - 23/03/2015 07:43:48

Là bas

Un jour viendra, peut-être, et je te rejoindrai
Là bas au loin où la colline s'assombrit,
Derrière ces champs qui s'endorment sans bruit.

Là bas au loin où la colline s'assombrit,
Sous le vif éclat des nuages rutilants,
Comme un mot dans la nuit que murmure le vent.

Là bas au loin où la colline disparaît
Avalée par les dernières vagues du soir
Où s'effacent les rayons d'un lointain espoir.

Sous le vif éclat des nuages rutilants,
Quand s'éveille le front du sanglant crépuscule,
Là bas je veux avancer d'un pas sans recul.

Sous le vif éclat des nuages qui s'enfuient,
Je veux prendre la route et en faire mes guides,
Rien au monde ne désiste un cœur intrépide.

Derrière ces champs qui s'endorment sans bruit,
Où la belle pénombre fait gage d'ivresse,
Je veux partir avant que l'amour ne me blesse.

Derrière ces champs qui s'endorment en paix,
Un hameau de bravoure encore à conquérir
Pour retrouver enfin ton espéré sourire.

Comme un mot dans la nuit que murmure le vent,
Je veux avancer, seul, dans ce profond silence,
Et briser pas-à-pas l'assassine distance.

Comme un mot dans la nuit que murmure l'amant
Là bas au loin où la colline disparaît,
Un jour viendra, peut-être, et je te rejoindrai.

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 23/03/2015 19:18:54

Je n'ai pas accroché aux procédés que tu as choisis. Les répétitions m'ont gênée et m'ont donné l'impression d'une progression laborieuse, d'autant plus qu'elles sont parfois totales, parfois partielles, on ne sait plus trop ce que tu veux faire. J'ai aussi beaucoup de mal avec les inversions sujet/verbe et substantifs/adjectifs. Ce sont souvent des adjectifs longs et sophistiqués que l'inversion fait sonner un peu "précieux". Enfin, ta syntaxe est (volontairement, j'en suis bien consciente) alambiquée à l'extrême : les verbes sont parfois détournés de leur construction attendue, les pronoms reprennent des groupes de mots lointains qu'on a déjà eu le temps d'oublier...

Malgré tout, il se dégage une ambiance pesante, un peu floue, une incertitude qui colle bien au thème que tu développes. Je pense qu'il y a moyen de l'exploiter de façon plus efficace dans la mesure où chacun de tes procédés n'est pas condamnable en soi, au contraire ils relèvent tous de procédés puissants de poésie. A mes yeux, c'est mal dosé et un peu maladroit mais en rééquilibrant, ça peut être génial.

Bien sûr, je précise que ce qui précède n'est que mon humble opinion, que tu es libre de prendre comme bon te semble.

Avatar de Jeff Jeff Mode Lecture - Citer - 23/03/2015 21:40:33

Merci pour cette critique, c'est la première fois que j'en reçois une pareille. Je vais cependant tâcher d'y répondre, car certains détails demeurent encore imprécis.

Le procédé de structure que j'ai utilisé est une "réinvention" du pantoum. Lorsque tu parles de "progression laborieuse" (je mets entre guillemets parce que je cite le commentaire, pas pour en altérer les propos (évitons de nous méprendre)), je le prends un peu mal. Dans la poésie, tout est affaire de choix. Je n'ai pas écrit ce texte avec cette structure particulière sans vouloir véhiculer quelque chose. La progression est lente, à la fois répétitive et changeante. Comme quelqu'un qui boite en faisant un pas jamais de la même manière avec ses deux jambes.

Pour les inversions sujet/verbe et substantif/adjectif, pourrais tu me donner un exemple ? D'ailleurs, sauf erreur de ma part, il n'y a aucun substantif.
Les adjectif longs et sophistiqués... non. "rutilants, dernières, lointain, sanglant, vif, intrépide, profond, assassine" voilà tous les adjectifs que j'ai utilisés. La longueur et la complexité que tu leur trouve m'échappent...

Pour les verbes détournés de leur construction attendue, encore une fois je t'invite à me donner un exemple. D'ailleurs ça ne fait pas beaucoup de sens... la construction d'un verbe ne peut pas être changée, sauf avec la forme négative ou l'on se passe parfois du "ne".

Pour ce qui est des pronoms et des reprises de "groupes de mots" (groupes nominaux), tu m'excuseras mais la plus lointaine que j'aie trouvées est celle-ci :
"Là bas au loin où la colline disparaît
Avalée par les dernières vagues du soir
Où s'effacent les rayons d'un lointain espoir."
C'est la seule reprise du sujet qui "saute" un vers, et pourtant je doute qu'elle soit si difficile à comprendre. Il n'y a pas de changement "géographique" (si l'on peut parler ainsi avec des mots). Le tercets, comme son précédent, se concentre sur ce "là bas".

L'ambiance pesante, je veux bien te l'accorder pour la structure. Pour les sonorités, non. C'est un contraste que j'aime mettre en pratique. Des sonorités pesantes sur une structure qui l'est également donne un texte beaucoup trop lourd. Il y a des idées derrière chaque procédé (en tout cas pour ce texte). Ensuite, ça plait, ça plait pas... si ça ne t'a pas plu, c'est ton droit et tes goûts, je respecte cela.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 23/03/2015 22:42:09

Bon, ben je dois dire que je n'ai pas tellement accroché non plus. Ce que j'aime dans les pantoums c'est les échos litaniques, les éléments qu'on redécouvre, le côté presque mystique des répétitions. J'aime aussi leur rigueur, le côté presque géométrique de leur construction. Même si certains procédés sont très proches, je n'ai pas réussi à vraiment retrouver ces charmes dans ton texte (je ne sais pas si tu le recherchais).
Ce qui m'a posé problème pour apprécier ton texte c'est que je trouve que le pantoum original autant que la réinvention que tu en fais sont effectivement des formes "laborieuses", au moins à lire. Ici, le texte m'a paru trop long pour que j'arrive à le savourer sans être complètement perdu. En fait, je crois que j'aime beaucoup les quatre dernières strophes et que j'aurais presque préféré ne lire qu'elles. Et les relire, les re-relire. (ceci pour dire que j'aime beaucoup ces vers et insister sur l'efficacité d'un texte plus ramassé, pas pour dire que tout ce qu'il y a au dessus ne sert à rien, bien sûr).
Je n'ai pas compris s'il y avait ou non une logique mathématique dans la reprise de certains vers, ce qui m'a perturbé, et je trouve que changer la fin de certains vers ("sans bruit" devient "en paix", "s'assombrit" devient "disparaît" ) en les reprenant fait perdre de sa puissance à l'écho.
Pour les inversions ("sanglant crépuscule", "lointain espoir", "assassine distance" ), je ne sais pas trop quoi en penser. J'aime bien "assassine distance", mais "sanglant crépuscule" est plus proche du cliché épique dans mon esprit. L'adjectif "rutilant" ne m'a pas non plus paru très approprié.

En somme : je trouve que tu arrives à créer une atmosphère très particulière, même si je l'ai surtout ressentie sur la fin, et il y a de belles choses dans ton texte. Mais j'aurais préféré un texte plus ramassé et plus lisible dans les choix d'échos que tu fais pour mieux en savourer l'atmosphère (que je trouve aussi assez pesante, mais ce n'est pas un reproche, au contraire, je devrais peut-être dire "épaisse" plutôt, c'est à dire que le silence, la nuit, le sang, le crépuscule, les nuages créent un décor assez dense et sombre auquel les répétitions donnent encore plus de consistance).

J'espère que tu prendras ma critique pour ce qu'elle est : un avis de lecteur qui vaut ce qu'il vaut, qui n'est en aucun cas une attaque en règle, je te dis seulement si j'ai aimé ou pas et j'essaye de comprendre pourquoi pour que tu puisses - ou pas - en tirer quelque chose de constructif si certaines remarques te paraissent pertinentes.

Avatar de Jeff Jeff Mode Lecture - Citer - 23/03/2015 23:21:23

Merci pour ce commentaire. Pas de soucis pour la critique (tout comme pour la précédente), tant que vous ne balancez pas des mots dans le vide ou seulement pour blesser Clin d'oeil

J'ai voulu retravailler la forme du pantoum seulement dans la reprise des vers, je ne me suis pas penché sur son fond, plus sur sa forme. Il est donc normal que tu n'aies pas retrouvé ces charmes, et même si c'eut été le cas, cela n'aurait pas été volontaire. Par contre, tu te contredis dès ton paragraphe deux. Tu dis que la forme du pantoum et de mon texte te pose problème, alors que tu en fait l'éloge au début du commentaire (ou alors il est vraiment temps que j'aille me coucher...).

Il n'y a aucune logique mathématique dans le texte. Sauf la scansion bien sûr. Changer la fin des vers lors de la répétition fait partie de la "nouveauté" que j'ai voulu travailler. Mais encore une fois, ce n'est pas "juste pour le fun".

D'un point de vue grammatical, les inversions sujet/complément n'altèrent pas la justesse de la phrase. Ca peut paraître étrange, mais c'est une chose avec laquelle je suis familiarisé. (un exemple : on dit "bonne nuit", et pas "nuit bonne".) Par contre il y a des cas où l'inversion est impossible, souvent à cause des sonorités qui ne sonnent pas justes. (que je sache il n'y a pas de règle grammaticale pour cela). (Ah oui, là je vais chipoter, mais un écho perd toujours en puissance Clin d'oeil )

L'adjectif "rutilant" (d'un rouge vif éclatant), n'est effectivement pas approprié aux nuages blancs ou gris qui grondent au dessus de nos têtes. Mais il arrive, lors d'un coucher de soleil (ou lever) que les nuages prennent une teinte rouge, et parfois, lorsqu'ils le masquent (quand les nuages se placent entre nous et le soleil), ils prennent alors un éclat presque de braise, d'où l'adjectif "rutilant". C'était plus percutant que rouge... doré... lumineux...

Ensuite, pour ce qui est de "l'épaisseur", c'est une chose que je découvre en te lisant. Après tout, le texte vit de lui même et chacun l'interprète à sa manière.

En tout cas merci beaucoup. J'espère que mes prochains textes sauront te plaire plus que celui-ci (même si tes remarques sont pertinentes et que même la critique est agréable).

Avatar de Faël Faël Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 00:34:41

Sans être enthousiasmé, j'ai été intrigué et j'ai apprécié.

Ah, c'est laborieux, c'est vrai, c'est le mot. C'est un poème qui appelait une deuxième lecture dès la fin de la la première, pour moi, après des échos dans tous les sens, j'avais besoin de les revoir dans l'ordre pour essayer d'y voir plus clair. Et alors qu'on a le sentiment d'avancer, dans la variation de l'écho (troisième strophe), on retourne en arrière, (strophe 4), on a presque le sentiment d'être un homme (ou une femme, c'est selon ^^) qui nage à contre courant, ou qui gravit une dune de sable en glissant de 3 pas quand on avance d'un (ou l'inverse). Je l'ai presque lu comme un rembobinage : Hop, la scène est finie, on retourne au début, mais on regarde ailleurs, on zoom sur une autre partie du tableau !

Je rejoins cependant Zinzo sur les inversions "substantif/adjectif" (je profite de la présence d'étudiants de Lettres pour vous poser la question : comment définissez-vous un substantif ? Parce que vous ne semblez pas être d'accord, et que j'ai toujours associé nom et substantif), en étant toutefois plus réservé : elles donnent certes parfois un petit côté ampoulé au poème, mais qui ne me dérange pas. Celle qui m'a vraiment gêné est "espéré sourire". Je n'ai pas trouvé l'association très heureuse.
Et je suis Nani sur l'atmosphère pesante et épaisse, et je le vois comme un effet voulu et réussit, qui s'inscrit bien dans la dynamique (le mot est-il bien choisi ?) du poème.

Avatar de Jeff Jeff Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 07:35:01

Merci faël pour ton commentaire. Tu as ressenti ce que j'ai voulu donner à mes mots, et il n'y a pas plus clair que la petite explication que tu en fais.

Il me semble qu'un substantif est un mot qui a changé de classe grammaticale sans changer son orthographe. Par exemple un "coucher de soleil", le mot "coucher" est un verbe infinitif mais ici il est donné comme un nom. Un autre exemple (soyons fou !) : "les jeunes sont partis", "jeunes" est un adjectif mais il est sujet et nom de la phrase.

"Espéré sourire" ne devait pas être une tournure heureuse. Je raconte le désir de quelqu'un (moi) qui veut rejoindre sa belle (substantif !), son visage, ses yeux, son sourire. Il espère y arriver un jour même si le temps décline, si la distance est trop grande etc...

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 09:32:29

(Un substantif, c'est simplement le terme technique pour dire "nom" en grammaire (ce que tu décris, c'est un infinitif substantivé). Désolée d'avoir déclenché un débat, la linguistique me colle à la peau.)

Je suis désolée si mes remarques t'ont offensé, Jeff. Ce n'était pas le but et je ne critique jamais pour le plaisir de critiquer.
Il me semble avoir insisté au début de mon commentaire sur le fait que j'étais bien consciente que chacun de tes effets étaient voulus et pensés dans un but. Et mes remarques sur l'ambiance n'étaient pas des critiques mais des éloges : je pensais que tu voulais arriver à cette impression d'enfermement et il me semble que c'est aussi l'idée que développe Faël et avec laquelle tu es d'accord.

Pour ce qui est des exemples :
Inversion nom/adjectif, Nani t'en a donnés plein. Je maintiens qu'ils sont longs pour ce genre d'inversion et mon impression de sophistication vient sûrement de là.
Un verbe peut très bien être détourné de son emploi classique : un verbe intransitif qu'on dote d'un COD, un changement de préposition, un verbe pronominal qui devient non réfléchi et transitif. Tu le fais peut-être inconsciemment, en tout cas c'est un effet que j'apprécie mais qui dans ce cas précis ajoute à mes difficultés de lecture.
Désolée du pluriel, je ne l'ai vu que là : Rien au monde ne désiste un cœur intrépide. On dit "se désister", normalement.
Quant aux reprises lointaines, ce n'est pas la distance physique qui m'a gênée mais syntaxique : par exemple, j'ai eu un temps d'interrogation ici sur le "en" et le pluriel de "mes" avant de trouver que ça renvoyait aux nuages.
Sous le vif éclat des nuages qui s'enfuient,
Je veux prendre la route et en faire mes guides,


Mais j'insiste, je n'ai rien contre tous ces procédés, j'ai juste personnellement du mal avec la manière dont tu as choisi d'écrire ton texte. Moi aussi j'aime bien le pantoum mais dans la mesure où tu renouvelles cette forme et n'en appliques pas strictement les règles (ce que je ne te reproche absolument pas), tu ne peux pas lui imputer la responsabilité de tous tes choix. Ce que je donne est un avis subjectif et des pistes de réflexion. Si ton texte est exactement ce qu'il doit être, il doit rester comme ça.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 10:41:20

J'ai effectivement fait l'éloge du pantoum tout en le trouvant "laborieux" à lire, ce qui montre bien que ce qualificatif n'est pas pour moi synonyme de raté. En revanche, dans la forme originale du pantoum, la structure mathématique (le deuxième et quatrième vers d'une strophe deviennent les premiers et troisième de la suivante) et le fait de reprendre les vers toujours en entier arrive à produire des échos au sein du texte que je trouve plus puissants que ce qu'on aurait en changeant la fin des vers comme tu le fais parfois ou en reprenant les vers de façon plus aléatoire. Je pense aussi que la brièveté du pantoum (seize vers) est presque nécessaire pour ne pas se lasser ou être trop perdu. C'est un avis personnel, je n'en fais pas une règle, tu as le droit de ne pas être d'accord. Je ne te demande pas de forcément te justifier, on est pas au tribunal ^^.
Je pense aussi que dans les critiques qu'on te fait, il faut bien dissocier le fait qu'une tournure nous a paru maladroite = ici le vers ne fait peut-être pas l'effet qui l'aurait dû faire sur le lecteur et le fait que ton intention d'écriture en choisissant ce mot était maladroite. Il y a parfois des choix de mots précis, intelligents, argumentés, mais qui tout simplement ne "fonctionnent" pas auprès de certains lecteurs (et ça peut poser problème pour apprécier le texte).

Avatar de Jeff Jeff Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 18:01:59

Ah, au temps pour moi alors pour le substantif.

Zinzolin, tes remarques ne m'ont absolument pas offensé. C'est toujours un plaisir de recevoir l'avis d'autres personnes, même négatif. La manière dont vous percevez le texte n'est jamais la même que la mienne, ni celle des autres. Nous voyons tous le même monde avec des yeux différents. Et si je discute de certains points avec vous, ce n'est pas pour influencer votre regard ou "justifier" certaines erreurs.

Pour le "se désister" que tu prends comme "norme", je me permets de te répondre ce que beaucoup de mes professeurs de français et de fac m'ont dit et qui m'a marqué (même ma prof de linguistique :p ). Il faut parfois se séparer de la langue pour la faire avancer. D'ailleurs la langue n'a pas de véritable norme, sinon elle n'évoluerait jamais. Il est vrai que le verbe "se désister" ne "peut" pas s'employer sans réflexif, mais je pense que même sans cela vous n'avez pas eu de mal à comprendre le sens de la phrase. Mallarmé a littéralement détruit la phrase, Rimbaud a inventé son propre langage poétique, Artaud a fait vibrer l'air comme l'intérieur de sa boite crânienne. Tous ont pointé un doigt vers la "norme" pour se faire leur propre chemin (et je vous prie de ne pas me m'attribuer l'orgueil de me penser arriver même à leurs chevilles). Ensuite, nous avons tous notre propre définition de la poésie, et nous la ressentons tous à notre manière. Et ce petit développement n'est pas non plus une excuse à toutes les fautes d'orthographe, de grammaire etc... On peut tordre les mots, mais pas faire n'importe quoi. Je n'ai pas fait attention lorsque j'ai écrit "Rien ne désiste un coeur intrépide". La phrase faisait sens pour moi, ça m'a suffit pour la garder. Si vous êtes un/e puriste de la langue, pas de soucis, on ne va juste pas tomber d'accord souvent^^

Pour revenir sur le pantoum (encore), je ne savais pas qu'il ne faisait que 16 vers. Ceux que j'ai étudié n'avaient pas de fin (enfin si, mais ils étaient plus longs que 16 vers, et cette répercussion dans les strophes crée un effet d'éternité, d'histoire sans fin. Nous ne sommes en effet pas au tribunal (encore heureux...) mais nous avons tous un point de vue à défendre, et tous à apprendre les uns des autres. C'est à cela que critiquer nous mène Clin d'oeil D'ailleurs, Naniquolas, tu as parfaitement raison en disant que certains choix intelligents n'ont pas le même impact sur tous les lecteurs (et sur l'auteur). Même les textes des plus grands auteurs ne plaisent pas à tous, et certains textes nullissimes au plus haut point sont souvent trop appréciés. Bref, ne rentrons pas dans une polémique artistico-sociétale...

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 18:54:35

Ah ! Je me suis peut-être trompé sur le pantoum, alors. N'ayant en tête que le fameux de Baudelaire, j'ai cherché sur internet d'autres exemples et tous faisaient 16 vers, j'en avais déduit que ça devait être une habitude.

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 24/03/2015 20:23:48

Ravie de voir qu'on se comprend !
Mis à part le fait que je ne suis pas une puriste de la langue, du moins pas en poésie (moi, obsédée par les normes en poésie, là c'est toi qui m'offenses !^^) et je suis loin d'ignorer et de rejeter le siècle et demi de poésie et de littérature qui nous précède.
Je te signalais ça non parce que ça m'avait choquée mais parce que tu disais ne pas comprendre ce que j'entendais par "détourner un verbe de sa construction normale". Même si on peut le faire, ça n'empêche pas que c'est un détournement. C'est dur de trouver un autre mot pour désigner ça.