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Arbre

Le Temps des Rêves

Merci pour cette critique, c'est la première fois que j'en reçois une pareille. Je vais cependant tâcher d'y répondre, car certains détails demeurent encore imprécis.

Le procédé de structure que j'ai utilisé est une "réinvention" du pantoum. Lorsque tu parles de "progression laborieuse" (je mets entre guillemets parce que je cite le commentaire, pas pour en altérer les propos (évitons de nous méprendre)), je le prends un peu mal. Dans la poésie, tout est affaire de choix. Je n'ai pas écrit ce texte avec cette structure particulière sans vouloir véhiculer quelque chose. La progression est lente, à la fois répétitive et changeante. Comme quelqu'un qui boite en faisant un pas jamais de la même manière avec ses deux jambes.

Pour les inversions sujet/verbe et substantif/adjectif, pourrais tu me donner un exemple ? D'ailleurs, sauf erreur de ma part, il n'y a aucun substantif.
Les adjectif longs et sophistiqués... non. "rutilants, dernières, lointain, sanglant, vif, intrépide, profond, assassine" voilà tous les adjectifs que j'ai utilisés. La longueur et la complexité que tu leur trouve m'échappent...

Pour les verbes détournés de leur construction attendue, encore une fois je t'invite à me donner un exemple. D'ailleurs ça ne fait pas beaucoup de sens... la construction d'un verbe ne peut pas être changée, sauf avec la forme négative ou l'on se passe parfois du "ne".

Pour ce qui est des pronoms et des reprises de "groupes de mots" (groupes nominaux), tu m'excuseras mais la plus lointaine que j'aie trouvées est celle-ci :
"Là bas au loin où la colline disparaît
Avalée par les dernières vagues du soir
Où s'effacent les rayons d'un lointain espoir."
C'est la seule reprise du sujet qui "saute" un vers, et pourtant je doute qu'elle soit si difficile à comprendre. Il n'y a pas de changement "géographique" (si l'on peut parler ainsi avec des mots). Le tercets, comme son précédent, se concentre sur ce "là bas".

L'ambiance pesante, je veux bien te l'accorder pour la structure. Pour les sonorités, non. C'est un contraste que j'aime mettre en pratique. Des sonorités pesantes sur une structure qui l'est également donne un texte beaucoup trop lourd. Il y a des idées derrière chaque procédé (en tout cas pour ce texte). Ensuite, ça plait, ça plait pas... si ça ne t'a pas plu, c'est ton droit et tes goûts, je respecte cela.