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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 21/04/2012 22:32:21

Bonjour! J'ai écrit ce texte dans le cadre d'un défi littéraire où le mot-thème était mélodie. J'espère que vous apprécierez!


La plus belle des mélodies

Mélodie était couchée dans son lit. Elle regardait le plafond. Au loin, elle entendait le bruissement du vent et le stridulement des criquets. Son oreille distinguait les plaintes lointaines de la ville qui s’apprêtait à sombrer dans les bras du marchand de sable. Quelques voitures grondaient au loin. Elle entendit une moto partir et celle-ci dut surement faire une trace. Le bruit de son départ avait raisonné au loin. C’était la rumeur de la ville qu’elle percevait au travers les moustiquaires de sa fenêtre.

Elle aurait aimé entendre le déferlement des vagues sur les rochers, les feuilles partir au vent, les légers craquements des brindilles sous le poids léger de la faune. Un doux mélange de cacophonie de la nature, euphorie relaxante. Cependant, ce qu’elle entendait c’était les coups de fusil et les cris. La télévision menaçait de faire trembler les murs de sa chambre. Il ne valait pas le coup de se lever et d’aller se plaindre; elle se serait fait rabrouée en se faisant rappeler avec un ton empreint d’une légère crispation qu’ils étaient chez eux ici et qu’ils pouvaient écouter leur télévision au volume qu’il voulait.

Alors, elle retenait ses larmes. Son téléphone cellulaire reposait à ses côtés. Elle avait choisi le thème de la Mélodie du bonheur comme sonnerie. Or, le bonheur ne sonnait pas souvent à sa porte. Elle le regardait là, impassible. Elle savait qu’il ne sonnerait pas pour elle, mais elle le regardait tout de même, attendant que le miracle se produise. Elle n’avait personne à qui elle pouvait téléphoner pour proposer une activité afin d’échapper au rythme infernal de la danse de ses émotions. Elle enrageait au fond d’elle d’endurer ce vacarme, si lointain dans son cœur, mais si proche qu’elle essayait de l’ignorer, en vain.

Mélodie n’en put plus de ces cris stridents, sans but précis. Elle alluma la radio afin de faire compétition au vacarme du bruitage d’un film qui ne serait jamais un classique, encore moins un chef-d’oeuvre. Celle-ci laissait transparaître des accords épars et une musique qui semblait n’aller nulle part. On aurait dit des compositions faites sur le bout d’un comptoir, sans égard aux mots, sans égard aux émotions, sans aucune notion de solfège. Toutes les musiques étaient composées sur des airs de techno désabusés. Les rimes étaient plates, aucune n’était riche. Cela la désolait. Elle avait l’impression que l’on faisait honte à Vigneault, Leclerc, Lennon, Piaf, et bien d’autres plus grands encore. Ces grands l’avaient bercé lors de son enfance au rythme envoûtant de leur symphonie et de leur accord à faire frémir les poils sur le bras. Ils l’avaient même bercé bien avant sa naissance et c’est sous les coups de pied intenses sous les chants que sa mère avait décidé de l’appeler Mélodie. Elle essaya de se concentrer sur les paroles pour découvrir une once de poésie, mais les rythmes effrénés qui se juxtaposaient mal la déconcentraient.

Elle enrageait de ne pas pouvoir apprécier cette beauté du monde. Elle tenait tant à relaxer en ce moment où elle le nécessitait. Elle aurait bien joué du piano, mais ses doigts étaient trop courts pour devenir prodigue. De la flûte traversière, mais elle n’avait aucun souffle pour tenir la note bien qu’elle ait un souffle de sportive, un souffle trop saccadé pour rendre les notes en toute harmonie. Du violon, oui, elle pourrait, mais elle n’était pas assez persévérante pour apprendre les partitions des œuvres classiques des plus anciens compositeurs. Elle préférait se décourager de la déchéance des harmonies du monde, et pas seulement des harmonies musicales. L’horreur rôdait autour d’elle, et cette horreur ne l’aidait pas à percevoir qu’elle seule était l’artisane de sa mélodie du bonheur.

Elle aurait plutôt du s’appeler Mélancolie, et non Mélodie. Mais il n’en demeurait pas moins que les mélancolies et les tristesses de ce monde couchaient les plus belles symphonies à travers les cordes du papier sur lequel elles prenaient vie et forme. L’écho des émotions vibrait à travers les mots et le solfège y était déposé par la suite. Cela rendait toute création magnifique, magique et on s’en laissait imprégnée au fond de nous, selon notre vécu. Mélodie rageait de ne pouvoir en faire partie au travers du brouhaha qui étreignait son cœur.

Elle se leva et prit un crayon. Elle le laissa courir sur le papier. Elle laissait sa rage, ses inquiétudes, ses déchirures la guider. Elle couchait les mots sur le papier à la vitesse de l’éclair. Mélodie se laissait guider au rythme de ses pulsations. Toute la noirceur de son existence se retrouvait prisonnière du papier. Elle avait le rythme en elle. Elle tentait de décrire la beauté et l’espérance pour la sortir de l’enfer où elle sombrait peu à peu. Elle avait été morcelée dans son enfance et écrivait pour sa délivrance. Elle était prisonnière de son cœur, mais savait que la liberté et l’indépendance serait pour elle bientôt. Elle voyait les mots se former sur le papier, les rayures barrer ces mauvais moments pour ne garder que la plus belle symphonie de la mémoire de sa vie. La plume était vive, triste, intuitive, joyeuse. Au travers du bruit ambiant, Mélodie avait trouvé son cocon qui la transformait en papillon et épuisait les mots du cœur au travers des partitions de sa mélancolie. Elle couchait la plus belle mélodie, le plus beau lyrisme, la plus belle poésie, la plus belle prose, envoûtante, berçante, mystérieuse, la mélodie des mots.



Alors, vous avez aimé ou non? Et qu'y a-t-il à corriger?

Avatar de Toti Toti Mode Lecture - Citer - 22/04/2012 15:11:33

J'ADORE !! Comment tu fais pour avoir des idées pareil ??? Tout est PARFAIT mais je ne comprend pas "la télévision menaçait de faire trembler les murs"...
Encore une foix J'ADORE !!

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 22/04/2012 15:19:01

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(des idées pareilles, encore un foiS Toti ^^)


(commentaire de lecture en cours)

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 22/04/2012 17:57:10

Ci-dessous le commentaire en fil de lecture, avec quelques (^^' je suis incorrigible) corrections de proposées, mes phrases préférées de relevées et... c'est tout.

Commentaire général: on sent un rythme, lent au début, maussade, plat, l'énervement, l'impatience et à la fin dans le dernier paragraphe comme un sursaut, le réveil, la vitesse, la folie de s'épancher sur cette feuille et de se vider (fait qui m'a beaucoup parlé). J'ai trouvé ça très bien.
Par contre, je trouve que tu est un peu banal dans le vocabulaire que tu emplois, et du coup ça semble créer des répétitions.
Et ton dernier paragraphe, je trouve qu'il est bien, mais il pourrait être génial. A mon avis, préciser quelques mots, simplifier quelques phrases rendrait le tout encore plus puissant ! (mais il est déjà très bien).
En tout cas j'aime beaucoup ce rythme que tu as donné au texte et le sujet traité (qui m'a fait pensé au roman que j'écris en ce moment, donc ça m'a encore plus intéressée ^^)

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« Elle entendit une moto partir et celle-ci dut surement faire une trace. »
Je trouve le « celle-ci » bizarre

« les légers craquements des brindilles sous le poids léger de la faune. » il y a répétition du mot léger

« Il ne valait pas le coup de se lever et d’aller se plaindre; »
Je crois que (en France ^^) l’on dirait plus « ça ne valait pas le coup »
Et il y a répétition de ce coup avec les coups de fusils (j’ai donc fini par avaler le répétoscope…)

« elle se serait fait rabrouée en se faisant rappeler avec un ton empreint d’une légère crispation qu’ils étaient chez eux ici et qu’ils pouvaient écouter leur télévision au volume qu’il voulait. »
1- si c’est de la télé des voisins que tu parles avant, il faudrait préciser, parce que moi j’avais compris que c’était sa télé à elle qui menaçait de faire trembler les murs, et du coup je me demande qui est ce ‘il(s)’
2- tu dit « ils pouvaient » et « il voulait » il faut choisir ^^
3- « se serait fait rabrouer en se faisant rappeler » ça fait « être+faire+vb qui commence par « r » « et ensuite re ‘ faire+vb qui commence par « re » ‘ … c’est difficile à lire à mon avis.

« Or, le bonheur ne sonnait pas souvent à sa porte. » jolie phrase Grand Sourire

« Elle n’avait personne à qui elle pouvait téléphoner » il y a deux elle très proches l’un de l’autre

‘Celle-ci laissait transparaître des accords’ pour moi le celle-ci est trop loin de la musique de la radio pour qu’on comprenne bien.

« On aurait dit « j’ai découvert que j’écrivais souvent ça, et que c’est pas forcément très beau à l’oreille… (à mon goût en tout cas)

« des compositions faites sur le bout d’un comptoir, sans égard aux mots, sans égard aux émotions, sans aucune notion de solfège. » jolie phrase !

« plus grands encore. Ces grands l’avaient bercé » répétition de grand + il me semble que c’est bercéE

« leur symphonie et de leur accord » est-ce normal que ce ne soit pas au pluriel ?
« Ils l’avaient même bercé » éE

« c’est sous les coups de pied intenses sous les chants » pas très clair c’est deux sous

« Elle tenait tant à relaxer en ce moment où elle le nécessitait. » à SE relaxer ^^ c’est marrant comme tournure de phrase, le plus simple aurait été de dire « Elle avait tant besoin de se relaxer », mais ta phrase est originale, je mettrait juste une virgule après relaxer pour que ce soit plus claire.

« mais elle n’avait aucun souffle pour tenir la note bien qu’elle ait un souffle de sportive, un souffle trop saccadé pour rendre les notes en toute harmonie. » trois souffle ! finalement elle en a Grand Sourire si les deux derniers sont répétés volontairement, je trouve que ça ne marche pas très bien à cause du premier.

« elle seule était l’artisane de sa mélodie du bonheur. » jolie phraaaase !

Attention j’ai l’impression de souvent lire les quelques choses « du monde » (« les tristesses de ce monde » etc)

« on s’en laissait imprégnée au fond de nous » imprégnER je pense ^^

« Elle avait été morcelée dans son enfance et écrivait pour sa délivrance. » une petite rime ^^

« la plus belle symphonie de la mémoire de sa vie. » joliiie ! (trouve un autre adjectif Wen == !)

« la mélodie des mots. » haaaa c’est beau (pleure)

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 23/04/2012 01:07:45

Oh, je viens de modifier mon texte sur un autre forum, et je me rends compte que ce n'est pas les mêmes choses qui sont signalées!

@Clothilde: "la télévision menaçait de faire trembler les murs": le bruit est tellement fort qu'il y a des vibrations boum boum qu'on a l'impression que les murs en viennent à trembler. Je ne sais pas si c'est plus clair?
Et comment je fais; ça vient et ça va, je n'ai pas vraiment de trucs! Seulement de tenter de prendre le temps lorsque l'inspiration y est.

Wen:
Oui, il y a des répétitions et n'hésitez pas à me les signaler (entendait/entendit, coups, ...) que mon dico des synonymes redeviennent mon meilleur ami.
et mes réactions à tes commentaires

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celle-ci. j'ignorerais par quoi remplacer la moto, car si je mets elle, on en a deux dans la même phrase qui n'ont pas le même référent.
Je ne suis plus certaine, mais je crois que vu le sens de la phrase le léger était voulu, mais je m'en vais chercher mon dico!
Répétition de coup qui m'a été signalé et pour lequel je me creuse la tête car un est pour coups de fusil et l'autre propre à l'expression (nous aussi on dit parfois ça ne valait pas le coup, et ici j'ai choisi le il pour parler de la personne en même temps, mais je vais vérifier que c'est acceptable à l'écrit)
Oh, je n'avais pas vu que ça pouvait porter à confusion. C'est soit des frères/voisins/colocataires qui écoutent à pleine tête, mais je vais tenter un moyen de mettre cela plus clair, car je ne vois qu'elle ouvre sa radio de sa chambre que deux paragraphes plus loin. Ce qui peut porter à confusion. Oui, le ils/il m'a été signalé, c'est ma grosse coquille! Ouin, je vais voir pour le "se faire + r"
Tu n'as vu que deux elle! Moi qui a réalisé que c'était le plus gros défaut tous ces elle, je suis surprise!
Celle-ci: T'as raison, surtout que je parle de la radio.
On aurait dit--> on dirait est-ce que ça pourrait être mieux?
Merci pour les bercer
Accord : je ne suis pas certaine que c'était voulu, car après relecture, j'aurais tendance à rajouter les s!
Oui, quelqu'un m'a conseillé d'encadrer "sous les chants" mais j'aimais moins et je me demande si je fais bien de remplacer par "au sont des chants"
La phrase de relaxation est en quête d'une idée de réécriture qui me plairait!
Oh, je n'avais pas remarqué tant de souffle... Il va falloir que je le change... Et comme mon dico des synonymes me semblent pauvres sur ce sens, j'ai l'impression de ne pouvoir changer que le second par respiration. As-tu d'autres idées?
si c'est bien imprégnER
Ah, tiens la rime n'était pas voulue!
Désolée de t'avoir fait pleurer, quoique c'était un peu le but de ce texte...

Merci pour tous tes commentaires

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 23/04/2012 20:02:41

Bon, j'ignore si c'était préférable de montrer les modifications en mettant une réponse ou s'il fallait que j'édite le premier post:


J'ai édité le texte pour corriger les coquilles/fautes en gras et mettre en itallique des phrases boiteuses et en barrédes changements de mots et en souligné vos phrases préférées[/color]
[center]Image[/center]
La plus belle des mélodies

Mélodie était couchée dans son lit. Elle regardait le plafond. Au loin, elle entendaitdiscernait le bruissement du vent et le stridulement des criquets. Son oreille distinguait les plaintes lointaines de la ville qui s’apprêtait à sombrer dans les bras du marchand de sable. Quelques voitures grondaient au loin. Elle entendit une moto partir et celle-ci dut surement faire une trace. Le bruit de son départ avait résonné au loin. C’était la rumeur de la ville qu’elle percevait au travers des moustiquaires de sa fenêtre.

Elle aurait aimé entendre le déferlement des vagues sur les rochers, les feuilles partir au vent, les légersfaibles craquements des brindilles sous le poids léger de la faune. Un doux mélange de cacophonie de la nature, euphorie relaxante. Cependant, ce qu’elle entendait c’était les coups de fusil et les cris. La télévision menaçait de faire trembler les murs de sa chambre. Il ne valait pas le coup de se lever et d’aller se plaindre; elle se serait fait rabrouer en se faisant rappeler avec un ton empreint d’une légère crispation qu’ils étaient chez eux ici et qu’ils pouvaient écouter leur télévision au volume qu’ils voulaient.

Alors, elle retenait ses larmes. Son téléphone cellulaire reposait à ses côtés. Elle avait choisi le thème de la Mélodie du bonheur comme sonnerie. Or, le bonheur ne sonnait pas souvent à sa porte. Elle le regardait là, impassible. Elle savait qu’il ne sonnerait pas pour elle, mais elle le regardait tout de même, attendant que le miracle se produise. Elle n’avait personne à qui elle pouvait téléphoner pour proposer une activité afin d’échapper au rythme infernal de la danse de ses émotions. Elle enrageait au fond d’elle d’endurer ce vacarme, si lointain dans son cœur, mais si proche qu’elle essayait de l’ignorer, en vain.

Mélodie n’en put plus de ces cris stridents, sans but précis. Elle alluma la radio afin de faire compétition au vacarme du bruitage d’un film qui ne serait jamais un classique, encore moins un chef-d’oeuvre. Celle-ci laissait transparaître des accords épars et une musique qui semblait n’aller nulle part. On aurait dit des compositions faites sur le bout d’un comptoir, sans égard aux mots, sans égard aux émotions, sans aucune notion de solfège. Toutes les musiques étaient composées sur des airs de techno désabusés. Les rimes étaient plates, aucune n’était riche. Cela la désolait. Elle avait l’impression que l’on faisait honte à Vigneault, Leclerc, Lennon, Piaf, et bien d’autres plus grandsillustres encore. Ces grands l’avaient bercée lors de son enfance au rythme envoûtant de leur symphonie et de leur accord à faire frémir les poils sur le bras. Ils l’avaient même bercée bien avant sa naissance et c’était sous les coups de pied intenses sous les chants ,au son des chants,que sa mère avait décidé de l’appeler Mélodie. Elle essaya de se concentrer sur les paroles pour découvrir une once de poésie, mais les rythmes effrénés qui se juxtaposaient mal la déconcentraient.

Elle enrageait de ne pas pouvoir apprécier cette beauté du monde. Elle tenait tant à relaxer en ce moment où elle le nécessitait. Elle aurait bien joué du piano, mais ses doigts étaient trop courts pour devenir prodigue. De la flûte traversière, mais elle n’avait aucun souffle pour tenir la note bien qu’elle ait un souffleune respirationde sportive, un souffle trop saccadé pour rendre les notes en toute harmonie. Du violon, oui, elle pourrait, mais elle n’était pas assez persévérante pour apprendre les partitions des œuvres classiques des plus anciens compositeurs. Elle préférait se décourager de la déchéance des harmonies du mondede l'univers, et pas seulement des harmonies musicales. L’horreur rôdait autour d’elle, et cette horreur ne l’aidait pas à percevoir qu’elle seule était l’artisane de sa mélodie du bonheur.

Elle aurait plutôt du s’appeler Mélancolie, et non Mélodie. Mais il n’en demeurait pas moins que les mélancolies et les tristesses de ce monde couchaient les plus belles symphonies à travers les cordes du papier sur lequel elles prenaient vie et forme. L’écho des émotions vibrait à travers les mots et le solfège y était déposé par la suite. Cela rendait toute création magnifique, magique et on s’en laissait imprégner au fond de nous, selon notre vécu. Mélodie rageait de ne pouvoir en faire partie au travers du brouhaha qui étreignait son cœur.

Elle se leva et prit un crayon. Elle le laissa courir sur le papier. Elle laissait sa rage, ses inquiétudes, ses déchirures la guider. Elle couchait les mots sur le papier à la vitesse de l’éclair. Mélodie se laissait guider au rythme de ses pulsations. Toute la noirceur de son existence se retrouvait prisonnière du papier. Elle avait le rythme en elle. Elle tentait de décrire la beauté et l’espérance pour la sortir de l’enfer où elle sombrait peu à peu. Elle avait été morcelée dans son enfance et écrivait pour sa délivrance. Elle était prisonnière de son cœur, mais savait que la liberté et l’indépendance serait pour elle bientôt. Elle voyait les mots se former sur le papier, les rayures barrer ces mauvais moments pour ne garder que la plus belle symphonie de la mémoire de sa vie. La plume était vive, triste, intuitive, joyeuse. Au travers du bruit ambiant, Mélodie avait trouvé son cocon qui la transformait en papillon et épuisait les mots du cœur au travers des partitions de sa mélancolie. Elle couchait la plus belle mélodie, le plus beau lyrisme, la plus belle poésie, la plus belle prose, envoûtante, berçante, mystérieuse, la mélodie des mots.

FIN

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 03:14:57

Alors, des commentaires sur ce qui a été modifié?

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 15:17:52


Juste pour dire que j'aime bien ton texte, avant de le critiquer^^. Il évolue assez fluidement, je m'identifie bien au personnage, et la fin est agréable. Pourtant j'ai un peu regretté d'être toujours dans sa tête et de ne quasiment rien percevoir de son environnement autre que la télé et la radio (et la moto), même si du coup ça fait un certain effet j'aurais bien aimé avoir un peu plus d'impressions visuelles ou juste un ou deux petits passages de description pour comprendre dans quelle réalité ton personnage évolue.

Une chose m'a gêné : on retrouve souvent une construction que je trouve un peu lourde dans tes phrases : "machinchose de machinchose de machincose". Par exemple : "Un doux mélange de cacophonie de la nature" "la seule artisane de sa mélodie du bonheur" "la plus belle symphonie de la mémoire de sa vie""afin d'échapper au rythme infernal de la danse de ses émotions". et même "se décourager de la déchéance des harmonies de l'univers".

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Cependant, ce qu’elle entendait c’était les coups de fusil et les cris.-->c'est vrai que ça ne sonne pas très bien. Peut-être un truc genre "Mais seuls les coups de fusils et les cris frappaient à ses oreilles..." ("mais" c'est un peu classique, mais "cependant" c'est un peu trop...)

au volume qu’ils voulaient.--> et tu mets quoi à la place ? "qui leur plaisait" ?

elle se serait fait rabrouer-->pourquoi as-tu barré ce "er" ?

"Elle n’avait personne à qui elle pouvait téléphoner pour proposer une activité afin d’échapper au rythme infernal de la danse de ses émotions." -->la phrase est un peu longue. Pourquoi ne pas virer "pour proposer une activité ?

"Elle enrageait au fond d’elle d’endurer ce vacarme, si lointain dans son cœur, mais si proche qu’elle essayait de l’ignorer, en vain."-->je ne comprends pas cette phrase. "si lointain dans son coeur", notamment, je n'arrive pas à voir ce que ça veut dire, et "si proche qu'elle essayait de l'ignorer" on dirait que si c'était moins proche elle n'essayerait pas de l'ignorer, enfin c'est bizarre je trouve. je me serais plutôt attendu à "si proche qu'elle ne pouvait l'ignorer" ou "si proche que ses essais pour l'ignorer étaient vains..." enfin bref je ne sais pas exactement ce qu'elle a, mais cette phrase et moi ça fait deux^^.

"mélodie n'en put plus"--> n'en put plus ça sonne assez mal, mais bon tu n'y peux pas forcément grand chose.

grandsillustres-->je préférais grands, mais bon avec la répétition derrière c'est vrai que ça ne le faisait pas.

Elle aurait plutôt du s’appeler Mélancolie, et non Mélodie-->"plutôt..., et non" ça me fait bizarre aussi. "elle aurait plutôt dû s'appeler Mélancolie, pas Mélodie" ou "elle aurait s'appeler Mélancolie, plutôt que Mélodie", ça passe mieux pour moi.

sous les chants ,au son des chants --> c'est mieux mais ça reste étrange. "répondant aux chants" ? "provoqués par les chants" ?

De la flûte traversière, mais elle n’avait aucun souffle pour tenir la note bien qu’elle ait un souffleune respirationde sportive, un souffle trop saccadé pour rendre les notes en toute harmonie.--> avec "bien que" on s'attend à une opposition, or la dernière proposition "un souffle trop saccadé pour tenir la note en toute harmonie" va dans le même sens que la première "elle n'avait aucun souffle pour tenir la note". ça m'a perturbé^^. Je pense qu'avec un point : "Elle n'avait aucun souffle pour tenir la note, bien qu'elle ait une respiration de sportive. Un souffle trop saccadé pour rendre les notes en toute harmonie", il y aurait moins d’ambiguïté.

Voilà !

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 16:08:38

pour ma part je suis en plein rush mémoire-dossier-projet donc il faudra attendre deux semaines avant que je puisse commenter correctement Clin d'oeil

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 17:16:41

Merci Nani, c'est vrai qu'il y a peu sur le monde! Je vais voir si je peux glisser deux trois éléments de plus sur son monde.
Ouin, je crois que tu n'es pas le premier à en faire la remarque, mais certains sont voulus, mais je ne pensais pas qu'il y en avait tant!
Que penses-tu de un doux mélange cacophonique de la nature
de sa mélodie du bonheur (ça j'y tiens)
la plus belle symphonie de la mémoire de sa vie (fait partie des préférés de ...)
Que penses-tu de d'échapper au rythme infernal de ses émotions dansantes
se décourager... de l,univers... j'ignore comment je pourrais modifier!

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J'y pense, j'y pense! Sauf que je ne suis pas friande des mais en début de phrase, et c'est pourquoi j'avais mis Cependant. Et là, je me demande si je pourrais mettre OR que je trouvais too much...
voulaient, er... parce que comme c'est un copier collé où j'avais mis des couleurs, j'ai modifié le code ici, et que j'ai mis B (barré) en pensant que c'était BIG (Gras)!
Je vais voir, je vais peut-être la couper en deux, car après réflexion, je tiens au concept de l'activité. Ou mettre mon complément en début de phrase!
J'avoue que je ne peux pas vraiment l'expliquer,... bref le si lointain dans son coeur, est pour dire qu'elle n'aime pas ce vacarme
Moi aussi je trouve que ça sonne bizarre à l'oreille
T'as raison, le plutôt doit aller à la place du non
Je vais penser comment la tourner car si je mets un point, je n'ai plus de phrase à proprement parler dans la seconde partie.

Merci!

Et Wen, prends ton temps Petit Sourire

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 19:28:23

"un doux mélange cacophonique de la nature" : ça sonne pas très naturel (^^)... TU tiens peut-être à ton mélange mais sinon tu pourrais utiliser le nom "cacophonie", ça passerait peut-être mieux.(genre douce cacophonie de la nature).

"échapper au rythme..." : oui !

"se décourager de..." : peut-être en trouvant un autre verbe d'introduction : s'appitoyer sur, se lamenter sur, perdre tout courage face à, se désoler sur...

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Les phrases nominales, ça existe ! Et puis tu es libre...

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 20:50:45

naniquolas a dit :


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Les phrases nominales, ça existe ! Et puis tu es libre...


Je sais, mais si longue que cela? Ça me fait drôle...
Merci à nouveau

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 01/05/2012 22:48:04

Mais de rien^^

Avatar de Toti Toti Mode Lecture - Citer - 12/05/2012 11:01:13

Moi j'aime toujours autant mais avec les modifs c'est encore mieux <3

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 12/05/2012 18:20:44

Moi j'aime les commentaires comme celui de Toti, qui dise qu'une fois modifié c'est encore mieux ! ça veut dire que tout le monde a fait du super boulot !