Co-écriture Contraste-poulix
La tête en arrière
Les larmes acides ont coulé sur ses joues
Le ciel hivernal s'est déchiré de souffrance
Sous son regard humide, l'accroc était couleur Printemps.
La tête en arrière
Le cri et les rires avaient éclaté un peu fous
Le sol disloqué de démence
Sous sa voix vacante, le heurt semblait blanc.
La tête en arrière
J'ai vu la corde tendue
Et l'extrême s'est courbé dans ma gorge
La tête dans tous les sens
Je ne voyais plus rien
Et la foule chatoyante me bercait
Parfums et cris, gestes et regards,
Etrange chant
Qui me faisait être et n'être rien.
Tu sais, il y a des jours où je voudrais pouvoir porter ma tête à bout de bras
Histoire de capter la folie de mon propre regard
Les ongles plaqué sur les paupières
En vitre opaque et translucide
J'ai avancé sur le fil
Comme un aveugle, un enfant borgne
Ce fil atemporel et virevoltant
Terriblement immobile
Mais dans tous les sens
Et dans ce noeud de serpents
Des couleurs
Folles.
Pourtant
La vérité est noire
Et son corps se découpe sur un fond ténébreux
Fils de couleurs en flammes
J'avance
j'ai bien aimé par petit bouts, mais j'ai du mal à l'intégrer dans son ensemble. Je relirais...
je n'aime pas trop le "tu sais" devant "Tu sais, il y a des jours où je voudrais pouvoir porter ma tête à bout de bras"
je n'ai pas compris où était la méduse... et j'ai eu beaucoup de mal sur le rythme de certains vers! J'aurais beaucoup plus apprécié en prose je pense...
Je reste coi avec une sensation de mal-être alors qu'il émane de la beauté à certains endroits.
C'est marrant, ce texte n'a rien pour moi d'une "méduse funambule".... J'ignore vraiment ce que vous cherchiez à traduire ou à décrire en écrivant ceci, mais je rejoins MKL dans la sensation de mal-être qui émane de la beauté de certains mots, certaines phrases.... Pour m'expliquer, je dirais que plutôt d'un funambule, ce texte pour moi fait la description d'un condamné à mort, sur le point d'être pendu devant la foule. Charmant, n'est-ce pas ? Pour moi, c'est ça.
Mon gros coup de coeur, une phrase magnifique qui relève pour moi du génie :
Tu sais, il y a des jours où je voudrais pouvoir porter ma tête à bout de bras
Histoire de capter la folie de mon propre regard
Je trouve l'image tout bonnement sublime ! Merci !
Merci pour vos remarques !
Je vois que vous êtes pas mal à butter sur la méduse. En fait, peut-être qu'en allant chercher du côté de la mythologie... (on doit être bizarrement constitués avec Contraste : je crois que ni l'un ni l'autre n'avons pensé à la ptite bête marine.)
Pour ce qui est du "tu sais", peut-être n'est-il en effet pas indispensable. Qu'en penses-tu Contraste ? (et les autres ^^)
Ah ouais... la Méduse... ben je vois pas non plus ^^ Mais certaines expressions prennent plus de sens, ça c'est certain!
Moui... Meme en prenant Médusa comme explication, je trouve ça pas parlant... :/ mais bon, je m'en fiche, j'aime bien le poème, c'est juste que le titre n'a pour moi aucun lien XD
Comme le dit Nani, "j'ai bien aimé par petits bouts", la fin par exemple se disloque un peu niveau rythme et sens, je trouve.
D'accord avec Phil pour la phrase de génie
Et d'accord avec tout le monde pour l'absence de méduse :p
Poulix : En le relisant, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose. On devrait peut-être le réécrire en partie ? Ou faire un second texte.
Je pense que je vais faire un texte en solo de l'image que je t'avais décrite, juste parce qu'elle me trône encore en tête et refuse de sortir.
Je suis d'accord, avec du recul et l'éclairage de nos chers lecteurs, il y a un truc de trop ou de pas assez. Je vais m'en faire un solo aussi (solo-écriture à partir de co-écriture, j'aime bien le concept ! )
deuxième jet, by poulix
La tête en arrière
Les larmes acides ont coulé sur ses joues
Déchirement
Sous son regard humide, l'accroc était couleur Printemps.
La tête en arrière
Le cri et les rires étaient un peu fous
La tête en arrière
La corde tendue
L'extrême se courbant dans sa gorge
Tu sais, il y a des jours où je voudrais pouvoir porter ma tête à bout de bras
Histoire de capter la folie de mon propre regard
Les ongles plaqués sur les paupières
En vitre opaque et translucide
Il a avancé sur le fil
Comme un aveugle, un enfant borgne
Le sol disloqué de démence
Sous sa voix vacante, le heurt semblait blanc.
La tête en arrière
Des serpents dans les yeux
La tête en arrière
Son corps glissaient sur le fil bleu
Tout était mort
Mais sous ses pieds
Un serpent rouge s'était glissé
Tout était vide
Mais dans son corps
Des serpents d'or
Se divisaient
Soudain, ce fut l'implosion
La tête en arrière, son rire jaillit
Et des vipères en mille morceaux
Vinrent s'effondrer, la tête à l'envers.
Dans la première version, j'ai eu du mal à rentrer dans le texte même si certains passages sont magnifiques pris à part. Je rejoins les autres sur le coup de génie de ces deux phrases :
"Tu sais, il y a des jours où je voudrais pouvoir porter ma tête à bout de bras
Histoire de capter la folie de mon propre regard"
Ta version, Poulix, est plus fluide, plus cohérente, même si j'ai toujours du mal à avoir une vision du texte dans son ensemble. Cette fois-ci, j'ai bien retrouvé Méduse avec la mention des serpents, de la tête et des yeux mortifères.
J'ai eu un peu de mal avec la répétition de "la tête en arrière" et "la tête à l'envers". Ceux des débuts de strophe ne me gênent pas mais deux fois dans un quatrain, je trouve cela un peu trop, vers la fin.
Une suggestion pour l'avant dernier paragraphe. Je trouve cela un peu étrange de rompre brusquement le rythme : pourquoi ne pas diviser chaque fois la phrase en quatre, ou chaque fois en trois ?
Je trouve ta version "radicalement" différente, Poulix, et je ne suis pas très fan... Je trouve ça trop explicite, peut etre... Mais ce qui me dérange beaucoup c'est le nombre de fois où apparait le mot "serpent" (ou vipère) je trouve que c'et beaucoup trop répétitif... (à mon goût)
Mais oui, mais oui, j'en ai conscience. Je n'arrive pas à être satisfaite de ce texte. Retravaillé, il ne donne toujours pas ce que je veux. Je crois qu'il faut que je le laisse respirer un peu et qu'en j'en ré-écrive un de singulièrement différent, avec la même base.