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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de milouse milouse Mode Lecture - Citer - 26/12/2011 16:33:33

Allez, sous les fous encouragements que vous m'avez prodigué à la suite de ma note de présentation, voici le premier chapitre du projet sur lequel je travail actuellement. Tous les retours sont bien sûr les bienvenus et j'essaierai de vous faire suivre les chapitres au plus tôt au fur et à mesure de leur création.

Je m'excuse d'avance pour la présentation qui n'est pas forcément la plus aisée à lire, mais il s'agit d'un copié-collé de mes sources latex et je n'ai pas pris le temps de les remettre en forme.

Bonne lecture

****

Je suis dans le train qui me ramène de Dijon, à travers la Bourgogne
sauvage et accidentée. Bien enfoncé dans mon siège et les yeux perdus
dans le vague, de l'autre côté de la fenêtre du TGV, je cherche à
rassembler les souvenirs qui forgent le cœur de l'histoire que je vais
te raconter. C'était il y a quelques années, au beau milieu de cette
Bourgogne, dont je ne garde pourtant qu'un pâle souvenir. Je devais
avoir juste ton âge à cet époque là et j'étais plus porté sur les
ordinateurs et la conception de site internet que sur les paysages. La
Bourgogne ne m'apparaissait alors qu'à l'image de la Picardie, une
région de proche banlieue, recouverte de forêt et sans doute envahie
de parisiens en fin de semaine.

À quelques détails toutefois on sentait bien que l'on n'était plus
chez nous. Le sol n'était plus aussi plat que par chez nous et d'un
village à l'autre il n'était pas rare de devoir contourner de hautes
collines, escalader des côtes assez raides ou dévaler des pentes sur
des routes à peine suffisamment large pour qu'un tracteur puisse
passer.

C'est au bout de l'une de ses routes qui s'apparentaient presque à des
chemins creux que nous l'avons rencontré la première fois. Nous avions
marché toute la journée et la nuit commençait à tomber. C'était les
vacances de la Toussaint au cours de ma première année de DUT et avec
deux copains nous avions décidé de faire un peu de randonnée sauvage
autour de Tonnerre, d'où venait l'un des deux compère,
Christophe. Avec Thomas ils avaient décidé d'abandonner à Troyes leurs
copines respectives et nous étions partis bras dessus, bras dessous. À
l'époque je n'avais pas encore la chance d'être deux et c'est donc
sans attache que je les avais suivi dans cette équipée qui s'annonçait
sans souci. Il faisait beau, nous avions une cinquantaine de
kilomètres à peine à franchir en quatre jours, rien d'exceptionnel.

Nous en étions au soir du deuxième jour et la chaleur de cette fin
octobre nous avait étonné et épuisé. Alors que notre route devait
principalement longer le fond de la vallée, nous avions décidé autour
d'une heure de changer notre itinéraire. Nous étions remontés à flanc
de coteau nous protéger dans les sous-bois. La route s'enfonçait
progressivement sous les arbres et la fraîcheur que nous y trouvions
était bienvenue. Notre marche s'était ainsi poursuivie en silence, de
manière quasi monacale, économisant notre souffle dans la montée.

Le bois s'était peu à peu transformé en forêt. Les arbres se
rapprochaient les uns des autres et les taillis s'épaississaient au
fur et à mesure que nous avancions. À partir de quatre heures les
branches au dessus de nos têtes étaient si proches que le soleil par
endroit ne passait plus du tout. Il projetait au travers de la canopée
des tâches de lumière d'un blanc éclatant qui obligeait à détourner le
regard. Le silence était devenu pesant et les odeurs d'humus et de
matières organiques en décomposition se faisaient plus fortes, sans
doute à cause du soleil qui arrivait enfin au plus profond des bois et
faisait sécher les mares formées lors des dernières pluies.

C'est donc à la sortie d'une longue courbe dans la forêt que nous
étions tombé sur lui. Il était assis au bord de la route, les jambes
pendantes, épousant les formes courbes du talus. Celui-ci avait été
récemment gravillonné ce qui permettait à la route de se détacher
nettement du sous bois. Sinon, le revêtement, tâché de boue, de
feuilles mortes de l'automne et l'hiver précédent, se serait confondu
avec le sol et en moins de deux nous n'aurions plus su dire si nous
étions sur un chemin, une route, ou hors piste.

Il y a de grandes chances en fait que nous ne l'ayons pas vu, s'il ne
nous avait pas apostrophés, alors que nous passions de l'autre côté
de la route. Avec sa longue barbe broussailleuse, ses rides semblables
aux tourments de l'écorce des hêtres environnants et ses vêtements
vert feuillage, il semblait incrusté dans son environnement, tel un
troll des bois qui aurait fait corps avec sa forêt.

« La route est là. Ils ne m'ont pas cru. Mais la route est là. Vous
aussi vous allez le prendre ? Nous lança-t-il d'une voix minérale,
presque métallique, comme issue d'une autre réalité.
— Le prendre quoi ? Réagit Christophe à ma grande surprise, tant
moi-même je n'étais pas sûr d'avoir compris la question.
— Le courrier. La diligence, reprit notre interlocuteur, sans même
nous accorder un regard, les yeux perdus dans la futaie qui bordait la
route de chaque côté.
— Mais de quoi parlez vous exactement ? Risquai-je alors. Sans un
bruit, sentant qu'une discussion s'amorçait, Thomas s'était laissé
tomber le long de la route, à l'image de l'homme bizarre, mais de
l'autre côté, pour souffler.
— La route royale. Elle est là. Ils vont venir me chercher. Parce
que je les attends. Vous les attendez vous aussi ?
— Non pas du tout, nous marchons simplement vers {ville1}
pour y dormir.
— Alors c'est que vous êtes là pour vous moquer. Comme les
autres. Mais cela ne m'atteint plus. Partez, fuyez ! Je vous maudis !
L'inconnu s'était levé et tourné vers nous. Il nous prenait à partie en
levant haut l'index de la main droite. Ses yeux, profondément enfoncés
dans leurs orbites et presque invisibles brillaient pourtant d'un noir
éclat haineux.
— Mais pas du tout. Nous ne nous moquons de personne, nous voulions
simplement savoir...
— Rien du tout. Je ne dirai rien. Je resterai muet comme une
carpe. Vous m'avez trop raillé. Plus rien ne m'atteint. Je ne suis pas
fou, la route existe, je la trouverai et nous vaincrons. »

Sur ses paroles le vieux avait finalement sauté au bas du talus et
s'était enfui en passant à travers les taillis. En un instant il avait
disparu. Si j'avais été seul, j'aurais pu penser à une
illumination. Mais nous étions trois. L'heure avançant tout de même et
pas des plus rassurés, aucun de nous n'essaya de risquer un œil de
l'autre côté de la haie dense où le vieillard avait disparu.

La forêt que nous avions accueillie avec joie pour l'ombre qu'elle
nous procurait nous semblait désormais menaçante et le silence
oppressant qui nous entourait ne nous disait rien qui vaille. Nous
reprîmes la route au plus vite, pressés de quitter cet endroit. D'une
manière presque irréelle, la lisière apparut juste à la sortie de la
courbe. Comme une délivrance que l'on n'aurait pas souhaité voir
arriver plus tard.

Malgré le jour déclinant et le ciel écarlate, le fond de l'air une fois
sorti du bois était étouffant. En quelques dizaines de mètres à peine
je sentis la sueur poisser mon dos au contact du sac des omoplates aux
reins. Le détour par le bois nous avait passablement rallongé le chemin
et c'est à la nuit tombée que nous atteignîmes enfin Ancy-le-Franc. Le
camping se trouvait à la sortie de la ville. Comme nous arrivions du
mauvais côté et que nous étions vannés, nous nous échouâmes dans la
première brasserie que nous vîmes.

La salle était presque entièrement vide. Dans un coin les chaises
n'avaient même pas été remises en place au sol et étaient restées
posées sur les tables pour faciliter le ménage. Le patron était un
homme d'une quarantaine d'années mais aux cheveux déjà gris. La
taille de sa bedaine était accordée à son teint rougeaud, ne laissant
aucun doute quant à l'état de son foie. Il nous gratifia d'un large
signe de la main lorsque nous entrâmes dans le café.

Nous nous posâmes à la première table venue tandis que le patron, qui
tenait lieu de serveur ce soir là se rapprocha sans hâte de nous pour
prendre nos commandes. Trois plats du jours furent commandés. Le
tenancier se retourna et baissant la tête pour passer le seuil
d'une porte basse, disparut à l'arrière du bar pour nous préparer nos
tartines savoyardes. Il revint bien vite portant nos commandes et
s'assit sans façon à notre table.

« Alors les jeunes, qu'est-ce qui vous amène parmi nous ?
— On fait une petite boucle à pattes autour de Tonnerre pour
les vacances, répondit Christophe qui définitivement était ici sur ses
terres et n'éprouvait aucune gène à tailler une bavette avec les gens
du crû.
— Ah ah c'est bien ça. Mais vous êtes du coin ou bien ?
— Moi oui, reprit Christophe. Mais Thomas est de Haute-Marne et
Étienne de Picardie. Nous sommes étudiants sur Troyes.
— Et ça fait longtemps que vous marchez comme ça ?
— Non du tout. On a commencé lundi et on s'arrête jeudi. Une petite
trotte quoi, répondit Thomas entre deux bouchées.
— Ah ces jeunes, tous des feignants hé hé. À votre âge on aurait
marché plus que ça.

Et sinon tout se passe bien sur la route ? Vous avez vu des chouettes
coins ? Continua le patron, voyant qu'aucun de nous trois ne relevait
la pique et que nous restions concentré sur nos assiettes.
— Bah dans le coin c'est plutôt champs, vignes et forêts rigola
Christophe. Donc pour ce qui est du formidable, c'est plutôt
loupé. Non, on cherche juste à se vider l'esprit.
— Le formidable vient plutôt des gens ici, insinua Thomas, un sourire
en coin à la bouche et repensant à notre étrange rencontre de
l'après-midi.
— Comment ça ? S'enquit le barman.
— On a croisé un drôle d'oiseau tout à l'heure sur la route dans la
forêt. Un type au look assez flou genre chasseur perdu ou Che
abandonné qui nous a demandé si on voulait chercher la route avec lui,
expliquai-je.
— Ah ben vous êtes tombés sur le vieux Gil. C'est un vieux fou du
coin. Un ancien prof d'histoire qui soutient des théories
abracadabrantes sur la région. Il venait de Paris. Ou de Lyon. En tout
cas de la ville et était persuadé qu'une ancienne route devait se
trouver dans le coin. Il affirme qu'une partie du trésor royal de
France se serait perdu ici en 1789 alors que des fidèles tentaient
d'atteindre l'Autriche pour le mettre en sécurité. Il n'a bien sûr
jamais rien trouvé.
— Arf, c'est pas top de finir sa vie comme ça, sembla compatir
Christophe, ce qui ne lui ressemblait pas et était plus un signe
permettant de souligner l'ironie ou le cynisme de la situation.
— Mais vous êtes sûr qu'il n'a jamais rien trouvé ? Il semblait
soutenir avoir trouvé une route à l'endroit où nous l'avons croisé,
juste à l'entrée de la forêt et nous disait attendre quelqu'un, reprit
Thomas.
— Ça m'étonnerait malheureusement qu'il ait trouvé quelque
chose. Voilà plus de trois mois qu'il ne dessaoule plus. Un vrai
pochard. Il venait quelques fois ici pour oublier... Mais
depuis quelques temps ça a vraiment commencé à dégénérer et j'ai été
obligé de lui interdire l'accès du bar l'autre semaine. Je ne sais
pas chez qui il continue à se mettre des mines, mais je pense que tout
le monde devrait faire comme moi. »

Alors qu'il parlait, un groupe de chasseur était entré dans le bistrot
et s'était assis à une table un peu plus loin. Ils ne nous accordèrent
pas un regard et se mirent à jouer aux cartes tout en discutant entre
eux. Ils semblaient utiliser un patois local inintelligible, ou alors
ils prenaient bien garde à ne pas élever la voix. Malgré leur
apparente indifférence à notre égard, la conduite de notre hôte
changea radicalement à leur arrivée. Il se releva presque prestement
de sa chaise et grommela quelque chose comme « Mais bon, nous n'allons
pas passer la soirée à parler du vieux Gil. » Il épousseta le
tablier qui recouvrait son ventre généreux et retourna trôner derrière
son bar, non sans avoir gueulé après un prénom féminin, sa femme sans
doute, afin de servir les nouveaux arrivants.

Nous nous levâmes alors pour aller payer et prendre congé après nous
être enquis de la manière la plus rapide de se rendre au
camping. C'est alors qu'une fille d'une vingtaine d'années sortit par
la petite porte donnant sur la cuisine. Il ne s'agissait donc pas de
sa femme, mais de sa fille. Elle était habillée de couleur sombre,
sobrement, d'une jupe légère sur des collants noirs épais surmontés
d'une chemise entrouverte qui laissait deviner un débardeur passé. Le
plus marquant chez elle et surtout dans cette région, était ses
cheveux blonds éclatants qu'elle portait longs et détachés, formant
comme un châle de lumière sur ses épaules.

Mais elle faisait la gueule. Sans doute dérangée dans ses occupations,
elle donnait l'air de n'apprécier que modérément d'aider son père et
au regard qu'elle porta aux nouveaux arrivants, il apparut clairement
que ces derniers n'allaient certes pas lui faire changer d'avis.

Tandis que je tapais mon code de carte bleu et que sa fille revenait
vers lui avec les nouvelles commandes, son père se pencha à son
oreille et lui murmura quelque chose. Son regard se glaça
instantanément et vira aussitôt à la supplique. Elle répondit à voix
haute « Tout mais pas ça ! » Tandis que ses mains se mettaient à
trembler légèrement. Un voile passa dans les yeux de son père et il
s'enferma un bref instant dans une réflexion proche du combat
intérieur. Sans n'avoir rien entendu de leur échange, il était évident
que leur différent portait sur le service des quatre chasseurs
précédemment entrés, qu'aucun d'eux ne voulait servir. Le père finit
par craquer et lâcha dans un soupir indéfinissable, entre la colère
sourde et le renoncement, le reproche et la résignation du condamné,
« Alors dans ce cas, peux-tu conduire ces messieurs jusqu'au camping
? Il fait noir et quand on ne connaît pas le village, ce n'est pas
évident. »

Elle ne se rendit compte de notre présence qu'à ces mots. Son regard
croisa les nôtres rapidement. Ses yeux étaient à l'image de ses
habits. Gris, froid. Mais une étrange vivacité les habitait. Jamais au
repos, ses pupilles passaient d'un objet à l'autre en permanence. Elle
scannait littéralement son environnement à tout moment. Ce qui ne
cadrait pas très bien avec sa surprise feinte de nous voir suite à la
demande de son père. Elle avait dû nous remarquer depuis un moment,
mais devait penser que jouer la surprise correspondrait mieux avec son
rôle de serveuse naïve et dévouée.

Nous gratifiant d'un large sourire, elle nous lança que le temps
d'enfiler un manteau et des chaussures, elle serait à nous.

Version originale :

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Je suis actuellement dans le train qui me ramène de Dijon, à travers
la Bourgogne sauvage et accidentée. Bien enfoncé dans mon siège et les
yeux perdus dans le vague, de l'autre côté de la fenêtre du TGV, je
cherche à rassembler les souvenirs qui forgent le cœur de l'histoire
que je vais te raconter. C'était il y a quelques années, justement au
beau milieu de cette Bourgogne, dont je ne garde pourtant qu'un pâle
souvenir. Je devais avoir juste ton âge et à cet époque là j'étais
encore plus porté sur les ordinateurs et la conception de site
internet que sur les paysages. La Bourgogne ne m'apparaissait alors
qu'à l'image de la Picardie, une région de proche banlieue, recouverte
de forêt et sans doute envahie de parisiens à la fin de la semaine.

Quelques détails toutefois, déjà, avaient retenu mon attention : le
sol n'était pas aussi plat que par chez nous et d'un village à l'autre
il n'était pas rare de devoir contourner de hautes collines, escalader
des côtes assez raides ou dévaler des pentes sur des routes à peine
suffisamment large pour qu'un tracteur puisse passer.

C'est au bout d'une de ses routes qui s'apparentaient presque à des
chemins creux que nous l'avons rencontré la première fois. Nous avions
marché toute la journée et la nuit commençait à tomber. C'était les
vacances de la Toussaint au cours de ma première année de DUT et avec
deux copains nous avions décidé de faire un peu de randonné sauvage
autour de Tonnerre, d'où venait l'un des deux compère,
Christophe. Avec Thomas ils avaient décidé d'abandonner à Troyes leur
copine respective et nous étions parti bras dessus, bras dessous. À
l'époque je n'avais pas encore eu de copine et c'est donc sans attache
que je les avais suivi dans cet équipé qui s'annonçait sans souci. Il
faisait beau, nous avions une cinquantaine de kilomètres à peine à
franchir en quatre jours, rien d'exceptionnel.

Nous en étions au soir du deuxième jour et la chaleur de cette fin
octobre nous avait étonné et épuisé. Alors que notre route devait
principalement longer toute l'après-midi le fond de la vallée, nous
avions décidé autour de une heure de changer notre itinéraire et nous
étions remonté à flanc de coteau nous protéger dans les sous-bois. La
route s'enfonçait progressivement sous les arbres et la fraîcheur que
nous y trouvions était bienvenue. Notre marche s'était ainsi
poursuivie en silence, de manière quasi monacale, économisant notre
souffle comme ce détour nous prolongeait de quasiment le double de
kilomètres.

Le bois s'était peu à peu transformé en forêt. Les arbres se
rapprochaient les uns des autres et les taillis s'épaississaient au
fur et à mesure que nous avancions. À partir de quatre heures les
branches au dessus de nos têtes étaient si proches que le soleil par
endroit ne passait plus du tout. Il projetait par endroit des tâches
de lumière d'un blanc éclatant qui obligeait à détourner le regard. Le
silence était devenu pesant et les odeurs d'humus et de matières
organiques en décomposition se faisaient plus fortes, sans doute à
cause du soleil qui justement arrivait enfin au plus profond des bois
et faisait sécher les mares qui s'étaient formées lors des dernières
pluies.

C'est donc à la sortie d'une longue courbe dans la forêt que nous
étions tombé sur lui. À cette endroit le talus de part et d'autre de
la chaussée avait été récemment gravillonnée et donnait un aspect de
netteté à la route dont le revêtement, sinon, tâché de boue, de
feuilles mortes de l'automne et l'hiver précédent, accusait un âge
certain. Il était assis au bord de la route, les jambes pendantes,
épousant les formes courbes du talus.

Il y a de grandes chances en fait que nous ne l'ayons pas vu, s'il ne
nous avait pas apostrophé, alors que nous le doublions de l'autre côté
de la route. Avec sa longue barbe broussailleuse, ses rides semblables
aux tourments des écorces des hêtres environnants et ses vêtements
kakis il semblait incrusté dans son environnement, tel un troll des
bois qui aurait fait corps depuis longtemps avec sa forêt.

<< La route est là. Ils ne m'ont pas cru. Mais la route est là. Vous
aussi vous allez le prendre ? Nous lança-t-il d'une voix minérale,
presque métallique, comme issue d'une autre réalité, alors que nous
étions à portée.\
--- Le prendre quoi ? Réagit Christophe à ma grande surprise, tant
moi-même je n'étais pas sûr d'avoir compris la question.\
--- Le courrier. La diligence. Reprit notre interlocuteur, sans même
nous accorder un regard, les yeux perdus dans la futaie qui bordait la
route de chaque côté.\
--- Mais de quoi parlez vous exactement ? Risquais-je alors. Sans un
bruit, sentant qu'une discussion s'amorçait, Thomas s'était laissé
tomber le long de la route, à l'image de l'homme bizarre, mais de
l'autre côté, pour souffler.
--- La route royale. Elle est là. Ils vont venir me chercher. Parce
que je les attends. Vous les attendez vous aussi ?\
--- Non pas du tout, nous marchons simplement vers {ville1}
pour y dormir.\
--- Alors c'est que vous êtes là pour vous moquer. Comme les
autres. Mais cela ne m'atteint plus. Partez, fuyez ! Je vous maudit !
L'inconnu s'était levé et tourné vers nous et nous prenait à partie en
levant haut l'index de la main droite. Ses yeux, profondément enfoncés
dans leur orbite et presque invisible brillaient pourtant d'un noir
éclat haineux.\
--- Mais pas du tout. Nous ne nous moquons de personne, nous voulions
simplement savoir...\
--- Rien du tout. Je ne dirais rien. Je resterai muet comme une
carpe. Vous m'avez trop raillé. Plus rien ne m'atteint. Je ne suis pas
fou, la route existe, je la trouverai et nous vaincrons. >>

Sur ses paroles le vieux avait finalement sauté au bas du talus et
s'était enfuit en courant en passant à travers les taillis. En un
instant il avait disparu et nous doutions même de ce qui venait de se
passer. J'eus été seul j'aurais pu penser à une illumination. Mais
nous étions trois. L'heure avançant tout de même et pas des plus
rassurés, aucun de nous n'essaya de risquer un œil de l'autre côté de
la haie dense où le vieillard avait disparu.

La forêt que nous avions accueilli avec joie pour l'ombre qu'elle nous
procurait nous semblait désormais menaçante et le silence oppressant
qui nous entourait ne nous disait rien qui vaille. Nous reprîmes la
route au plus vite, pressé de quitter cet endroit. D'une manière
presque irréel, la lisière apparu juste à la sortie de la
courbe. Comme une délivrance que l'on n'aurait pas souhaité plus tard.

Malgré le jour déclinant et le ciel écarlate le fond de l'air une fois
sorti du bois était étouffant. En quelques dizaines de mètres à peine
je sentis la sueur poisser mon dos au contact du sac des omoplates aux
reins. Le détour par le bois nous avait passablement rallongé le chemin
et c'est à la nuit tombée que nous atteignîmes enfin {ville1}. Le
camping se trouvait à la sortie de la ville. Comme nous arrivions du
mauvais côté et que nous étions vannés, nous nous échouâmes dans la
première brasserie que nous vîmes.

La salle était presque entièrement vide. Dans un coin les chaises
n'avaient même pas été remises en place au sol et étaient restées
posées sur les tables pour faciliter le ménage. Le patron, un homme
dans la quarantaine mais aux cheveux déjà gris et à la bedaine
accordée à son teint rougeaud, ne laissant aucun doute quant à l'état
de son foie, nous gratifia d'un large signe de la main lorsque nous
entrâmes dans le café.

Nous nous posâmes à la première table venue tandis que le patron, qui
tenait lieu de serveur ce soir là se rapprocha sans hâte de nous pour
prendre nos commandes. Trois plats du jours furent commandés. Le
tenancier s'en retourna et baissant la tête pour passer le seuil
d'une porte basse, disparu à l'arrière du bar pour nous préparer nos
tartines savoyardes. Il revint bien vite portant nos commandes et
s'assit sans façon à notre table.

<< Alors les jeunes, qu'est-ce qui vous amène parmi nous ?\
--- Nous effectuons une petite boucle à pattes autour de Tonnerre pour
les vacances, répondit Christophe qui définitivement était ici sur ses
terres et n'éprouvait aucune gène à tailler une bavette avec les gens
du crû.\
--- Ah ah c'est bien ça. Mais vous êtes du coin ou bien ?\
--- Moi oui, reprit Christophe. Mais Thomas est de Haute-Marne et
Étienne de Picardie. Nous sommes étudiants sur Troyes.\
--- Et ça fait longtemps que vous marchez comme ça ?
--- Non du tout. On a commencé lundi et on s'arrête jeudi. Une petite
trotte quoi, répondit Thomas entre deux bouchées.\
--- Ah ces jeunes, tous des feignant hé hé. À votre âge on aurait
marché plus que ça.

Et sinon tout se passe bien sur la route ? Vous avez vu des chouettes
coins ? Continua le patron, voyant qu'aucun de nous trois ne relevait
la pique et étions concentré sur nos assiettes.\
--- Bah dans le coin c'est plutôt champs, vignes et forêts rigola
Christophe. Donc pour ce qui est du formidable, c'est plutôt
loupé. Non, on cherche juste à se vider l'esprit.\
--- Le formidable vient plutôt des gens ici, insinua Thomas, un sourire
en coin à la bouche et repensant à notre étrange rencontre de
l'après-midi.\
--- Comment ça ? S'enquit le barman.
--- On a croisé un drôle d'oiseau tout à l'heure sur la route dans la
forêt. Un type au look assez flou genre chasseur perdu ou Che
abandonné qui nous a demandé si on voulais cherché la route avec lui,
expliquai-je.\
--- Ah ben vous êtes tombé sur le vieux Gil. C'est un vieux fou du
coin. Un ancien prof d'histoire qui soutient des théories
abracadabrantes sur la région. Il venait de Paris. Ou de Lyon. En tout
cas de la ville et était persuadé qu'une ancienne route devait se
trouver dans le coin. Il affirme qu'une partie du trésor royal de
France se serait perdu ici en 1789 alors que des fidèles tentaient
d'atteindre l'Autriche pour le mettre en sécurité. Il n'a bien sûr
jamais rien trouvé.\
--- Arf, c'est pas top de finir sa vie comme ça, sembla compatir
Christophe, ce qui ne lui ressemblait pas et était plus un signe
permettant de souligner l'ironie ou le cynisme de la situation.\
--- Mais vous êtes sûr qu'il n'a jamais rien trouvé ? Il semblait
soutenir avoir trouvé une route à l'endroit où nous l'avons croisé,
juste à l'entrée de la forêt et nous disait attendre quelqu'un, reprit
Thomas.\
--- Ça m'étonnerait malheureusement qu'il ait trouvé quelque
chose. Voilà plus de trois mois qu'il ne dessaoule plus. Un vrai
pochard. Il venait quelques fois dans mon bar pour oublier... Mais
depuis quelques temps ça a vraiment commencé à dégénérer et j'ai été
obligé de lui interdire l'accès à mon bar l'autre semaine. Je ne sais
pas chez qui il continue à se mettre des mines, mais je pense que tout
le monde devrait faire comme moi. >>

Alors qu'il parlait, un groupe de chasseur était entré dans le bistrot
et s'était assis à une table un peu plus loin. Ils ne nous accordèrent
pas un regard et se mirent à jouer aux cartes tout en discutant entre
eux. Ils semblaient utiliser un patois local inintelligible, ou alors
ils prenaient bien garde à ne pas élever la voix. Malgré leur
apparente indifférence à notre égard, la conduite de notre hôte
changea radicalement à leur arrivée. Il se releva presque prestement
de sa chaise et grommela quelque chose comme << Mais bon, nous n'allons
pas passer la soirée à parler du vieux Gil. >> Il épousseta le
tablier qui recouvrait son ventre généreux et retourna trôner derrière
son bar, non sans avoir gueulé après un prénom féminin, sa femme sans
doute, afin de servir les nouveaux arrivants.

Nous nous levâmes alors pour aller payer et prendre congé après nous
être enquéri de l'adresse du terrain de camping municipal. C'est
alors qu'une fille d'une vingtaine d'année sorti de par la petite
porte donnant sur la cuisine. Il ne s'agissait donc pas de sa femme,
mais a priori de sa fille. Elle était habillé de couleur sombre,
sobrement, d'une jupe légère sur des collants noirs épais surmontés
d'une chemise noire entrouverte qui laissait deviner un débardeur de
la même teinte. Le plus marquant chez elle et surtout dans cette
région, était ses cheveux blonds éclatants qu'elle portait longs et
détachés, formant comme un châle de lumière sur ses épaules.

Mais elle faisait la gueule. Sans doute dérangée dans ses occupations,
elle donnait l'air de n'apprécier que modérément d'aider son père et
au regard qu'elle porta aux nouveaux arrivants, il apparut clairement
que ces derniers n'allaient certes pas lui faire changer d'avis.

Tandis que je tapais mon code de carte bleu et que sa fille revenait
vers lui avec les nouvelles commandes, son père se pencha à son
oreille et lui murmura quelque chose. Son regard se glaça
instantanément et vira aussitôt à la supplique. Elle répondit à voix
haute << Tout mais pas ça ! >> Tandis que ses mains se mettaient à
trembler légèrement. Un voile passa dans les yeux de son père et il
s'enferma un bref instant dans une réflexion proche du combat
intérieur. Sans n'avoir rien entendu de leur échange, il était évident
que leur différent portait sur le service des quatre chasseurs
précédemment entré, qu'aucun d'eux ne voulait servir. Le père finit
par craquer et lâcha dans un soupir indéfinissable, entre la colère
sourde et le renoncement, le reproche et la résignation du condamné,
<< Alors dans ce cas, peux-tu conduire ces messieurs jusqu'au camping
? Il fait noir et quand on ne connaît pas le village, ce n'est pas
évident. >>

Elle ne se rendit compte de notre présence qu'à ces mots. Son regard
croisa les nôtres rapidement. Ses yeux étaient à l'image de ses
habits. Gris, froid. Mais une étrange vivacité les habitait. Jamais au
repos, ses pupilles passaient d'un objet à l'autre en permanence. Elle
scannait littéralement son environnement à tout moment. Ce qui ne
cadrait pas très bien avec sa surprise feinte de nous voir suite à la
demande de son père. Elle avait dû nous remarquer depuis un moment,
mais devait penser que jouer la surprise cadrerait mieux avec son rôle
de serveuse naïve et dévouée.

Nous gratifiant d'un large sourire, elle nous lança que le temps
d'enfiler un manteau et des chaussures, elle serait à nous.

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 26/12/2011 22:54:48

Aaaah ! J'attendais justement une autre activité que ta présentation. Voilà chose faite (chic, chic, chic, un romancier ! )


Je vais commencer par les fautes d'orthographes et autres remarques formelles :

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C'était il y a quelques années, justement au
beau milieu de cette Bourgogne, dont je ne garde pourtant qu'un pâle
souvenir.

Pour moi, le "justement" vient inutilement alourdir la phrase.

Je devais avoir juste ton âge et à cet époque là j'étais
encore plus porté sur les ordinateurs et la conception de site
internet que sur les paysages.


J'aime beaucoup l'idée de tutoyer le lecteur ou l'auditeur fictif. J'espère que tu referas ce genre d'incises dans ton roman. Ca lui donne une profondeur de champ très intéressante. Plus particulièrement, pour cette phrase là, je trouve la formulation maladroite. Peut-être à cause de "encore". A alléger si possible...

sans doute envahie de parisiens à la fin de la semaine
. --> "en fin de semaine" ne serait-il pas plus adapté (car plus "vérité générale"Clin d'oeil.

Quelques détails toutefois, déjà, avaient retenu mon attention : le
sol n'était pas aussi plat que par chez nous et d'un village à l'autre
il n'était pas rare de devoir contourner de hautes collines, escalader
des côtes assez raides ou dévaler des pentes sur des routes à peine
suffisamment large pour qu'un tracteur puisse passer.

trop lourd selon moi

randonné sauvage --> randonnée

leur copine respective et nous étions parti bras dessus, bras dessous. --> leurs copines respectives + partis

cet équipé qui s'annonçait sans souci.--> équipée


économisant notre souffle comme ce détour nous prolongeait de quasiment le double de
kilomètres. --> formulation maladroite.

le soleil par endroit ne passait plus du tout. Il projetait par endroit des tâches
de lumière --> répétition

*le talus de part et d'autre de la chaussée avait été récemment gravillonnée --> é

Il y a de grandes chances en fait que nous ne l'ayons pas vu, s'il ne
nous avait pas apostrophé, alors que nous le doublions de l'autre côté
de la route.

--> je crois ne pas me tromper en disant qu'il y a un problème de concordance des temps. Pour simplifier, je dirais "S'il ne nous avait pas apostrophés alors que nous le doublions de l'autre côté de la route, nous ne l'aurions pas vu"

Avec sa longue barbe broussailleuse, ses rides semblables
aux tourments des écorces des hêtres environnants et ses vêtements
kakis

--> j'aime beaucoup le début de la description. Du coup, je trouve que le "kaki" vient tout casser. un vert foncé ou autre serait plus "littéraire" à l'oreille.

il semblait incrusté dans son environnement, tel un troll des
bois qui aurait fait corps depuis longtemps avec sa forêt.
--> j'enlèverais le "depuis longtemps" qui alourdit inutilement la phrase (pour qu'il se soit incrusté, il faut bien que ça fasse longtemps

d'une voix minérale,
presque métallique, comme issue d'une autre réalité, alors que nous
étions à portée.\
--> je vois pourquoi tu dis "à portée" mais ça n'empêche que je trouve cette formulation étrange.


Risquais-je alors.
--> Risquai-je

Je vous maudit ! --> is


Ses yeux, profondément enfoncés
dans leur orbite et presque invisible brillaient --> ... orbites, presque invisibles, brillaient...

Je ne dirais rien --> ai

s'était enfuit --> enfui (demande à Wen pourquoi ^^, elle connaît très bien la règle ^^?)

La forêt que nous avions accueilli --> ie

Nous reprîmes la
route au plus vite, pressé --> és

D'une manière
presque irréel, la lisière apparu --> irréelle / apparut

que nous atteignîmes enfin {ville1}. Le --> j'imagine que cette incision entre crochés est due à latex... mais je suis curieuse : quelle ville ?


nous étions vannés, nous nous échouâmes dans la
première brasserie que nous vîmes.
--> ici, il y a un problème de style :
- les passé simple font très littéraire
- à l'inversé, "vanné" fait très oral.
... je pense qu'il faut te déterminer entre les deux.

un homme
dans la quarantaine mais aux cheveux déjà gris et à la bedaine
accordée à son teint rougeaud, ne laissant aucun doute quant à l'état
de son foie, nous gratifia d'un large signe de la main lorsque nous
entrâmes dans le café.
--> je n'aime pas le "dans la quarantaine"... je ne suis même pas sûre que ça se dise.
D'autre part, je trouve la phrase trop longue et lourde.

Le
tenancier s'en retourna et baissant la tête pour passer le seuil
d'une porte basse, disparu à l'arrière du bar pour nous préparer nos
tartines savoyardes.

--> une virgule avant "baissant"
--> disparut
--> pour nous préparer


--- Nous effectuons une petite boucle à pattes autour de Tonnerre pour
les vacance

--> même remarque que précédemment : trop fort contraste entre "effectuons" littéraire et "à patte" parlé. Là, je serais pour adopter franco le langage parlé.


--- Ah ces jeunes, tous des feignant hé hé. À votre âge on aurait
marché plus que ça.
--> ... tous des feignants, héhé.

voyant qu'aucun de nous trois ne relevait
la pique et étions concentré sur nos assiettes.\
--> et que nous étions (sinon, pb de syntaxe)

on voulais cherché la route --> on voulait chercher (faudrait te relire ^^...)


--- Ah ben vous êtes tombé --> és


mon bar pour oublier... Mais
depuis quelques temps ça a vraiment commencé à dégénérer et j'ai été
obligé de lui interdire l'accès à mon bar
--> répétition de "bar"


Il se releva presque prestement --> le presque est étrange tant au niveau des sons qu'au niveau du sens.


après nous
être enquéri de l'adresse du terrain de camping municipal. --> nous être enquis

'une vingtaine d'année sorti de par la petite -->
--> années
--> sorti par la petit...


Elle était habillé de couleur sombre, --> ée


quatre chasseurs
précédemment entré --> és



Ce qui ne
cadrait pas très bien avec sa surprise feinte de nous voir suite à la
demande de son père. Elle avait dû nous remarquer depuis un moment,
mais devait penser que jouer la surprise cadrerait mieux
--> répétition de "cadrer"


Voiiiiiiiiilà pour les corrections. Il reste sûrement encore des fautes mais je compte sur ta relecture et sur les autres matelots du navire qui ne manqueront pas de traquer les ptites bébêtes.
Sinon, concernant le début de roman en lui-même : j'aime bien ! On a envie de connaître la suite, savoir qui sont ces chasseurs, ce qui va advenir aux compères...
Pour ce qui est du style, je pense qu'il faut que tu te décides entre le style oral et le style littéraire. Le passé simple est parfois délicat à manier lorsqu'il y a des "nous". En tout cas, pour ce qui est des dialogue, je te conseille fortement de bannir tout le vocabulaire "écrit", de toujours te demander 'est-ce que, moi, je dirais vraiment ça sans que mes copains se fichent de moi ^^"

La suiiiiite !

P.S : par pure curiosité, quelle est ta démarche d'écriture ? sais-tu déjà tout ce qui va se passer dans ton roman ou bien écris-tu au fil de la plume ?

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 26/12/2011 22:57:15

d'ailleurs, pour répondre à ma dernière question, je te conseille ce topic qui était ma foi, fort intéressant : http://omega.letempsdesreves.fr/topic.php?t=81

Avatar de UnAutreLapin UnAutreLapin Mode Lecture - Citer - 26/12/2011 23:39:46

La suite!!

C'est amusant, c'est un début de conte, genre Maupassant au pays des I-pods!
Donc... ca démarre pas mal du tout ça ^^

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 00:20:48

Ouaouh == je vais devoir lire (ça j'aime!) faire mon "commentaire au fil du texte'' mais avant de le publier je vais en plus devoir faire une analyse comparative avec celui de poulix Oo'' que de boulot!!

(ce sujet du lien... je faisait encore de la socio O.O....)

Allez, je retrousse mes manches et au boulot!

Avatar de milouse milouse Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 01:34:05

Ouch Poulix quelle réponse !

En fait pour répondre à ta dernière question, je vais d'abord répondre en écho à la longueur de ta propre réponse. Mon texte comportait encore de nombreuses fautes allant de la faute de grammaire pathologique (les pluriels et moi... ça ne marchera jamais) à la stupide faute d'accord. Tout ceci est en fait directement lié au fait que je ne me relis jamais.

En fait pour moi le processus d'écriture passe par une période de rédaction compulsive où je vais me mettre à rédiger des pages et des pages (presque sans exagérer). Mais à ce moment là je ne peux pas me relire, car sinon je bloque : je me trouve trop mauvais et je supprime tout. Il me faut donc classiquement un certain temps avant que je ne revienne sur un texte et que je l'accepte tel qu'il est et que je puisse le corriger.

Sauf que là je vous l'ai balancé avant cette deuxième phase donc forcément il y a encore des fautes qui me font rougir (le participe passé au lieu de l'infinitif me rend malade Embarrassé

Mais donc merci pour ces nombreuses corrections : tu va me permettre de corriger tout ça sans prendre la peine de relire le fond ^^ Ce qui sera beaucoup plus agréable pour moi.

Concernant le style balourd, voui j'ai encore des progrès à faire (surtout dans les dialogue je te l'accorde), mais souvent par contre dans les descriptions le mélange des genres est une tentative d'effet de style pour insister sur différent aspect.

Enfin pour le {ville1} (et répondre définitivement à ta deuxième question) quand j'écris j'essaye de concilier les deux approches : j'envisage chaque roman comme un projet (déformation professionnelle). Du coup je connais à l'avance l'issu du roman : le nœud de l'intrigue principale, le but du bouquin, etc. Par contre tout ce qui est intrigue secondaire et déroulé j'improvise au fil de l'eau, ce qui peut conduire à des revirement de situation par rapport à ce que j'imaginais. En clair bien que l'histoire paraisse fixée, elle reste vivante tant que le point final n'est pas posé.

Ce projet là part donc sur l'envie de tester le genre autobiographique. D'où la première personne du singulier ou du pluriel. Mais évidemment il ne s'agit là que d'un départ qui se transformera au fil des chapitre en une fiction. L'intérêt provenant bien sûr du coup du flou perpétuel déclenché chez le lecteur « mais ça... il l'a vraiment vécu ou pas ? ». Et donc ville1 est simplement là pour me rappeler qu'il faut que je retrouve le nom de ce bled où on était passé à l'époque mais que j'ai oublié. Et je n'ai pas encore pris le temps de regarder sur une carte.

But be sure, as soon as we have some information, you will be the first informed =D

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 01:46:52

TADAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM j'ai lu, et je suis vaincue (par la fatigue).
edit : haaaaaaaaaaaaaaaaaaa T.T j'étais en train d'écrire et Milouse a posté juste avant moi T.T
DONC
comme je viens de me rendre compte que c'était hyper flippant et très chùùù pour les gens qui passent de voir des coms de vingt pages, je vais le mettre en secret pour prendre moins de place sur la page, je ne laisse ci-dessous que le com final sur le tout.

Je trouve ça très intéressant la question de poulix, et je crois qu'elle t'aidera vis à vis de ma remarque ci-dessous (si tu décides de l'écouter ^^). Moi je dis: sais-tu qu'on fait un stage d'écriture début août? Un atelier sur le roman est prévu, et dans notre émulation tu y trouveras peut-être de quoi puiser aussi Grand Sourire

Mes remarques sont évidemment faites en fonction de mes goûts, donc attention à ne pas les accepter s'il le faut, tu dois garder/trouver ton propre style (oui, c'est plus facile à dire qu'à faire).

Spoiler - Afficher

Alors d’abord, des remarques/questions sur la forme :
Pourquoi les \ ? et pourquoi trois - pour les dialogues ? en général on utilise plutôt le : — sacro saint cadratin (il paraît).

Paf, j’ai dit ça avant de lire que c’est un copié collé de latex… c’est quoooooi ?

Alors je me tais.
(j’ai enlevé toutes mes remarques qui répétaient poulix normalement ^^’’)

Dans le premier paragraphe j’ai trouvé les phrases un peu trop longues. (oui, moi je dis ça, alors que je ne sais pas ou même placer mes virgules ==)

« à cet époque là j'étais
encore plus porté sur les ordinateurs et la conception de site
internet que sur les paysages. »
Era ??


« escalader des côtes assez raides ou dévaler des pentes sur des routes à peine suffisamment large pour qu'un tracteur puisse passer. »
Je trouve qu’à peine suffisamment large, c’est un peu lourd et dur à lire.

« Avec Thomas ils avaient décidé d'abandonner à Troyes leur
copine respective et nous étions parti bras dessus, bras dessous. À
l'époque je n'avais pas encore eu de copine…»
Je mettrais une virgule après Thomas, et je trouve dommage la répétition du mot copine.

« Alors que notre route devait
principalement longer toute l'après-midi le fond de la vallée, nous
avions décidé autour de une heure de changer notre itinéraire et nous
étions remonté à flanc de coteau nous protéger dans les sous-bois. »
Le premier passage souligné je pense qu’il faudrait tourner la phrase autrement, pour la rendre plus claire : Alors que nous aurions dû longer le fond de la vallée tout l’après-midi, nous… (par exemple). Le deuxième je trouve « autour de » malheureux.

« À partir de quatre heures les
branches au dessus de nos têtes étaient si proches que le soleil par
endroit ne passait plus du tout. »
Je conseille une virgule après heures et une petite reformulation de la suite de la phrase, le par endroit la rend très compliquée.

« Le
silence était devenu pesant et les odeurs d'humus et de matières
organiques en décomposition se faisaient plus fortes, sans doute à
cause du soleil qui justement arrivait enfin au plus profond des bois
et faisait sécher les mares qui s'étaient formées lors des dernières
pluies. »
J’ai trouvé ça compliqué à comprendre, en fait c’est que l’odeur est forte parce que le Soleil arrive enfin (sous entendu, c’est rare). Tu utilises à mon goût un peu trop de « sans doute », « enfin », « justement »… je trouve que ça alourdis tes phrases sans apporter beaucoup.


« À cette endroit le talus de part et d'autre de … »
A cet endroit, …

« et donnait un aspect de
netteté à la route dont … »
Je comprends ce que tu veux dire, mais j’ai du mal à voir une route avec un aspect de netteté.

« alors que nous le doublions de l'autre côté »
C’est marrant « doublions » (un peu bizarre… ^^)

C’est mon goût, et visiblement pas du tout dans ton style, mais j’insiste (je ne demande pas une simplification totale, mais on peut peut-être trouver un compromis ? :p) exemple (poulix t’a donné sa version == je donne la mienne ^^) :
« Il y a de grandes chances en fait que nous ne l'ayons pas vu, s'il ne
nous avait pas apostrophé, alors que nous le doublions de l'autre côté
de la route. »
Devient dans ma tête (avec entre parenthèse une version qui colle plus à ton style je pense) :
« Nous aurions (aussi bien) pu passer notre chemin, sans même l’apercevoir, s’il ne nous avait pas apostrophé (alors que nous le doublions). »

Virgule après kakis ?

« Nous lança-t-il d'une voix minérale,
presque métallique, comme issue d'une autre réalité, alors que nous
étions à portée. »
Voix minérale, c’est beau !
Je trouve que « issue d’une autre réalité » insiste trop (et de manière « enfantine ») sur quelque chose qu’on a déjà compris : si la voix est minérale, elle est difficilement totalement terrienne…

« Mais de quoi parlez vous exactement ? Risquais-je alors. «
Pas de alors ?

« vers {ville1} »

J’aime Grand Sourire (je connais ça pour les prénoms aussi…)

« vous êtes là », « pour vous moquer ».


« L'inconnu s'était levé et tourné vers nous et nous prenait à partie en
levant haut l'index de la main droite. »
Trop de « et » je trouve.

« je la trouverais et nous vaincrons ». Ce personnage est limite flippant…

« s’était enfuit » sans t ? (ah celle là je la supprime pas, tu as vu ma chère comme j’ai bien appris ? j’avais même remarqué celles du dessus !! Si seulement j’arrivais à l’appliquer spontanément…)

« En un instant il avait disparu et nous doutions (même) de ce qui (il ?) venait de se passer. J'eus été seul j'aurais pu (beaucoup de verbe qui se suivent !) penser à une illumination. »
Difficile les temps ^^

Il y a répétition de courbe avec au dessus.

« Comme une délivrance que l'on n'aurait pas souhaité plus tard. »
Etrange manière de le dire mais innovante ! (un peu compliqué à cette heure)

« le ciel écarlate », « … »

« tandis que le patron », « qui tenait lieu de serveur ce soir là », …

« Trois plats du jours furent commandés. Le
tenancier s'en retourna et », « baissant la tête pour passer le seuil
d'une porte basse, disparu à l'arrière du bar pour nous préparer nos
tartines savoyardes. »
S’en retourna, on a un peu envie de savoir où vu toutes les précisions que tu donnes.
(ou je suis fatiguée)

« Le formidable vient plutôt des gens ici, insinua Thomas, un sourire
en coin à la bouche et repensant à notre étrange rencontre de
l'après-midi.\
--- Comment ça ? S'enquit le barman. »
Je sais que ça me gêne lorsque les incises des discours ont des majuscules comme c’était le cas beaucoup au début, et là je vois « ? S’enquit… » alors qu’au dessus tu met « ici, insinua ».

Du coup, quelque chose que j’ai évité de relever plus haut, « --- Le courrier. La diligence. Reprit notre interlocuteur, sans même
nous accorder un regard, les yeux perdus dans la futaie qui bordait la
route de chaque côté.»
Est-ce que c’est à cause de la mise en page bizarre qu’après diligence il y ait un point ? tu faisais un retour à la ligne avec repris ? sinon, j’aurais mis une virgule « diligence, reprit notre interlocuteur sans même nous accorder un regard. » et mit le reste à la ligne dans une deuxième phrase.

« Un type au look assez flou »
Etrange expression Grand Sourire

« Arf, c'est pas top de finir sa vie comme ça, sembla compatir
Christophe, ce qui ne lui ressemblait pas et était plus un signe
permettant de souligner l'ironie ou le cynisme de la situation. »
Je ferais Cristophe. A la ligne la suite.

« non sans avoir gueulé après un prénom féminin, sa femme sans
doute, afin de servir les nouveaux arrivants. »
Je trouve gueulé un peu fort vis-à-vis du reste.

« et prendre congé après nous
être enquéri de l'adresse du terrain de camping municipal. »
On ne prend pas vraiment congé d’un barman si ?
Vis-à-vis de ce que tu disais plus haut, j’ai cru qu’ils savaient déjà où se trouvait le camping…

« sortiT [de] par la petite »

« Il ne s'agissait donc pas de sa femme,
mais a priori de sa fille. » sans doute était-ce sa fille ? (plus simple)

« Elle était habillé de couleur sombre,
sobrement, d'une jupe légère sur des collants noirs épais surmontés
d'une chemise noire entrouverte qui laissait deviner un débardeur de
la même teinte. »
J’inverserais sobrement et « de couleur sombre »
Mais est-ce vraiment la peine de dire de couleur sombre si tu décris exactement la couleur (noir) des vêtements ?

« Le plus marquant chez elle et surtout dans cette
région, était ses cheveux blonds éclatants qu'elle portait longs et
détachés, formant comme un châle de lumière sur ses épaules. »
Pourquoi c’est marquant dans cette région (cultivation de l’esprit de Wen)

« Mais elle faisait la gueule. »
Beeeuh. Moi aussi ?


« Un voile passa dans les yeux de son père »
Etrangement dit… (ça passe pas devant les yeux d’habitude ?)

« lâcha dans un soupir indéfinissable, entre la colère
sourde et le renoncement, le reproche et la résignation du condamné, »
Indéfinissablement définit pourtant dans ta description…

« Il fait noir et quand on ne connaît pas le village, ce n'est pas
évident. »
Il fait noir, fait un peu « ils ont peur que le méchant loup vienne les manger »…


Ouf, le dernier paragraphe me fait respirer. Tu devrais essayer de faire des phrases de cette taille un peu plus souvent à mon goût ^^









J’aime bien, et le coup du trésor a piqué ma curiosité. Cependant comme je l’ai dit je trouve la lecture difficile à cause des phrases parfois longues et compliquées (je me fustige de dire ça parce que je sais que j’ai aussi ce problème). J’ai aussi trouvé … étrange. Disons, pas dommage mais … bref, le début est très rapide. Est-ce que tout cet extrait est un chapitre ou est-ce qu’il n’y aura pas de chapitre ? (as-tu une idée de combien tu veux faire de page à peu prés et de comment tu veux les séquencer ?). Je pense qu’il serait bien que tu découpes ce passage : La présentation/la rencontre/le bar. Ça donnerait un rythme d’accélération à ton récit (à mon avis) qui là, comme il est présenté, fait plutôt « j’ai eu un début difficile » (ce qui est très compréhensible d’expérience ==). Ce n’est qu’au début de la scène du bar qu’on (je) sen(s)t que tu prends tes aises et que tu laisses l’histoire aller par elle-même, avant, ça fait un peu « J’ai mon scénario je le suis » è.é
Cependant (je suis vilaine – si j’étais Dobby je me fer-à-repasserais les mains), le seul bémol de la scène du bar, c’est le discours oral que je trouve un peu forcé, au moins au début. Il manque de naturel et de spontanéité.
Je crois que j’ai tout dit… en tout cas j’ai hâte de savoir ce qu’il y a sur cette route, où mène la calèche et où est ce trésor ! > < Continue comme ça !

Par rapport à ce qu’a dit poulix sur les passés simples littéraires et le style oral/jeuns : je ne suis pas d’accord, moi j’aime le mélange des deux. Par contre, ce style n’apparaît qu’à partir du bar (donc du moment que j’apprécie le plus), ce serait sympa de le retrouver plus haut (si, hélas :p, tu choisis de tout littérariser, il faudra unifier le tout quand même !)

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 01:52:28

ha ha! moi j'avais deviné pour la ville1 ^^

je comprends ton impression et ton besoin, Milouse, de devoir attendre avant de te relire (moi j'ai attendu quatre ans...). Certains devraient prendre cette politique en exemple pour avancer un peu plus.... (Era et Nani ne vous sentez surtout pas visés).
Cependant si tu pouvais t'astreindre à te relire juste ce qu'il faut pour enlever les fautes ça simplifierais nos (longs) commentaires.... (et c'est moi qui dit ça! je vais me fer-à-repasser les mains! c'est l'hôpital qui fait la morale à la charité!)

Avatar de milouse milouse Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 12:08:50

Bon du coup j'ai recherché ça au lieu de bosser (paaas bien) et la ville en question est donc Ancy-le-Franc. Mais ça ne va pas changer grand chose au récit ^^ (sauf si quelqu'un de la salle est bourguignon bien sûr).

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 13:30:54

héhé (on ne dira pas que j'ai lu ton texte plutôt que de dormir pour pouvoir me lever et bosser le lendemain hein ^^)

Avatar de milouse milouse Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 15:47:35

Bon je vais peut-être vous redonner du travail plus vite que prévu. Je viens de retrouver un bouquin complet (~70 pages A4) écrit quand j'étais au lycée ne 2003/2004 et... abandonné au bout de ces 70 pages je ne me souviens bien sûr plus pourquoi...

Du coup en parallèle de ce projet je vais tenter un travail de restauration et de complétude de cet autre roman histoire de ne pas le laisser en plan comme ça (d'autant qu'il m'était cher à différent titre à l'époque).

À bientôt, donc pour de nouvelles aventures :p

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 16:44:55

Ouiiii!! Un autre!! (Milouse, tu n'as pas répondu à mes questions! Je suis curieuse d'en savoir plus sur ta façon d'aborder le roman!)

Avatar de milouse milouse Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 17:04:53

Hop, voilà j'ai revu un peu ma copie en fonction de vos retours. Vous remarquerez que certain passages n'ont pas été modifiés car ils me semblent trop important vis à vis de mon style d'écriture. Par contre j'ai simplifié d'autres passages...

Maintenant à nous deux Wen Clin d'oeil

Wensaïlie a dit :

sais-tu qu'on fait un stage d'écriture début août? Un atelier sur le roman est prévu, et dans notre émulation tu y trouveras peut-être de quoi puiser aussi Grand Sourire


Arf, j'ai un emploi du temps chargé, mais ceci dit d'ici là pourquoi pas. Il faudra voir en temps voulu où c'est Petit Sourire

Wen (si tu me permet cette familiarité) a dit :

Paf, j’ai dit ça avant de lire que c’est un copié collé de latex… c’est quoooooi ?


Latex c'est une autre façon de concevoir un document écrit numériquement. En gros tu as d'un côté les traitements de textes « classique » (LibreOffice Writer, Word, Page etc.) et de l'autre Latex (je simplifie un max'). En gros Latex c'est comme un langage de programmation : tu écris ton texte, au sein duquel tu peux éventuellement appeler des fonctions te permettant de réaliser diverses tâches (mettre le texte en avant, mettre en place une note de bas de page, faire appel à une note bibliographique etc.). Et ensuite tu dois « compiler » ton texte (oui oui, comme un programme). Moyennant quoi c'est le compilateur lui même qui s'occupe de tout au niveau de la mise en page, ce qui t'assure toujours un rendu au top !

Latex fera parti de la base quand je commencerai à vous parler typographie Clin d'oeil mais en attendant tu peux également jeter un coup d'oeil du côté de wikipédia.

Wen a dit :


Milouse a dit :

Le plus marquant chez elle et surtout dans cette
région, était ses cheveux blonds éclatants qu'elle portait longs et
détachés, formant comme un châle de lumière sur ses épaules.

Pourquoi c’est marquant dans cette région (cultivation de l’esprit de Wen)


En bourgogne (et plus on va vers le sud) plus les gens sont brun (généralement). C'était la minute cliché du jour. Savourez ^^

Wen a dit :


Est-ce que tout cet extrait est un chapitre ou est-ce qu’il n’y aura pas de chapitre ? (as-tu une idée de combien tu veux faire de page à peu prés et de comment tu veux les séquencer ?). Je pense qu’il serait bien que tu découpes ce passage : La présentation/la rencontre/le bar. Ça donnerait un rythme d’accélération à ton récit (à mon avis) qui là, comme il est présenté, fait plutôt « j’ai eu un début difficile » (ce qui est très compréhensible d’expérience ==). Ce n’est qu’au début de la scène du bar qu’on (je) sen(s)t que tu prends tes aises et que tu laisses l’histoire aller par elle-même, avant, ça fait un peu « J’ai mon scénario je le suis » è.é


Bah en fait et malgré l'appellation « chapitre 1 », le séquençage n'est pas du tout figé. En fait le terme chapitre vient plutôt ici montrer le fait que j'ai écrit tout ça d'un seul tenant. Vous verrez si je vous publie plus d'histoire que je suis beaucoup plus habitué aux récits saccadés et mélangés (le chapitre 2 par exemple est stylistiquement et architecturalement parlant très différent) que linéaires comme ici. C'est comme pour le titre, j'attendrai de voir où tout ça me mène pour réarranger éventuellement les séquences. Je vous avais prévenu, c'est du direct Clin d'oeil

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 17:11:55

Pour plus d'infos sur le stage, attendre l'AG de février et ses newsletters!

Milouse a demandé: a dit :

Wen (si tu me permet cette familiarité) a dit :

je permet ^^

Pour les cheveux, j'avais compris, mais j'avais un doute ^^

Concernant le chapitrage méfies-toi de trop le reporter à la fin, parce qu'à mon avis, ça peut vite te jouer des tours! En effet un bon chapitrage peut t'aider à développer ton roman et les idées que tu as plus convenablement et de manière organisée. Le faire à la fin, lorsque le texte est fini, risque de te mettre face au mur: tu ne sauras plus où (re)couper.
Bon après, c'est chacun sa méthode pour l'écriture, c'est pas moi qui dirais le contraire ^^. Attention quand même ^^ Un conseil qu'on donne souvent aux auteurs c'est quand même d'avoir une idée du nombre de page, ou disons de la masse, qu'ils comptent produire. Ca aide à tenir le fil est continuer jusqu'au bout.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 27/12/2011 17:17:03

(bonne idée d'avoir laissé la version originale)