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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 21/08/2012 22:46:19

Ceci est un extrait d'une nouvelle écrite il y a au moins un an! L'extrait est presque la fin. Pourquoi je ne vous mets que la fin? Et bien, c'est parce que c'est au niveau du style (forme) que je veux que vous commentiez. Bien sûr, je sais que certains ont beaucoup à faire et je ne m'attends pas à un commentaire ultra détaillé, mais si vous voyez une tournure de phrase boiteuse, dites-le moi, c'est pour ça que je pars ce topic.

EDIT: Voir plus loin dans la page puisque des modifications ont déjà été apportées. Bien sûr, si vous voyez des choses dans l'extrait qui clochait et qui sont des parties dont je n'ai pas reparlées même si je les ai modifiées, vous pouvez m'en parler!

Voici l'extrait :


La poursuite de mon destin

J’efface mes traces avant de me lancer dans une nouvelle poursuite. J’attraperai cet homme. Il ne m’échappera pas. Pas cette fois. Il est temps que cet ambulancier paie. Pour le traquer, je vogue de par le monde. Je sais que ce diable croit réparer ses crimes en sauvant des vies. Ce n’est pas suffisant. Aucun crime ne peut être amendé de cette manière. Pas avec moi qui représente la justice, pas avec lui qui est l’incarnation du mal. Ma chasse est longue, mais je finis par le repérer. Il marche dans la rue. Je le suis. La nuit est sombre. J’aperçois une ruelle où je lui tends une embuscade. Il ne se doute pas que je le guette. Je l’attrape. Je lui demande un renseignement et je lui dis que je suis perdue. Il ne s’attend pas à ce piège, car mon élégante tromperie a le goût de la surprise.

La corde lui enserre la gorge. Je le traîne au fond de la ruelle. Ensuite, je l’emmène à la forêt où je l’accroche à un arbre. Je m’assure de la solidité du nœud, et emballée, j’entends le craquement de sa nuque qui se brise. C’est ainsi, un autre suicidé rejoint les statistiques. Les loups sentiront son odeur. Je n’éprouve aucun regret. Cet homme méritait d’être dévoré sauvagement. Je m’enfuis pour ne pas subir le même sort, involontairement.

Qui sème le vent récolte la tempête (la fuite)

Ça y est, les loups ont trouvé le corps. La population, alertée, a avisé les policiers. Les policiers ont encerclé le périmètre. Ils enquêteront encore et encore, en vain. J’avais fait le nœud à l’envers. Quelle bêtise! J’ai déguerpi il y a longtemps, mais mon odeur est restée présente. Les chiens la hument. Les molosses me pourchassent. Je dois les semer. Je vais à la vitesse d’un étalon; je suis plus rapide que le couguar. Les chiens me flairent. Ils semblent désemparés. Ils veulent réussir leur rôle de cerbères. Ils reniflent différentes pistes qu’ils poursuivent. Ils ont repéré la mienne. Je dois m’enfuir plus promptement. Ils ne doivent pas m’attraper puisque leurs crocs me réduiraient en miettes. Je sais que je suis plus forte qu’eux, qu’eux tous réunis. Je flaire d’autres pistes dans lesquelles je m’efforce de camoufler mon odeur.

Pourtant, c’est agréable de fuir. Le sentiment de fuite accélère le rythme de mon cœur. C’est comme une évasion de mon propre corps. Une échappée qui évite de causer ma perte. Je fuis, je fuis. Je sens que les chiens ont abandonné la poursuite. Ne prenant pas de chance, je continue ma fugue, car je veux m’assurer de les avoir semés. Je sais désormais que mon obstination a porté fruit. J’ai atteint mon échappatoire. Plus rien ne peut me capturer. Plus rien ne peut m’attraper. Je peux perpétuer ma justice.

L’errance

Je suis en la personne de… Désolée, je viens d’accomplir mon destin. Encore une fois, je pars en constatant le décès. Je n’accorde pas de deuxième chance à mes proies puisque l’heure était venue de réaliser mon dessein. Personne ne m’arrêtera. Je rôderai toujours. Je rôderai à chaque heure. Je suis plus insidieuse que cette mort qui rôde. Je vagabonde. J’apprécie ce sentiment de liberté, ce sentiment de calme. Je peux errer sans fin dans ce monde. Je peux semer le doute dans mes poursuivants. Je libère toute cette fureur en moi, ce qui n’est que justice rendue. Je ne me fais pas prendre deux fois à mon jeu. J’erre en toute liberté.

Je décide des évènements en choisissant les prochaines rencontres. Je vogue, je navigue, j’entreprends encore toute une équipée. Je suis à la barre de ma destinée et de celle des gens. Je sens le vent qui caresse mon visage. Aucun frisson. Que de la joie! J’aime cette excursion, car j’ai l’impression de faire une simple balade. J’aime contrôler tous ces voyages en ce bas monde. Lentement, je poursuis ma randonnée.

Le temps file

Mon pèlerinage se poursuit. J’attends que viennent à moi mes victimes. J’adore cet intervalle qui redonne l’euphorie à l’accomplissement de mon œuvre. Le temps passe. Je ne fais que patienter. Je regarde toute cette beauté autour de moi, cette beauté qui jure avec tant de haine. Or, le temps n’estompe pas cette haine. Les victimes défilent et le temps file. Je croise plusieurs âmes en perdition. Elles espèrent leur paradis et ma bénédiction qui se fera attendre… toujours.

J’ai l’impression de suspendre le temps autour de moi et je sens la lente caresse du vent. Certains diraient que cette patience les rend fous, ce qui n’est pas mon cas. Je suis bien, extrêmement bien. Ce sursis de mon destin me comble. Des moments de solitude s’en viennent. Depuis toujours, j’attends après eux et je suis impatiente qu’ils arrivent.

L’hésitation

Cette attente me fait reprendre contact avec moi-même. Je suis paisible et pense à mes envies. Sont-elles les mêmes qu’au début de mon épopée? Oui; je veux terminer ce que j’ai commencé. Personne ne s’en sortira. Enfin, si j’y parviens. Il ne reste que ceux qui me cherchent sans cesse. Je ne fais qu’attendre. Malgré tout, je dois m’assurer de ne pas commettre d’erreur irréparable. Je déteste ce doute, ces erreurs possibles.

Je suis convaincue du bienfait de mes actions. Non, je m’interroge à nouveau. Qu’ai-je donc? Aurais-je des remords? Je me ressaisis et reprends confiance. J’ai encore une crainte qui est effacée par ma certitude de faire régner cette justice. Mon désir de droiture est plus forte que mon hésitation. J’hésite face à mes poursuivants. Mon inclinaison à la rectitude me convainc qu’ils doivent payer eux aussi. C’est mon souhait. Je ne retarde pas ce moment et je l’exécute aussitôt ma conviction retrouvée, sans aucune retenue.

Seule au monde

Je me sens seule au monde. Suis-je l’unique survivante? Ai-je accompli mon destin? Non; celui-ci n’est pas complet. Un élément me manque; un élément m’échappe totalement. Je dois poursuivre cette fuite incessante pour parachever ce qui fut commencé. Je dois trouver de l’aide. Étrange. C’est la première fois que j’en ressens le besoin, car j’ai exécuté tous ces meurtres sans aucune aide. Je sais que je continuerai mon œuvre tout comme je sais que mon heure viendra lorsque mon destin sera achevé. Je transpire. J’ignore ce qui se passe et me sens désemparée. Je suis le dernier ange sur Terre.



Merci pour vos futurs commentaires

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 23/08/2012 21:05:51

Allo! Allo! La Terre appelle la Lune!
Quoi, pas de commentaires! Non, je n'y crois pas! C'est impossible, même mes yeux voient des choses qui clochent!
Bon, ne vous en faites pas, je ne vous en veux pas! C'est à la canicule qui vous épuise que j'en veux LOL

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 24/08/2012 15:57:55

J'ai réécrit la partie Le temps file :

Mon pèlerinage se poursuit. J’attends que viennent mes victimes. J’adore cet intervalle qui redonne l’euphorie à l’accomplissement de mon œuvre. J’ai l’impression de suspendre le temps autour de moi. Certains diraient que cette patience les rend fous, ce qui n’est pas mon cas. Je suis bien, extrêmement bien. Je regarde toute cette beauté autour de moi, cette beauté que l’on détruit, cette beauté qui jure avec tant de haine. Or, le temps n’estompe pas cette haine : il file et les âmes en perdition défilent. Elles espèrent leur paradis et ma bénédiction qui se fera attendre… toujours. Des moments de solitude s’en viennent. Depuis toujours, j’attends après eux et je suis impatiente qu’ils arrivent.


sauf que j'ai surtout de la difficulté avec les deux dernières phrases. J'ai pensé à Moi, j'attends des moments de solitude et je suis impatiente qu'ils arrivent. Sauf que j'aime pas et j'ai l'impression que ça coupe. Bien sûr, je pourrais ôter, mais je tiens aux idées de ces deux phrases et je veux les mettre à la fin. Avez-vous des suggestions?


EDIT: Poser la question, c'est y répondre et j'ai trouvé une solution!

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 25/08/2012 06:28:42

Bon, à l'heure qu'il est je doute que poser la question se soit y répondre cette fois! les yeux me ferment... Alors sur quoi je me questionne?
Décidément la partie À la recherche de la justice me donne des problèmes de fluidité. Ca a avancé, mais je trouve que sur la fin, il y a une phrase qui casse le rythme. Idées de solutions?
Et là n’est pas son pire délit. Quelle horreur! Par la faute de tous ces crimes impunis, ignoble est devenu ce monde. Les gens voudraient la paix. Or, ils y préfèrent la peur, et la haine. Je débarrasse leur communauté de ces êtres immondes. Leur peine et leur rancune sont profondes et ils croient que leur confiance viendra à bout de leurs meurtrissures. Quelqu’un doit venir réparer les blessures des victimes. Ce quelqu’un est moi.


Sinon, j'ai l'impression de faire un blocage sur la partie L'errance puisque je la lis, relis, pense à des reformulations, mais ça stagne:
Encore une fois, je pars en constatant le décès. Mes proies n’ont jamais de deuxième chance lorsque l’heure de réaliser mon dessein a sonné. Je rôderai toujours. Je rôderai à chaque heure. Ce vagabondage me permet d’apprécier ce sentiment de liberté, ce sentiment de calme. Je suis plus insidieuse que cette mort qui rôde. Je libère toute cette fureur en moi, ce qui n’est que justice rendue.

Je décide des évènements en choisissant les prochaines rencontres. Je vogue, je navigue, j’entreprends encore toute une équipée. Je suis à la barre de ma destinée et de celle des gens. Je sens le vent qui caresse mon visage. Aucun frisson. Que de la joie! J’aime cette excursion, car j’ai l’impression de faire une simple balade. Je peux errer sans fin dans ce monde. Je peux semer le doute dans l’esprit de mes poursuivants. J’aime contrôler leurs voyages en ce bas monde. Lentement, je poursuis ma randonnée.

Bref, je suis complètement bloquée pour cet extrait :(

Sinon, question, y a-t-il un mot pour dire le moment de les faire payer?

Également, j'aimerais votre avis sur la fin de la partie Seule au monde au niveau de la fluidité:
[...]car j’ai exécuté tous ces meurtres sans aucune aide, seule. J’ignore ce qui se passe en moi et transpire. Mon heure viendra lorsque j’aurai achevé l’œuvre de mon destin. Je me sens désemparée. Je suis le dernier ange sur Terre.


Voilà, n'hésitez pas à donner vos commentaires!

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 25/08/2012 11:09:53

Pour les deux dernières questions :

"Le moment de les faire payer" --> l'heure des règlements de compte ? Sinon je ne vois pas trop de mot pour résumer ça, à part l'addition, la note, mais il faut quand même dire "le moment de payer l'addition" donc ça ne synthétise pas vraiment.

Pour le dernier extrait, à mon avis ce passage ne va pas : " Mon heure viendra lorsque j’aurai achevé l’œuvre de mon destin. Je me sens désemparée." La première phrase est trop compliquée et dans la deuxième "désemparé" me parait un peu faible, et la phrase est très courte donc ça crée un déséquilibre pas très joli avec la première. Peut-être une fin plus incisive comme "Je suis seul. Le dernier ange sur Terre." ?


Je lirai et commenterai sûrement tes autres extraits un de ces jours, en attendant pas la peine de nous mettre la pression (gentiment, ceci dit), tu n'obtiendras rien de cette manière ^^.

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 26/08/2012 21:20:36

Merci Nani: pour ce moment, c'était plutôt dans le sens que leur heure était venue! Du coup, cette nuit, j'ai pensé à leur heure car je ne crois pas que payer l'addition passerait! Quoiqu'on pourrait faire un poème sur notre heure qui vient et le moment de payer Clin d'oeil
Oh mince, je n'avais pas l'impression que désemparé était faible... Et je ne veux pas mettre seule qui se trouve déjà deux fois dans le paragraphe car je veux insister sur le fait qu'elle est perdue, désemparée, ne sait plus quoi faire! Si toi ou quelqu'un d'autre avez des suggestions, je suis bien sûre preneuse. Mais par contre, t'as raison, il y a bien un déséquilibre entre les deux phrases. Je crois que t'as trouvé pourquoi je trouvais qu'il y avait une cassure dans la fluidité: il y en a une dans le "style"

Oh zut. je suis impatiente, mais je ne voulais pas avoir l'impression de vous mettre la pression Confus Désolé que ce soit cela que j'ai semblé faire.
Merci Petit Sourire



EDIT: Pour la phrase dans la partie À la recherche de la justice, je l'ai modifié légèrement et remis après Quelle horreur.

EDIT: Et pour la partie errance, j'ai débloqué et voici ce que ^ca donne pour le moment:

À nouveau, je pars en constatant le décès. Ainsi, j’entreprends encore toute une équipée : je vogue, je navire. Je rôderai toujours. Je rôderai à chaque heure. Ce vagabondage me permet d’apprécier ce sentiment de liberté, ce sentiment de douceur. Je suis plus insidieuse que cette mort qui rôde. Cette fureur en moi se libère, ce qui n’est que justice rendue.

Je décide des évènements en choisissant les prochaines rencontres et n’accorde jamais de deuxième chance à mes proies lorsque leur heure a sonné. Je suis à la barre des destinées des gens : j’aime contrôler leurs voyages en ce bas monde. J’aime cette excursion qui me donne l’impression de faire une simple balade. Le vent caresse mon visage. Aucun frisson. Que de la joie! Je peux errer sans fin dans ce monde et semer le doute dans l’esprit de mes poursuivants. Lentement, je poursuis ma randonnée.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 26/10/2012 08:49:20

Moi je t'ai déjà fait des commentaires très long sur livraddict mais je les reposte ici pour que les autres lecteurs voient mon avis :

je suis tout à fait d'accord pour dire que le texte gagnerait à être au présent! j'avais hésité à te le dire, mais ça allait aussi au passé (même si parfois, tu faisais le mixe), alors je me suis tue/t/s (rayer la mention inutile)


Je vois que tu as mis au présent, super Grand Sourire ça rend mieux

Pour ma part, c'est la faute de manque de temps, mais ne t'inquiètes pas je pense à toi ^^
Sinon, je peux te conseiller le forum suivant : http://omega.letempsdesreves.fr/index.php
tu seras très bien accueillie et notre passion c'est de commenter des textes de jeunes auteurs, tu y trouveras de quoi faire, si tu nous laisses un peu de temps pour lire


quelques heures plus tard, pendant une pause bien méritée:
Alors, déjà, je trouve que c'est vraiment trop long car trop répétitif. Dans cette dernière partie il y a beaucoup de répétitions (destin notamment dans le deuxième paragraphe), surtout à la fin mais finalement je n'arrive pas à savoir si (pour moi) c'est bien ou mal: c'est mal parce que ça fait "trop" mais c'est bien parce que ça induit la folie qu'on sent poindre, et je trouve ça amusant de reprendre en boucle les titres de tes paragraphes.
Les deux premiers paragraphes que tu as posté sont très biens, les autres j'avoue les avoir lu rapidement et les deux avants derniers je les trouve très bien aussi, je reverrais juste peut-être cette boucle avec tes titres de chapitres, pour qu'elle coule plus et qu'elle fasse un peu moins maladroite (on dirait presque que tu avais hâte de la sortir ^^). Par contre, je trouve que le dernier paragraphe n'est pas essentiel: il change le 'sens' du personnage et nous perd un peu (en tout cas moi) et de plus je ne le trouve pas aussi fort que les deux précédents, alors que c'est la conclusion!
Il y a une phrase aussi :" Je suis plus insidieuse que cette mort qui rôde. " mais c'est la Mort le personnage non? (ou l'Ange de la Mort, la Faucheuse, mais au final c'est là même), alors je trouve cette phrase étrange, on pense du coup qu'il s'agit d'un autre narrateur. D'ailleurs,je trouve que ça manque de majuscules un peu, si on se place à la place de la Mort, alors Faucheuse et Ange pourraient se majusculer (le verbe n'existe pas, je sais ^^).

Voilà mon avis Donc sur le plan général: c'est une très bonne idée, et tu as des paragraphes vraiment bien écrits, mais à mon avis tu y gagnerais à synthétiser et à varier (le thème du pompier et de l'océan revient plusieurs fois).

(PS: et oui, le diminutif c'est très bien ^^)


(ce commentaire allait jusqu'à "Malédiction de la vie"Clin d'oeil

Tu as fait des modifications depuis? Si oui alors je relirais pour te faire un commentaire plus précis Petit Sourire