Vous devez être connecté pour participer aux conversations !
Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Thorfynwolfodyn Thorfynwolfodyn Mode Lecture - Citer - 13/08/2012 01:25:19

J'ai toujours aimé la nuit.

Tout comme j'aurais pu la détester.

Nuit câline ou nuit coquine,

Parfois sereine, parfois assassine...



Quand la ville endormie me laisse m'introduire,

dans ses rues désertées par le commun des mortels.



Quand d'autres trouvent le repos dans le sommeil du juste,

je profite du silence - si rare - pour m'écouter penser,

mi amer - mi amusé.



Guidé par le seul bruit de mes pas, qui savent où aller, même quand je ne le sais pas...

Tel un vampire en maraude qui n'aurait pas trouvé la victime

consentant à partager son éternité.



L'harmonie du noir qui efface les aspérités, recouvre la crasse tout comme elle cache

les péchés et les secrets,

les remords et les regrets.



"C'est beau, une ville, la nuit !". Naïveté ? Banalité ? Vérité !



l'écrin de mille lumières orangées qui colorent les ombres jouant sur mon visage,

éclaire ma voie à défaut d'illuminer mes pensées.



Quand les feux intérieurs qui consument mon poitrail, alimentent les passions et grisent mon cerveau;

je rêves aux épousailles, qui sans sommation, finissent dans le caniveau...



Si seul, au milieu de cette multitude sous le joug de Morphée,

foule dormante qui semble avoir disparu,

mais me cerne dès le jour revenu.



Cette illusion est née d'une vie décalée, toujours à contretemps, toujours hors sujet...



C'est pourquoi je marche, et je me laisse traîner, là où mes pieds m'ont souvent ramené:

et je sombre dans mon lit douillet, qui lui ne m'a jamais trompé.



Je peux alors rêver à celle qui - un jour - hantera la nuit avec moi...

Avatar de UnAutreLapin UnAutreLapin Mode Lecture - Citer - 14/08/2012 20:03:11

Allez, je le relis ton texte, Vieux Frère.
Je sais combien il te touche et combien tu as du mal à mettre des mots là dessus. Ben pour un premier jet, c'est pas mal. Pas émo, pas trop vieux loup dépouillé, un bon équilibre où je peux te retrouver.

Après... Pour la lecture, resserre un peu tes vers ^^ (à ne pas confondre avec ressers tes verres ^^)

Ton rythme est un peu bizarre. Je jouerais peut être à faire des vagues, à imposer une façon de lire... genre une lourdeur de mots quand tu voudrais partir en mélancolie, des incisives quand on sent l'énergie de la vie nocturne. Sûr que tu peux jouer avec ça. Assez bizarrement, ce jeu pourrait donner une homogénéité que je vois pas trop trop pour le moment.

La prose ça te va pas mal au final! Du coup, fait attention aux rimes forcées en "-é", par exemple. Ca me fait sourire par son côté enfantin. Et je crois que c'est pas l'effet voulu. Tiens, un exercice : lis ou gueule ça à pleine voix. Tu verras là où ça semble maladroit (à moins que tu veuilles que je détaille Cruel)

Au final?Je dirais bien que je suis sûr que tu peux faire un truc qui te ressemble encore un peu plus. Ca va être hard... mais où est le mal dans le hard? ^^

Avatar de Thorfynwolfodyn Thorfynwolfodyn Mode Lecture - Citer - 16/08/2012 04:29:19

J'ai toujours aimé la nuit.
Autant que d'autres la déteste.

Nuit câline ou nuit coquine,
Parfois sereine, parfois assassine...

Quand la ville endormie,
me laisse m'introduire dans ses rues,
désertées par le commun des mortels,
Je deviens un vampire,
en quête d'une victime,
consentant à partager,
ma triste éternité.

Quand les feux intérieurs,
qui consument mon poitrail, alimentent les passions
et grisent mon cerveau;
je rêves aux épousailles,
qui sans sommation,
finissent dans le caniveau...

Quand d'autres trouvent le repos,
dans le sommeil du juste,
j'arpente le bitume sous la brume.
je profite du silence
- si rare -
pour me perdre au fil des pensées,
mi amer - mi amusé.

Je n'ai pour guide que le bruit de mes pas, qui savent où aller, même quand je ne le sais pas...

L'harmonie du noir qui efface les aspérités, recouvre la crasse tout comme elle cache
les péchés et les secrets,
les remords et les regrets.

"C'est beau, une ville, la nuit !": l'écrin de mille lumières qui colorent les ombres jouant sur mon visage,
éclaire mon chemin à défaut d'illuminer ma vie, toujours à contretemps, toujours hors sujet...

J’ère, si seul, au milieu de cette multitude sous le joug de Morphée,
foule dormante qui semble avoir disparu,
mais me cerne dès le jour revenu.

C'est pourquoi je marche, comme on monte à l'assaut, vers mon lit douillet, qui lui ne m'a jamais trompé.
Je peux alors rêver à celle qui - un jour - hantera la nuit avec moi...

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 18/08/2012 16:05:24

Le texte est assez plaisant mais, mais je pense que l'autre Lapin a raison, il faudrait y ajouter un peu de rythme, jouer plus sur la cadence.

Petite remarque : c'est "j'erre" et non "j'aire"

Avatar de Thorfynwolfodyn Thorfynwolfodyn Mode Lecture - Citer - 03/09/2012 22:12:22

Oups Confus
Et sinon, merci pour les remarques stylistiques: du coup j'ai découpé les trop longs paragraphes, pour donner plus de rythme.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 15/10/2012 08:31:27

"Je deviens un vampire,
en quête d'une victime,
consentant à partager,
sa triste éternité."
j'ai pas compris si c'était le vampire ou la victime qui partageait son éternité (le deuxième cas semble impossible ^^)

j'ai apprécié, il y a une sorte de langueur, c'est triste sans être déprimant Petit Sourire
par contre parfois oui il y a des vers qui paraissent, je trouve, parfois soient trop longs, soient trop courts. Et j'avoue que sur la fin j'ai un peu décrochée ^^

Au plaisir de te lire Petit Sourire

Avatar de Thaumiel Thaumiel Mode Lecture - Citer - 15/10/2012 15:51:07

J'ai un peu de mal avec ce poème même si ce qu'il évoque me touche. J'ai vraiment trop l'impression d'une narration à proprement parler, et je ne me suis pas laissée emporter totalement.

J'ai toujours aimé la nuit.
Autant que d'autres la déteste[b]nt
.

Nuit câline ou nuit coquine,
Parfois sereine, parfois assassine...


=> Ici par exemple, je trouve qu'il faudrait vraiment jouer avec les allitérations et les assonances : -ine m'évoque de la douceur, je trouve ça bien trouvé (assassine), de même que pour les "coquine, câline" [k] qui, elles, sont plus aggressives. Ici, ces deux figures de rhétorique mériteraient, à mon sens, d'être davantage développées.

Quand la ville endormie,
me laisse m'introduire dans ses rues,
désertées par le commun des mortels,
Je deviens un vampire,
en quête d'une victime,
consentant à partager,
sa triste éternité.


=> J'adore la partie vampire (en plus, la typographie et le rythme me font penser à ces danses nobles comme la valse ou la sarabande !) par contre, les trois premiers vers sont trop "fades", les mots peut-être mal choisis ("introduire" ou "commun des mortels"... trop commun justement ?).

Quand les feux intérieurs,
qui consument mon poitrail, alimentent les passions
et grisent mon cerveau;
je rêve aux épousailles,
qui sans sommation,
finissent dans le caniveau...


=> Rythme... "qui sans sommation" (5) "finissent dans le caniveau (7), dur... Trop de "qui"... Cette partie est cependant sympa et devrait être davantage poétisée... non ?

Quand d'autres trouvent le repos,
dans le sommeil du juste,
j'arpente le bitume sous la brume.
je profite du silence
- si rare -
pour me perdre au fil des pensées,
mi amer - mi amusé.


=> Alors là je n'accroche pas du tout. Le rythme et les mots sont vraiment inapropriés, et c'est dom-ma-ge ! "Le sommeil du juste" c'est vraiment chouette ! Laisse-toi bercer par la nuit et le silence, utilise des mots "doux" (en -ine ^^)...

Je n'ai pour guide que le bruit de mes pas, qui savent où aller, même quand je ne le sais pas...

L'harmonie du noir qui efface les aspérités, recouvre la crasse tout comme elle cache
les péchés et les secrets,
les remords et les regrets.

"C'est beau, une ville, la nuit !": l'écrin de mille lumières qui colorent les ombres jouant sur mon visage,
éclaire mon chemin à défaut d'illuminer ma vie, toujours à contretemps, toujours hors sujet...


=> "A défaut", "hors sujet" ça fait très scolaire et du coup, le poème perd sa pureté apparente, dommage.

J’ère, si seul, au milieu de cette multitude sous le joug de Morphée,
foule dormante qui semble avoir disparu,
mais me cerne dès le jour revenu.


C'est pourquoi je marche, comme on monte à l'assaut, vers mon lit douillet, qui lui ne m'a jamais trompé.

=> Rythme !

Je peux alors rêver à celle qui - un jour - hantera la nuit avec moi...

Conclusion : j'aime beaucoup ce qui se dégage, mais comme je le disais, ça fait trop scolaire, trop haché, et on ne se laisse pas emporter comme il faudrait... Comme le dit Wen, on ressent une langueur, mais elle mériterait d'être encore plus développée, plus bercée dans un nuage. Cela dit, ne pas en faire trop, il y a un petit quelque chose de "coquin" qui se cache derrière ce poème Grand Sourire

Avatar de Thorfynwolfodyn Thorfynwolfodyn Mode Lecture - Citer - 20/10/2012 03:15:03

Encore merci pour les remarques stylistiques (il faudra que j'essaie - peut être - de réécrire tout ça).

La dernière phrase de Thaumiel n'est pas dénuée de pertinence ^^