Le Temps des Rêves

"Je me lance, je vous livre un de mes premiers écrits. Critiquez afin que je puisse m'améliorer.... Merci"

L'ennui,
Qui a-t-il de pire que l'ennui ?
Quand le monde continue de tourner ?
Quand tu as oublié de monter ?

L'ennui,
Ce sentiment d'inutilité
Cette impression d'être un fardeau pour autrui
Sentir la vie juste à côté, ... passer.

Tromper l'ennui, lui être infidèle,
Un instant on croît l'avoir fuit à tire d'aile.
Mais il te rattrape, se colle et s'accroche
T'enfonce encore jusqu'à que tu décroches.

Et tu vois les heures se rallonger,
Les minutes s'égrainer,
Les secondes se prolonger,
L'ennui s'est installé.

Mais se cramponner
A l'envie de rompre cette mélancolie,
Et trouver
Au fond de soi l'énergie.

Se dire que c'est une mauvaise journée
Qu'après l'ennui renaîtra l'envie
Regarder le soleil se lever
Et reprendre le train de la vie.

Merci pour ce texte !

Si je peux faire une remarque d'ensemble, pour moi, ton texte manque un peu de chair, de concret. Malgré le "tu" auquel la voix s'adresse, les idées restent assez générales et abstraites. Tu parles d'un sentiment qu'on a tous expérimenté. Je pense que c'est d'une expérience qu'il faut partir, d'une scène, d'un instant où "tu" - enfin, la voix du poème - t'es ennuyée. A mon avis, parler d'un ennui ressenti par quelqu'un à un instant T, ce sera plus efficace pour toucher le lecteur que si tu essaies de définir l'ennui pour tout le monde. Cela peut même commencer juste par le mode des verbes : tu emploies beaucoup l'infinitif ; en remplaçant par exemple un "sentir" par un "je sens", tu donnes tout de suite une autre dimension à ton texte. Tu peux aussi travailler sur le vocabulaire parfois trop général comme "autrui", "sentiment", "impression". Au lieu de dire que la voix du poème éprouve un sentiment, tu peux essayer de décrire ce sentiment de façon physique et mentale, par exemple.

En tout cas, il y a des images qui sont vraiment chouettes et qui peuvent s'intégrer dans une expérience plus individuelle. Tout ce qui tourne autour des moyens de transports : le monde comme un ascenseur ou une grande roue qu'on a oublié de prendre, le train à la fin, la vie qui passe à côté. Tu peux peut-être t'attacher à ce réseau d'images pour exprimer ce que ressens le "je" du poème. J'aime bien aussi le jeu sur "tromper l'ennui" et toute la troisième strophe, d'ailleurs, qui a beaucoup de rythme !

Tout cela n'est que mon avis et j'espère qu'il ne te blesse pas, ce n'est vraiment pas le but ! Et n'hésite pas à me dire si je ne suis pas claire.

Quelques coquilles :

Merci pour ton retour Zinzolin.
Ton analyse est claire, j'ai tout compris. Et j'en suis aucunement blessée. Au contraire. La critique aide à avancer. Ca va me permettre de retravailler ce texte et les autres qui sont encore sur papier.
Je me suis rendue compte que aucun des textes que j'ai écrit sur papier sont au "je".
Je ne sais pas l'utiliser.
Et pour les fautes d'orthographe, grammaire et autres, je m'en excuse encore. Je suis pas amie du tout avec. Et quand c'est écrit je ne les vois plus. Mais je me soigne...j'essaie en tout cas. :-)

Bienvenue à toi, Maggy !
Je ne saurai que rajouter après le passage de Zinzolin, qui a exprimé très justement la plupart de ce que j'avais envie de dire sur ton texte. On attend donc la prochaine version avec impatience ;-).

Effectivement, difficile de trouver quelque chose à rajouter, Zinzolin a fait tout le travail !^^
Ton poème coule plutôt bien et est déjà agréable à lire, c'est déjà un bon point de départ ! Il y a de belles images même si le tout manque effectivement un peu de points d'ancrages pour le lecteur en restant assez général. Mais ça se travaille !

A plaisir de te lire !

Merci pour vos commentaires. Je retravaille tout ça et je vous le ferais relire.
Encore merci

Version 2 de L'ennui

L’ennui
Qu’y a-t-il de pire que l’ennui ?
Quand le monde continue de tourner ?
Quand tu as oublié de monter ?

Cet ennui devient ta prison impalpable,
Quand tu ressens implacablement ton inutilité
Quand intérieurement tu souffres, incapable
Quand tu sens la vie à côté, … passer

Alors tromper l’ennui, lui être infidèle
Un instant, tu crois l’avoir fui à tire d’aile
Mais il te rattrape, se colle et s’accroche
Il t’enfonce jusqu’à ce que tu décroches

Les heures se rallongent,
Les minutes s’égrainent,
Les secondes se prolongent,
Ton ennui t’emporte dans cette immense peine.

Mais dans un dernier effort
Tu te cramponnes encore
A l’envie de rompre avec ta mélancolie,
Tu trouves au fond de toi l’énergie

Tu te dis que c’était une mauvaise journée
Qu’après l’ennui, renaîtra l’envie
Regardes, le soleil se lève
Et tu reprends le train de la vie.

Quelques impressions :

-La deuxième strophe est plus dynamique mais tu as rajouté les adverbes "implacablement" et "intérieurement" qui viennent alourdir ton texte et rendre ton propos un peu forcé. Souffrir, dans ce contexte, on comprend facilement que c'est une souffrance morale, donc je pense que tu peux lui supprimer son adverbe. Pour "implacablement", il y a d'autres manières de rendre plus intense l'inutilité (par exemple en trouvant une image avec une verbe : "quand ton inutilité t'écrase" ; le verbe "ressentir" peut aussi se supprimer facilement ici)
Pareil pour "prison impalpable" : juste "l'ennui devient ta prison" aurait pu suffire, car on sait déjà que l'ennui est impalpable.

-La troisième strophe a gagné aussi en dynamisme, et ce "alors" redonne un peu de liant, je trouve ça bien

-Pour la quatrième strophe, je pense qu'il aurait mieux valu garder "tu vois les heures se rallonger" plutôt que "les heures se rallongent" : dans la première version on sent vraiment que la narrateur est spectateur, qu'il regarde les heures s'allonger sans rien pouvoir y faire. La deuxième version sonne plus comme un constat. Aussi, "ton ennui t'emporte dans cette immense peine", je trouve que c'est un peu trop, ça risque de donner une impression un peu mélodramatique.

-La cinquième strophe est aussi plus dynamique, même si du coup utiliser le "tu" sonne différemment, un peu moins comme un ordre à soi-même et plus comme une action, ce qui fait qu'on sent un peu moins l'ennui je trouve. Y'a du pour et du contre^^

-La dernière strophe sonnait mieux à l'infinitif je trouve mais je ne sais pas trop pourquoi

--> Au final : je trouve cette version plus dynamique, mais du coup parfois presque trop pour un poème qui parle de l'ennui, et je pense que tu peux épurer un peu ton style (mais ce n'est pas facile !). C'est drôle parce que Zinzolin t'avait suggéré de mettre du "je" dans ton poème et finalement tu as opté pour le "tu" ! ça peut fonctionner aussi mais ça donne plus facilement l'impression que tu veux décrire quelque chose de général, que tout le monde est supposé ressentir, et moins que tu veux décrire une nuance particulière de l'ennui, son effet chez quelqu'un d'unique, ce qui est souvent intéressant pourtant.

Au plaisir !

Merci pour ce retour.
Je vais essayer de le reprendre au je.
Ce n'est vraiment pas simple je trouve de retoucher ce qui est déjà écrit. Je suis novice en la matière....
Encore merci pour les conseils.

Retravailler est souvent très instructif, mais attention, des fois à trop vouloir retoucher on fait pire que mieux. L'important c'est de garder ce poème à un stade où il te plaît, à toi ! Ensuite tu peux expérimenter des choses avec, mais de toute manière il ne sera probablement jamais parfait, et la difficulté est aussi de savoir où s'arrêter (et il n'y a que toi qui le sais). Ces retours peuvent aussi te servir pour un prochain texte, par exemple.

Version 3
J'avais du temps cet après-midi alors pour éviter de m'ennuyer j'ai retravaillé mon "Ennui"


L’ennui,
Qu’y a-t-il de pire que l’ennui ?
Quand le monde continue à tourner ?
Quand j’ai oublié de monter ?

Mon ennui, ma prison
Ma honte, mon démon
Mon inutilité
Quand ma vie me passe… à côté

Alors tromper l’ennui, lui être infidèle
Un instant, j’ai cru l’avoir fui à tire d’aile
Mais il me rattrape, me colle, s’accroche
Il m’enfonce jusqu’à ce que je décroche

Et je vois les heures se rallonger
Les minutes s’égrainer
Les secondes se prolonger
Mon ennui s’est installé

Mais dans un dernier effort
Je me cramponne encore
À l’envie de rompre ma mélancolie
Il faut que je trouve au fond de moi l’énergie

Me dire que c’est une mauvaise journée
Qu’après l’ennui renaîtra l’envie
Regarder le soleil se lever
Et reprendre le train de ma vie.

Eh ben je trouve que ça lui réussit plutôt bien !

Merci
J'avoue que je préfère aussi cette version.
Encore merci pour les conseils.

J'ai uniquement lu la dernière version et je dis bien joué car ce n'est pas évident d'écrire sur ce thème.