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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Dahij Dahij Mode Lecture - Citer - 19/08/2013 16:38:27

Début d'une nouvelle récemment écrite (premier jet). J'ai aérer un maximum pour faciliter la lecture. Pour ceux qui connaissent, c'est pas mal inspiré du film Fight Club, adapté au cinéma par David Fincher (je n'ai pas lu le livre)



Je vivais la journée. Le soir venu, j'existais.

J'avais un boulot pourri dans un bureau. Il n'y a que ma fiche de paye qui en connaissait le nom exact. Mon patron se faisait appeler Bono. Il voulait faire jeune. Je crois qu'il était juste fan de U2.

Je ne sais pas pour vous mais quand je regarde une personne, je cherche à savoir qui il est. Je sonde son âme et je regarde au delà de son paraître pour trouve l'être qu'il m'inspire.

Bono m'inspirait un personnage de manga devant un miroir déformant. Dites vous bien que j'ai du faire des efforts surhumain pour voir au delà de son paraître.

Il avait quarante sept ans, devait faire un mètre soixante deux pour soixante dix kilos. Je pense que Bono a perdu sa virginité dans une soirée de lycéen dans laquelle il n'était pas invitée avec la première fille torchée à mort. Il redouble quelques classes et a son BAC de justesse. Il entame un BTS en commerce grâce aux contacts de papa et quand il décroche son diplôme papa lui ouvre une boite de pub qui fait son petit succès. Depuis il fait avec. Sa bague m'oblige à croire qu'il est marié (ce qui m'étonne quelque part mais laissons lui le bénéfice du doute). Sa femme est l'opposé de lui. Indépendante, fière, implacable. D'après elle, les hommes n'ont jamais su voir qui elle était réellement. Alors elle a fini avec Bono mais pourquoi divorcer après deux enfants ? En réalité, s'ils divorcent ils vont devoir se départager la garde et au fond ni l'un ni l'autre n'en veut. Du coup ils font avec.

Problème numéro un: sans me rendre compte, j'avais dit tout ça à haute voix. J'avais du le penser si fort en le voyant s'approcher avec une pile de dossier prête à s'écraser sur mon bureau que mon inconscient, affolé par cette vision avait sans doute voulu évacuer son affection pour mon patron. Problème numéro deux: j'allais perdre mon boulot

Pour une fois, ses lunettes épaisses comme trois culs de bouteilles lui allait à merveille. Tout était rond. Sa bouche, ses yeux, son visage. Je suppose que c'était sa manière d'être abasourdi.
_ Oh Bono ! Comment allez vous ? lançais-je sur un ton fort joyeux et peu naturel.

Il ne bougeait pas. Peut être qu'il n'avait pas compris en fait. Oui ! Peut être qu'il n'avait rien pigé et qu'il me trouvait simplement fou.
Soudain, il s'évanouit. Merde.

Le lendemain je passais récupérer mes quelques affaires personnelles au bureau. Tout le monde me regardait avec la même expression que Bono la veille. Et je pavanais fièrement.

Bande de moutons. Vous êtes tous des cons, des larbins incapables de sortir de vos conditions de merde. On vous colle la carotte sur le nez et vous lui courez après. C'est ça qui vous fait kiffer. La dépendance. La cigarette, l'alcool, la coke c'est pour les petits joueurs. Vous aimez ça la soumission ! Faut vous conditionner, vous aimez la pression, ça vous fait chialer, ça vous stresse mais y'a cette petite étincelle... L'existence hein ! Mais vous existez par obligation, vous existez en vous pliant aux putains de règles à la con ! Ça s'appelle pas vivre, ça s'appelle pas exister, c'est mourir à petit feu !Vous pensez être utile. Vous êtes utile à un ordre qui sert à rien. Béééééh.
Écris comme ça c'est un peu mou. Mais quand je leur ai dit en hurlant, ça passait bien. J'ai cru qu'ils pisseraient dans leur froc.

Je n'avais plus de boulot mais je gagnais en indépendance. Les gens croient que l'indépendance c'est pouvoir s'acheter tout ce qu'ils veulent, avoir une piaule à soi, une bagnole, une machine à laver, une télé... Putain non ! Etre indépendant c'est n'avoir aucune attache, aucun besoin, aucun lien avec le monde. L'indépendance c'est la liberté. Etre libre c'est marcher seul.
J'avais une quête. J'avais un plan. La liberté était ma quête, l'indépendance, mon plan. Petit à petit j'avançais vers l'émancipation totale de mon être face au monde. J'apprenais à exister.

La nuit tombait et mon règne sur moi même commençait.
Je marchais dans les rues en portant mon carton. Je n'étais pas rentrer depuis que j'avais quitté le boulot. Je marchais sans cesse. A force de vouloir acquérir l'indépendance et m'émanciper du monde, j'appris à écouter cette voix qui résonne en moi. Là, je ne savais pas ou aller, mon esprit, mon inconscient guidait mes pas et il finirait par m'arriver quelque chose de génial.
Ne croyez pas que j'avançais au hasard. J'écoutais un instinct. Le monde défilait devant mes yeux, -des visages, des couleurs, une fumée de cigarette, une montre en or, un oiseau survolant la foule, des gens tristes, des sourires. Le monde s'engouffrait dans mes oreilles. Une musique étouffée dans un casque, un éclat de rire, un battement d'ailes, des bribes de conversation.
Je fais parti du monde mais je ne lui appartiens pas.

Mes pas me guidèrent dans un sous sol. Je m'arrêtais. C'était là. Il fallait que je reste là.
En face de moi, un peu plus loin, un couple s'embrassait longuement. Mais plus pour longtemps. Un groupe de cinq mecs les aborda. Ils poussent la fille et se jettent sur le mec à quatre alors qu'un autre tient la fille. Elle hurlait, se débattait.
_ Ta gueule salope !
_ Prend ça connard ! Fils de pute de chienne !
Pendant qu'ils lynchaient le mec, j'eus le temps de massacrer la tête de leur pote vite fait bien fait. Ils s'arrêtent, se mettent à quatre sur moi, je ne me défend pas, je ris. Je ris longuement. Ils frappent, ils frappent.
Lorsqu'ils stoppèrent, fatigués, j'avais la gueule en sang. Je ne sentais plus rien. Mais j'étais heureux. Je riais encore.
_ Putain c'est quoi ce mec ? hurla l'un d'entre eux en logeant sa botte en cuir entre mes cotes. Pourquoi tu ris connard ?
_ Je vous prend tous quand je veux ! hurlais je. Branleurs !

L'un d'entre eux leva un poing au dessus de ma tête mais cette fois ci, il regretterait. Sans le savoir, ils avaient fait la pire connerie de leur vie. Je donne une chance, pas deux. Je saisis son poing, l’entraînais vers moi en le déséquilibrant d'un coup de pied dans la cheville. En prenant sa tête de ma main libre, je l'accompagnais jusqu'au sol sur lequel son nez vint doucement s'écraser dans un craquement sonore peu mélodieux.
Je me levais d'un bond. Je me sentais vivant et en pleine forme. Les trois autres avait la même gueule que Bono ce matin. Ils étaient tout rond.
_ Alors ? Je me mettais en position de combat en faisant craquer mon coup. A qui le tour les copains
?
Si j'avais su qu'ils me courseraient pendant trois quarts d'heures, couteaux en mains, j'aurais moins fait le malin. Je les semais finalement et je rentrais chez moi.

Avatar de likelovecraft likelovecraft Mode Lecture - Citer - 26/08/2013 17:40:43

Mince! Tu as mis ce texte il y a une semaine et il est resté seul, abandonné de tous^^ Personnellement, je viens de le voir et comme il est assez court, je l'ai lu. Et il est pas mal! J'aime bien ton écriture, qui est très aérée (d'ailleurs tu précises au début que tu as tout fait pour ça). Action située dans un monde réel, action crédible: tout ce qu'il faut pour que j'aime^^ Par contre, je trouve ça vraiment court. Il peut à peu près tout se passer après. Donc j'attends la suite. Et dernière chose, tu fais pas mal de fautes dans les verbes.
Par exemple, j'ai aérer: j'ai aéré. Je sais pas si tu connais les règles de la conjugaison, mais si non je te conseille de les apprendre comme ça tu seras tranquille après. Après des fautes, on en fait tous ici et là. Roule

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 26/08/2013 18:25:14

Merci Craft de m'avoir donné le courage de commenter ce texte^^ (eh oui, les textes longs sont souvent synonymes de lecteurs flemmards...)

J'ai un peu de mal avec le tout début : comment a-t-il pu le dire à voix haute sans s'en apercevoir ? Pourquoi ne l'aurait-il pas fait volontairement, après tout ? ça et le patron qui s'évanouit aussi sec ça m'a paru un peu gros. La suite, vraiment, j'aime bien. Une ou deux fois je me suis dit que la grossièreté était un peu forcée, mais en général le contexte faisait que ça allait. C'est à la fois amusant, déconcertant et un peu dérageant, ça me plaît bien.
Par contre effectivement tu as des problèmes avec les verbes, qui peuvent du coup gêner un peu la lecture. Il y a pas mal de fautes de conjugaison, et aussi des problèmes de temps : il t'arrive de passer du passé au présent et vice-versa brusquement et sans forcément que ce soit justifié (par exemple : "pendant qu'ils lynchaient le mec, j'eus le temps de massacrer la tête de leur pote vite fait bien fait. Ils s'arrêtent, se mettent à quatre sur moi, je ne me défend pas, je ris. Je ris longuement. Ils frappent, ils frappent.
Lorsqu'ils stoppèrent, fatigués, j'avais la gueule en sang."Clin d'oeil.

C'est assez facile de se faire avoir parce que parfois la narration au présent semble tellement plus naturelle et vivante qu'on ne peut s'empêcher de s'en servir, même au milieu d'un texte au passé, sans crier gare. Mais ça a tendance à perdre le lecteur et à faire paraître les textes maladroits, en général c'est donc plutôt à éviter (sauf si tu maîtrise à fond la transition).

Merci pour ce texte !

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 26/08/2013 22:14:06

Je suis de l'avis de Nani, des passages mon parus un peu "gros" et ne m'ont pas convaincus, d'autre sont vraiment bien menés ! Ce n'est pas mon style de lecture habituel, mais je suis curieuse de lire d'autres de tes écrits !

Avatar de likelovecraft likelovecraft Mode Lecture - Citer - 27/08/2013 00:22:10

Arrête de mentir Lune, et assume ton gout pour Stephen King. Langue

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 27/08/2013 00:55:20

On verra, on verra LOL

Avatar de Dahij Dahij Mode Lecture - Citer - 27/08/2013 21:04:48

Je comprends qu'on prenne du temps avant de se décider de lire un long texte, ce n'est pas toujours évident, parfois plein de fautes (désolé...)

C'est le tout début de la nouvelle qui pour l'instant fait cinq pages. Avant de la continuer, je la réécris pour y voir plus clair (je publierais la suite) car comme Lune l'a fait remarqué, il y a des passages un peu gros en effet (et plus gros encore dans la suite !).
Mes premiers jets de nouvelle manquent souvent de "crédibilité" je dirais dans certains contextes de fond comme pour le patron qui s'évanouit sec par exemple, je suis assez d'accord. Je me pose tellement de question quand j'écris que maintenant j'ai décidé d'écrire sans arrêt, sans réflexions sinon je n'avance plus et très vite, je perds l'envie de continuer.

Pour le coup j'aurais du prendre le temps de bien relire, parce que oui, les verbes, ça ne va pas du tout, j'aurais du être plus attentif à ça. A la relecture, ça ne m'a pas choqué, je venais d'écrire mais là... Je suis passé en mode "scénario" à certains moments et ça donne un mélange par forcément harmonieux. J'essayerais de faire de bonnes transitions. Je vois difficilement certains passage au passé et inversement.

En tout cas je suis content que la nouvelle vous plaise plus ou moins Petit Sourire Ca me motive pour retravailler ces premières pages, faire quelque chose de plus fluide, construit et vous faire lire la suite.

Avatar de CAMILLE CAMILLE Mode Lecture - Citer - 28/08/2013 16:35:42

Oui, ce texte n'est pas mal du tout, c'est une bonne interprétation de ce qui se passe quotidiennement dans certains milieux.
Le franc parlé que tu utilise est réaliste, mais il ne faudrait tout de même pas trop abuser (user mais pas abuser).
Quant aux verbes, ce sont surtout des fautes de coordinations des temps que j'ai remarquées, prends ton "Bécherel "quand tu écris, c'est très utile !
Bon, mais si tu retravaille tout ça, la nouvelle est intéressante, il devrait en sortir du bon grain.