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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 04/01/2012 23:17:45

Ah et puis... parce qu'il y a tant de fois où j'ai envie de me taire, d'écouter et de laisser entendre cette chanson à ceux auxquels je tiens et qui sont dans une mauvaise passe...

(vidéo pourrie au niveau de l'image... fermez donc les yeux)


et puis parce qu'en trainant sur youtube on connait toujours des choses qu'on ne connait pas, voici une chanson qui n'est pas dans ses deux premiers albums :


et un autre (qui fait en fait partie de son troisième album que oh ! honte ! Je n'ai pas encore écouté). Ce n'est pas ma préférée mais elle m'a fait penser à une des conversations que nous avions eu entre certains membres du TDR...

Avatar de Séquoïa Séquoïa Mode Lecture - Citer - 06/01/2012 22:03:48

J'avais jamais vraiment écouté Grand corps malade, et j'ai beaucoup aimé les deux premières chansons. Et c'est vrai que je n'avais pas fait le rapprochement avec Benjamin Paulin. Mais peut-être que ce qui les rapproche dans cette chanson (l'homme moderne) c'est leur voix grave et le slam.. A part ça, je trouve que Benjamin Paulin a son originalité dans les paroles et dans l'ambiance, plus amère alors que chez Grand corps malade c'est plus chaleureux, ou triste (mais pas amère). En tout cas ça donne envie d'en écouter encore quelques unes (rien que pour se laisser bercer Petit Sourire)

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 12/01/2012 12:27:27

Le Dernier Empereur de IAM

Le Dernier Empereur

Descendant direct de la race d'ébène
Apprenant la science du sage suprême
Toujours en harmonie avec les lois cosmiques
Parfois prédicateur des préceptes cégialiques
Les présentations faites passons à autre chose
Entrons dans le vif du sujet par le biais d'une prose
La strophe ouvre une porte sur l'image IAM
Nous permettant ainsi d'arpenter les jardins du spirituel
Sous la toute et puissante , toute céleste, vivent et meurent
Des milliards de prétentieux êtres
Qui s'ennorgueillissent d'avoir tant de qualités
Un chien, une maison, une voiture et une télé
Tous les matins s'admirant devant la glace
Ils se disent ''Dame j'assure tout le monde voudrait ma place''
Ils s'acharnent , s'efforcent et s'emploient à s'approprier
Plus qu'ils ne leur en faut ainsi ils sont admirés
Par leur entourage
Qui flatte leur plumage
Espèrent par là , leurs soutirer quelques bouts de fromage
En états de narcose ils en oublient
De leurrer leur mental et de contempler les galaxies
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure
On doit le nourrir sinon très vite il se meurt
Mais bien souvent on s'en moque préférant l'argent du beurre
Et c'est la fin du dernier Empereur

Méfie toi de l'Empereur
Le temple de mon esprit jamais ne vacille
Déposant mes rêves sur la voie lactée
Les 3 piliers de ma philosophie , dans le ciel brille
Essayant d'éclairer la conscience de l'humanité
Car le roseau plie parfois
Mais ne se brise pas
Un tigre qui a flairé sa proie
Rien ne l'arrêtera
C'est pour cela qu'il est temps de s'éveiller
De réaliser que le chemin sur lequel nous nous sommes engagés
Ne pourrait en aucun cas ranimer la flamme
De nos sentiments , nos émotions enfouies sous le poids de notre âme
Qui s'alourdit de jour en jour et d'heure en d'heure
Àtel point que que certains ont déjà perdu de leur chaleur
Elle diminue à chaque instant , à notre insu
Comment pouvons-nous de surcroît être convaincu
D'une pureté qui pourtant n'est pas méritée
C'est s'enfoncer dans la nuit que de se vanter de la côtoyer
Et nous entrons dans un domaine où nous n'ignorons rien
Dans ce chemin où l'on aime à faire des va-et-vient
Exhibitions des acquisitions matériels
Expositions d'objets et de biens personnels
Regardez moi, moi j'ai ci, moi j'ai ça, j'ai fait ci et ça
Mais cherche donc à l'intérieur de toi
Tu ni trouveras qu'un vide intersidéral
Qu' un astre à l'agonie illuminera de sa lumière pâle
Tu n'y peux rien changer il est déjà trop tard
Ce qui fait ton bonheur te pousse en même temps dans le noir
C'est le paroxysme du paradoxe dans toute son ampleur
Ainsi s'éteint le dernier Empereur

Méfie toi de l'Empereur
De Mars l'un expose sa pensée
Que les nuages jamais ne pourront chevaucher
Trop conscient de ce que cela pourrait entraîner
Un dur retour à la réalité
De tout le jour de méditer je ne me lassais pas
Où avons-nous fauté qu'avons- nous fait pour en arriver là
Je compris que pour qu'une pierre roule sur un terrain plat
Il faut une poussée suffisante pour projeter son poids
Cette prise de conscience fut un tournant dans ma vie
Ce fut la naissance des fondations de mon état d'esprit
Entre lesquelles se dresse ma destiné
Qui brisera les assauts de la fatalité
Car nous sommes entraînés et dressés à vouloir posséder
Plus d'argent, de meubles ce sont les diplômes exigés
Pour acquérir un minimum de pouvoir
Au dépend de pauvre gens qui eux ne vivent que d'espoir
J'appelle cela du vandalisme mental
Amoindrir l'esprit de l'homme au détriment de l'esprit animal
Logiquement le spirituel passe au dernier plan
Anihilant la rectitude du coeur irréversiblement
L'être humain n'est plus alors qu'un fantôme
Car l'homme a perdu tout ce qui faisait de lui un homme
Vint alors le règne de la cupidité
C'est maintenant dans les banques que l'on va prier
Certain s'achète à crédit une 520
Pourtant leurs enfants de mangent toujours pas à leur faim
Mais je ne peux changer la platane en une rose
J'extériorise simplement mon sentiment à travers ma prose
Que vous m'ayez écouté est un honneur
Sincèrement votre un serviteur
Du dernier Empereur

Gardez un oeil sur l'Empereur , à l'avenir
Le dernier Empereur






Merci Poulix Petit Sourire à chaque fois que j'essayais d'utiliser "youtube" ça me guidait vers la page d'accueil de youtube dès que j'entrais dans le sujet. Petit Sourire

Avatar de violette violette Mode Lecture - Citer - 15/01/2012 22:38:49

Arnoooooo!!! la gueule belge à l'innocence tranchante d'un gamin qui n'aurait qu'à moitié grandi!
A écouter de préférence version live, avec En concert à la française par exemple, et pour les titres :
Dans les yeux de ma mère, Elle adore le noir, Les filles du bord de mer et Putain putain
+ celle ci : http://www.youtube.com/watch?v=YRKuhmC2kHY

Sinon aussi cette chanson du jeune Arno Santamaria (un autre arno ^^) : http://www.youtube.com/watch?v=DvKdYaCBv6A

Et puis Noir desir forcément http://www.youtube.com/watch?v=E5eXntcH3ZE&feature=related
ou encore http://www.youtube.com/watch?v=nMOimPB8aOY&list=FLJVo3MI-USoSI-che75WtZw&index=67&feature=plpp_video ( reprise d'un texte de Ferré, sublime...)

Et puis Flow qui je pense mérité d'être connue (et c'est bien une femme qui chante ^^)
http://www.youtube.com/watch?v=1SzKDw9ca9E

Et puis "A tout moment la rue" d'Eiffel, "Dans la salle du bar" des Garçons bouchers, "J'voudrai pas crever" des Têtes raides (reprise de Vian),

Et puis je me tais sinon y'en a pour toute la nuit encore !

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 16/01/2012 00:12:58

Dionysos - Le jour le plus froid du monde.

On dit que je suis né le jour le plus froid du monde
on dit que je suis né avec le coeur gelé
on dirait même qu'on m'a porté à bout de ventre en haut de la colline qui surplombe la ville..ET SES CLOCHERS !
Là haut vivait dans une drôle de maison, une sage femme dite folle par tous les habitants.
Alors qu'elle passait son temps à réparer les gens, les perdus, les cassés, avec ou sans papier.

Oh Madeleine qui aimait tant ,
Oh Madeleine qui adorait
Oh Madeleine qui aimait tant..
RÉPARER LES GENS!
Oh Madeleine qui aimait tant
Oh Madeleine qui adorait
Oh Madeleine qui aimait tant...
RÉPARER LES GENS!

Comme elle m'a installé sur la table de la cuisine j'ai cru un instant qu'elle voulait me dévorer.
Me prendrait-elle pour une poulet grlllé, que l'on aurait oublié de tuer ?
Elle me découpait la peau de la poitrine. Ses grands ciseaux crantés plantés entre mes os, elle a glissé une horloge dans mes débris glacés en lieux et place de mon petit coeur gelé.

Oh Madeleine qui aimait tant.
Oh Madeleine qui adorait .
Oh Madelaine qui aimait tant.
Oh Madeleine qui adorait
Oh Madeleine qui aimait tant..
RÉPARER LES GENS..

Elle m'a dit mon petit ya trois choses que jamais, Oh grand jamais tu n'devras oublier

Premièrement ne touche pas à tes aiguilles
Deuxièmement ta colère tu devras maitriser
Et surtout ne jamais oublier quoi qu'il arrive, ne jamais se laisser tomber amoureux , car alors pour toujours, à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, explosera l'horloge, imploseront tes os, la mécanique du coeur
sera brisée de nouveau.

Oh Madeleine qui aimait tant ,
Oh Madeleine qui adorait
Oh Madeleine qui aimait tant..
RÉPARER LES GENS!
Oh Madeleine qui aimait tant
Oh Madeleine qui adorait
Oh Madeleine qui aimait tant...
RÉPARER LES GENS!

Oh Madeleine
Oh Madeleine
Oh Madeleine.....





Kerry James - Pleure en silence.

Persuadés d'avoir du vécu,
Chacun de nous pense posséder le monopole de la souffrance,
On aborde fièrement nos cicatrices et on n'aime à rappeler
A quel point nos vies sont tristes et cruelles,
On est le nombril du monde et tous prétendent
Avoir grandi à l'ombre du bonheur,
On se fais notre ciné.
Dans le vacarme de nos plaintes,
Y a tant de gens qu'on entend même plus pleurer.
Tu sais, on ne souffre pas qu’en banlieue
Partout tu peux lire le même manque d’amour dans les yeux.
Même dans les beaux quartiers, des sourires sont des masques,
On n’achète pas le bonheur sans qu'un jour, le temps nous démasque
La détresse n'a pas de couleur, réveille toi :
Sous combien de peaux blanches se cache la douleur ?
Chacun ses secrets, emmurés dans le silence,
Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence.

Tu peux souffrir sans venir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux.
A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau.
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux. (x2)

Mal être : chronique de douleurs qu'on traîne,
On espère qu'elles disparaissent mais en faite elles hibernent
Dans les veines de nos plaies, mon cœur la renferme,
C’est une peine sans sursis, à vie c'est du ferme
Et on se cache pour pleurer,
Si on sourit au monde, c'est en espérant le leurrer
Parce qu'au fond,
Qui peut réellement savoir ce qui nous tue
Et ce que l'on est,
Les gens se contentent de ce qu'on parait, pas vrai ?
Souffrir sans pouvoir le dire c'est pire.
Moi j'ai encore la chance de l'écrire,
Alors je chante pour celles et ceux qui meurent de leurs vivants
Dans des drames silencieux, polémies de douleur,
Anorexie de bonheur,
Tous chantonnes leur vie en ré mineur
Même mineur.
Chacun ses secrets, emmurés dans le silence,
Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence.

Tu peux souffrir sans venir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux.
A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau.
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux. (x2)

Ne crois jamais être le seul à pleurer de quoi inonder le sol,
Certains enveloppent leur tristesse dans un lin seul
Mais seuls, ils finissent pleureur comme le saule,
Ecoutes pas trop les cœurs, ils font boum - boum
Au rythme des peurs,
Boum - boum chacun porte son fardeau,
Des cœurs gèlent et prennent les faux semblant comme manteau,
Quand d'autres se replient dans la violence, se cachent derrière l'arrogance,
Traduisent leurs tristesses par l'insolence,
Les gens cachent leurs douleurs,
Se tiennent debout comme des arbres
Mais leurs branches sont d'argiles,
Du cristal sous du marbre,
Les blessures mortelles sont celles qu'on peut confier
Si on se sent asphyxié, c'est qu'on tente de les étouffer,
Chacun ses secrets, emmurés dans le silence,
Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence.


Tu peux souffrir sans venir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux.
A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau.
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux. (x2)

Paris on pleure en silence, New York on pleure en silence, Kinshasa on pleure en silence ... .



Avatar de violette violette Mode Lecture - Citer - 16/01/2012 08:38:17

Dionysos =D
Du coup forcément, je m'inquiète de savoir si tu as déjà parcouru
les bouquins de mister Malzieu?

Et puis tiens, tant que j'y suis

Léo Ferré -- Préface
http://www.youtube.com/watch?v=swESoyq1PoU

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 16/01/2012 14:07:42

Je ne sais pas à qui tu t'adresses violette du coup je te répond: Non je ne l'ai jamais parcouru. Petit Sourire

Avatar de violette violette Mode Lecture - Citer - 16/01/2012 17:49:51

oui oui c'était bien à toi lol !
ok ok et bah si jamais tu as l'occasion, n'hésite pas ^^

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 16/01/2012 18:28:56

Ok Petit Sourire

Taïro - Elle vit

Elle vit sa vie
Elle vit loin de ce qu'elle s'imaginait dans ses poèmes
Elle vit sa vie
Elle vit dans la douleur sans le charme de la bohème
Elle repense à ses rêves d'enfant
Se projetant un peu plus tard
Dans cette formidable existence
à laquelle elle a voulu croire

Elle voulait juste qu'on l'aime
Oh oh elle voulait juste qu'on l'aime

Elle vit sa vie
Elle vit suivant sa route en dépit de ce que les gens aiment
Elle vit sa vie
Elle vit en espérant qu'on ira un jour en tandem
Moi qui l'ai vu quand elle lisait
la lune avec son ambition
Cette vie qu'elle idéalisait
Elle n'en compte plus les désillusions

Elle voulait juste qu'on l'aime
Oh oh elle voulait juste qu'on l'aime

Alors elle vit sa vie
Elle vit sans voir à quel point sa quête est incertaine
Elle vit sa vie
Elle vit en passant d'un sentiment à son extrême
Elle se consume derrière cette porte
sans voir personne à qui l'ouvrir
Et sa joie de vivre si forte
s'est envolée avec son sourire

Elle voulait juste qu'on l'aime
Oh oh elle voulait juste qu'on l'aime
Oh oh oh elle voulait juste qu'on l'aime
Oh oh oh elle voulait juste qu'on l'aime

Alors elle vit sa vie
Elle vit loin de ce qu'elle s'imaginait dans ses poèmes
Elle vit sa vie
Elle vit dans la douleur sans le charme de la bohème.



Avatar de Brumepin Brumepin Mode Lecture - Citer - 17/01/2012 10:03:42

Jacques Brel; Ces gens-là

D'abord d'abord y a l'aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'oeil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie

Et puis y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche

Et puis y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands chloup
Et ça fait des grands chloup
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on n'écoute même pas
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte

Et puis et puis
Et puis y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié

Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi.

Les ogres de Barback, contes, vents et marrées

Sait-on jamais où les vents nous mènent ?
Moi ils sont venus me mettre un matin, hélas sur la route de Rennes, mauvais destin ! C'est là-bas que j'ai perdu tous mes biens en trahissant naïvement tous les miens, mais ne vous l'avais -je pas prédis, vous mes amis ? : Cette chanson vous est un peu dédiée, me laissant une chance de me justifier sur ce temps qui vous fit, d'ailleurs, bien des soucis.
Preuve quand même que rien n'est jamais perdu, qu'y a toujours une place pour le traître vaincu, pour moi l'ami qui jours après jours devînt inconnu.
Rappelez-vous, c'était y'a pas si longtemps, un soir décidé j'ai changé de camp mettant dans le grenier de l'oubli mon utopie. Moi la grande gueule des chemins rebelles, une nuit mes idéaux se sont fait la belle, pour des yeux marrons des cheveux bruns, bref, pour une belle.
Qui avait la couleur des promenades, la douce odeur du parfum des grenades, qui justifiait son titre de bombe, de grenade.
Mais prière, ne lui en voulez pas trop, autant vrai qu'elle m'ait retourné le cerveau, je fus moi-même juge, condamné, coupable, truand, bourreau.

Enfin donc un soir j'ai changé de peau, j'ai mis une écharpe, des gants, un chapeau. Et malheureux j'ai consciemment perdu la mémoire.
J'ai pris le ticket pour le triste bateau, celui qui vous dérive au fil de l'eau et vous mène peu à peu dans un bien triste brouillard.
J'ai pas fait semblant de toucher le fond, bien sûr j'ai pris l'alcool pour compagnon.

Juste à gauche de la nuit les poches pleines de hasard : j'ai joué le rôle du pilier de comptoir, l'alcoolique de service des fins de bars, celui qui traîne, ment et mendie deux trois coups à boire.
C'était Fredo le rigolo du quartier. Le gentilhomme, le brave, le bien aimé. Celui qui a toujours le sourire mais qui nous fait pitié.
Mais un soir un homme m'a sauvé la vie, c'était pas Jésus, c'étais pas Dieu, pardi, juste un homme de passage qui avait bien vécu : un sage.
Il connaissait mon prénom, quel hasard ! Puis il m'a dit : "je t'échange une histoire contre ta liberté" assurément j'ai accepté ! Et j'ai mis du temps à me rendre compte que, comme m'a dit ce sage à la fin du conte, quand t'as touché le fond soit tu crèves, soit tu remontes.
J'ai pris la meilleure solution, abandonnant toutes mes ambitions, celle qui un beau matin au coin d'la gueule vous insulte. Celle qui au fil des expériences, du vécu des atouts des vues de sa science, celle qui sans prévenir vous fait devenir adulte.

Le pire le comble de cette fin sombre, m'en revenant du pays des décombres, tous mes amis avaient également disparu. J'ai bien eu du mal à les reconnaître, dû au sérieux de leurs tristes yeux peut-être, je me suis aperçu qu'ils l'étaient tous devenu.

Alors sait-on jamais où les vents nous mènent, moi ils se sont bien moqués de ma peine !

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 17/01/2012 14:20:52

Jacques Brel -Tango funèbre



(version de Bashung): http://www.deezer.com/music/track/7600508

Ah! Je les vois déjà
Me couvrant de baisers
Et s’arrachant mes mains
Et demandant tout bas :
"Est-ce que la mort s’en vient?
Est-ce que la mort s’en va?
Est-ce qu’il est encore chaud?
Est-ce qu’il est déjà froid?"
Ils ouvrent mes armoires
Ils tâtent mes faïences
Ils fouillent mes tiroirs
Se régalant d’avance
De mes lettres d’amour
Enrubannées par deux
Qu’ils liront près du feu
En riant aux éclats
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Ah! Je les vois déjà
Compassés et frileux
Suivant comme des artistes
Mon costume de bois
Ils se poussent du cœur
Pour être le plus triste
Ils se poussent du bras
Pour être le premier
Z’ont amené des vieilles
Qui ne me connaissaient plus
Z’ont amené des enfants
Qui ne me connaissaient pas
Pensent au prix des fleurs
Et trouvent indécent
De ne pas mourir au printemps
Quand on aime le lilas
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Ah! Je les vois déjà
Tous mes chers faux amis
Souriant sous le poids
Du devoir accompli
Ah! Je te vois déjà
Trop triste, trop à l’aise
Protégeant sous le drap
Tes larmes lyonnaises
Tu ne sais même pas
Sortant de mon cimetière
Que tu entres en ton enfer
Quand s’accroche à ton bras
Le bras de ton quelconque
Le bras de ton dernier
Qui te fera pleurer
Bien autrement que moi
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Ah! Je me vois déjà
M’installant à jamais
Bien au triste, bien au froid
Dans mon champ d’osselets
Ah! Je me vois déjà
Je me vois tout au bout
De ce voyage-là
D’où l’on revient de tout
Je vois déjà tout ça
Et l’on a le brave culot
D’oser me demander
De n’plus boire que de l’eau
De n’plus trousser les filles
De mettre d’l’argent d’côté
D’aimer l’filet d’maquereau
Et d’crier : "Vive le roi!"
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 23/01/2012 11:13:23

Francis Cabrel - La corrida

Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire
J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante
Au bout du couloir ;
Quelqu'un a touché le verrou
Et j'ai plongé vers le grand jour
J'ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour

Dans les premiers moments j'ai cru
Qu'il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre
Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l'avoir
Cette danseuse ridicule...

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
Je vais l'attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil

Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles
Est-ce que ce monde est sérieux ?

J'en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m'incline

Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J'ai jamais appris à me battre
Contre des poupées
Sentir le sable sous ma tête
C'est fou comme ça peut faire du bien
J'ai prié pour que tout s'arrête
Andalousie je me souviens

Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe
Est-ce que ce monde est sérieux ?

Si, si hombre, hombre
Baila, baila

Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar...
Y mataremos otros

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 23/01/2012 15:58:23

Manau - La poupée

Tu sais ma puce, j’ai perdu ton regard
Je ne suis plus le gamin, mon esprit a perdu cet espoir
De regarder la vie, la vraie qui nous entoure
Comme l’avait prédit la femme qui m’a donné le jour
Et le Paradis est loin d’être sur Terre
Mais qui nous a menti sur les hommes et leur volonté de faire
Des choses belles comme les écritures de ce monde
Et ne pas tâcher les murs avec le sang de la blanche colombe
Gros plan sur tes yeux débordants d’innocence
Gros plan sur un visage qui n’a subi aucune conséquence
De l’éducation de notre société

Où l’unification est l’utopie de cette humanité
Où les guerres, les tueries sont faites par les hommes
Qui ne veulent pas entendre les cris des gamins
Les plus jeunes
Je suis sur, au fond c’qui nous dérange
C’est que nos enfants sont des anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée


Tu sais ma puce, la suite n’est pas facile
Tu vas apprendre et comprendre que les grands sont vite des imbéciles
Quelque soient les personnes, quelque soit le profil
Tout au fond de chaque homme, se cachent des sentiments hostiles
Hostiles à quoi ?
A soi-même et surtout aux autres
Souviens-toi de Jésus, trahi par l’un de ses apôtres
Ne construis pas autour de toi ce genre de destin
Et continue, tes pas ouvrent ton cœur, il guidera ton chemin
Vers, je l’espère ce qu’il y a de mieux
Vers des contrées lointaines, où les enfants sont bénis par les dieux
Comme dans les rêves, l’image d’un monde parfait
Où tout un pays, tout un peuple est réuni dans la paix
J’ai vu ton regard refléter cet Eden

Quand tu touchais le ciel avec le palet de ta marelle
Je suis sûr ce qu’il y a de plus étrange
C’est que nos enfants sont des anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée


Tu sais ma puce, on grandit c’est la vie
Non pas seulement en âge, mais surtout en état d’esprit
Entre le Bien et le Mal, on perd les raccourcis
Peut-être que c’est l’enfant et l’homme, ainsi qui nous différencient
Je reste là, devant toi, tout en admiration
Devant tous ces gamins qui ont les yeux remplis de questions
Et vous demande si cela vous dérange
Si nos enfants étaient les anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée.



Avatar de UnAutreLapin UnAutreLapin Mode Lecture - Citer - 26/01/2012 18:42:13

Allez, une petite?

(je suis vraiment pas doué question chanson française ^^)

Avatar de Sheedo Sheedo Mode Lecture - Citer - 26/01/2012 19:33:40

Tété - Comme feuillets au vent.

Vainement, tu comptes, tu tries,
inventories tes printemps,
évanouis, oubliés les serments,
envolés comme feuillets au vent

lentement, te reviennent à l'esprit
fuites et non-avènements
remisés l'allant et la morgue d'antan
envolés comme feuillets au vent (bis)
comme feuillets au vent

Tout dans ta mine le dit,
les comptines n'ont qu'un temps,
tes vertes années jamais plus ne s'en reviendront
envolés comme feuillets au vent (bis)
endeuillés, en colère tout autant

Vainement, tu comptes, tu tries,
soleils et renoncements
qu'auras tu fais de ta vie
l'amie de tes 20 ans
envolée comme feuillets au vent (bis)
endeuillée, en colère tout autant

Comme feuillets aux vents (ter)