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Arbre

Le Temps des Rêves

Manau - La poupée

Tu sais ma puce, j’ai perdu ton regard
Je ne suis plus le gamin, mon esprit a perdu cet espoir
De regarder la vie, la vraie qui nous entoure
Comme l’avait prédit la femme qui m’a donné le jour
Et le Paradis est loin d’être sur Terre
Mais qui nous a menti sur les hommes et leur volonté de faire
Des choses belles comme les écritures de ce monde
Et ne pas tâcher les murs avec le sang de la blanche colombe
Gros plan sur tes yeux débordants d’innocence
Gros plan sur un visage qui n’a subi aucune conséquence
De l’éducation de notre société

Où l’unification est l’utopie de cette humanité
Où les guerres, les tueries sont faites par les hommes
Qui ne veulent pas entendre les cris des gamins
Les plus jeunes
Je suis sur, au fond c’qui nous dérange
C’est que nos enfants sont des anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée


Tu sais ma puce, la suite n’est pas facile
Tu vas apprendre et comprendre que les grands sont vite des imbéciles
Quelque soient les personnes, quelque soit le profil
Tout au fond de chaque homme, se cachent des sentiments hostiles
Hostiles à quoi ?
A soi-même et surtout aux autres
Souviens-toi de Jésus, trahi par l’un de ses apôtres
Ne construis pas autour de toi ce genre de destin
Et continue, tes pas ouvrent ton cœur, il guidera ton chemin
Vers, je l’espère ce qu’il y a de mieux
Vers des contrées lointaines, où les enfants sont bénis par les dieux
Comme dans les rêves, l’image d’un monde parfait
Où tout un pays, tout un peuple est réuni dans la paix
J’ai vu ton regard refléter cet Eden

Quand tu touchais le ciel avec le palet de ta marelle
Je suis sûr ce qu’il y a de plus étrange
C’est que nos enfants sont des anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée


Tu sais ma puce, on grandit c’est la vie
Non pas seulement en âge, mais surtout en état d’esprit
Entre le Bien et le Mal, on perd les raccourcis
Peut-être que c’est l’enfant et l’homme, ainsi qui nous différencient
Je reste là, devant toi, tout en admiration
Devant tous ces gamins qui ont les yeux remplis de questions
Et vous demande si cela vous dérange
Si nos enfants étaient les anges

Tu sais ma puce, j’n’ai pas envie que tu grandisses
Plus les années passent, plus on accumule des vices
Tu sais les grands malheureusement ont besoin d’artifices
De bénéfices, de gloire et même d’édifices
Reste longtemps l’enfant, la petite malice
Avant de rejoindre les rangs des adultes complices
Mais de tout ça, j’veux pas m’l’imaginer
J’préfère de loin te regarder
Jouer à la poupée.