Vous devez être connecté pour participer aux conversations !
Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de MKL MKL Mode Lecture - Citer - 10/04/2012 21:55:34

Je ne suis qu’un troubadour, un trouvère aux chants et au cœur usés, meurtris. Quoique non-issu de la noblesse, je chante pour une belle. J’aurais aimé être un chantre ou un barde mais les instruments aux sons mélodieux ne sont pas faits pour ma personne. « Pauvre hère ! » me crie mon être de toutes ses fibres. Certains me nomment ménestrels car je les amuse. Ce n’est qu’une façade.

Onques on ne me nommera chevalier. Pourtant elle n’en a cure.

La princesse a daigné me regarder, me parler, se partager et se confier en ma personne.

Sans destrier je ne peux lui déclarer guerre, sans palefroi je ne peux l’ombrager. Je ne cherche pas non plus à briser un royaume ou encore à planter mon oriflamme sur les sentiments de la douce. Jouter peut être excitant, le goût du sang dans la bouche, l’adrénaline dans les veines. Pour une femme, que nenni ! Elle en souffrirait plus qu’elle n’oserait apprécier le spectacle. Le troubadour, chevalier aux yeux d’une princesse au cœur endurci par la perte, est dans l’attente. Il tente de l’aider à panser ses plaies comme si c’était elle qui revenait de bataille.

Le chevalier se reconnait par son armure. Nul haubert ou cotte d’armes. Juste quelque chose épais comme du papier à cigarette. Il suffit d’un sourire pour que les nuages s’écartent et que le soleil arde cette dernière, me consumant. Il suffit d’un soupir pour que les nuages percent et que la pluie désagrège l’armure, me liquéfiant.

L’ébaudir par les mots ! La plume sera mon épée, ma lance. Non pas pour combattre le piètre chevalier galopant dans son âme, mais pour occire les maux qui l’accablent. Cela sera plus simple que de terrasser un dragon pour prouver mon peu de valeur face à ses prunelles aux reflets étourdissants.


Merci à Amélie pour ce texte.



Landès Mickaël
Le 10/04/2012

Licence Creative Commons

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 11/04/2012 11:57:15

J'ai commencé à bien aimer à partir de l'avant dernier paragraphe^^. Le reste, l'idée est sympa et les tournures médiévales ont leur charme, mais je trouve ça un peu long.

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 12/04/2012 20:34:46

J'ai bien aimé le ton grandiloquent que tu emploies sauf qu'il ne prend vraiment forme, comme l'a dit Nani, qu'à partir de l'avant dernier paragraphe, même s'il émerge déjà dans le quatrième. Je trouve l'entrée en matière trop "constatative", elle m'a laissée froide et ne m'a pas trop donné envie d'entrer dans l'histoire de ce personnage. (Par exemple, j'ai eu du mal avec certaines expressions, comme "se confier en ma personne" ou "quoi que non-issu de la noblesse".) Dommage parce que la toute première phrase est bien mais ensuite, on a l'impression que ton trouvère s'enferre dans ses explications.

Par contre, j'ai adoré tes tournures des phrases dans ce passage :

Il suffit d’un sourire pour que les nuages s’écartent et que le soleil arde cette dernière, me consumant. Il suffit d’un soupir pour que les nuages percent et que la pluie désagrège l’armure, me liquéfiant.

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 13/04/2012 13:28:58

Comme le disent aussi Nani et Zinzo, des passages un peu pesants, d'autres entrainants (à mon gout). J'ai aimé l'idée et le sujet (et ce que tu en dis) Petit Sourire

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 23/06/2012 10:22:33

"Onques on ne me nommera chevalier. Pourtant elle n’en a cure."
il me semble que c'est une faute de vieux français :p pour moi Onques veut déjà dire pourtant la phrase serait donc
"Onques on ne me nommera chevalier, elle n'en a cure." mais bon je suis pas spécialiste
"Juste quelque chose épais comme du papier à cigarette." l'anachronisme (qui n'en est pas un si tu parles d'un évènement actuel à la façon du MA) ne m'a pas accrochée et du coup ça m'a coupé dans ma lecture.
Le Soleil doit arder la cigarette pour te consumer?

"L’ébaudir par les mots ! La plume sera mon épée, ma lance. Non pas pour combattre le piètre chevalier galopant dans son âme, mais pour occire les maux qui l’accablent." j'aime ces trois phrases (un peu moins celle du milieu)

je trouve la dernière phrase trop longue et j'aurais aimé un "cela" MAgeux.

Le style est prenant mais c'est vrai que parfois il s'affaiblit un peu et l'histoire est bien contée, c'est un sujet que j'aime pas habituellement et là tu m'as un peu rabiboché avec Grand Sourire j'ai vraiment apprécié le ton de ce troubalier