Vous devez être connecté pour participer aux conversations !
Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de MKL MKL Mode Lecture - Citer - 26/03/2012 15:04:48

Je me baladais sur une plage abandonnée
Tel un astéroïde paumé dans la voie lactée.
Mes pas avançaient à l’encontre de ma volonté
Alors que mon cœur et ma pensée
S’envolaient vers d’autres cieux pour s’enflammer
A l’idée de te revoir demain.
L’eau rafraichit mes pieds et je joins les mains
Pourvu que ton attitude ne soit pas comme cet océan:
Froide, insurmontable et envahie de requins.
Aurai-je le courage de te regarder, moi qui n’ai jamais eu de cran?
Je n’étais pas contre l’amour mais lui m’a tant et tant déçu
Qu’il m’a transformé jusqu’à oublier ce qu’il était.
Or depuis ton apparition je suis perdu
Et ne sait plus quoi penser de ce sentiment incomplet,
Car indescriptible et manipulateur
Au point de rendre les plus forts éperdus
Et les plus fragiles aussi puissants qu’un bolide lancé à trois cent à l’heure.
Une vague emporte un soupir échappé de mes lèvres
A l’idée d’attendre une nuit pour t’entrevoir
Car je doute de pouvoir t’avoir un jour
Vu que mon courage est équivalent à celui d’un lièvre.
Mon pied s’enfonce dans le sable mouillé par mes larmes
Tel mes pensées vers ton visage.
Je suis comparable à un soldat sans arme
Contemplant le champ de bataille sans nuage.
Tandis que le vent joue avec mes cheveux durcis par le sel,
Je rêve de pouvoir un jour passer mes mains dans les tiens en te disant ma belle.
Le jour commence à pointer sur l’horizon de cet océan sans fin.
Me nourrissant de mon amour pour toi
Je ne ressens pas mes organes réclamant leur pain.
Je remonte les dunes et aperçois les premiers toits.
Il est maintenant huit heures dans les ruelles du village.
Je passe devant la vitrine espérant voir ton visage.
Tu me regardes et me souris.
Tu te diriges vers la porte et la déverrouilles.
Je me sens comme une souris dans un piège recouvert de rouille.
Tu tournes la poignée et avances vers moi.
Je ne ressens même plus les palpitations qui montent en moi.
Tu tends les bras, je souris bêtement.
Une voix surgit derrière moi et une ombre me surplombe.
Cette masse me dépasse et t’enserre tel un aimant.
Je sens en moi un océan m’entraînant au fond, je tombe.
C’est décidé je ne viendrai plus prendre mon café ici,
Je me contenterai d’à côté c’est une brasserie.


LANDES Mickaël
18/03/2005

Licence Creative Commons

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 28/03/2012 20:59:15

J'aime la simplicité de ce poème, et la fin est bien amenée. Au début j'ai été gêné par les nombreux mots de liaison comme "car" "or", etc., mais au final si on accepte que ça fait partie du style ça passe bien !

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 13/04/2012 14:47:57

Moi aussi j'ai bien aimé la simplicité de cette narration poétique, comme dans les livres des anciens conteurs, ça coule tout seul.

Concernant la fin, oui aussi pour le coup du café d'en face, mais syntaxiquement il y a un truc bancal pour moi ... ou alors c'est peut être dans la sonorité, je ne sais pas ... j'ai l'impression que ça chute alors que ça devrait s'élever (pas dans le sens, hein, je parle bien de la forme).

Quelques autres formulations que je n'ai pas trop digérées, par exemple "Je ne ressens pas mes organes réclamant leur pain."

Une coquille ? "l’enserre tel un aimant." > dans le reste du texte tu tutoies ...

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 01/01/2013 13:31:06


J'ai beaucoup aimé l'ambiance, le texte est grand mais il n'est pas ennuyeux et à la fin le rythme s'accélère ce qui m'a empêché de trouver le texte long. Par contre il y a trop de mots de liaisons à mon goût.

" qu’un bolide lancé à trois cent à l’heure." j'étais dans une époque un peu avant deuxième guerre mondiale, du coup j'ai trouvé cette phrase un peu déplacée. Même si on se place aujourd'hui, je trouve qu'elle a un rythme bizarre.

"Vu que mon courage est équivalent à celui d’un lièvre."
ça répète qu'il n"a pas de cran et je trouve que la phrase casse un peu le rythme (limite je la trouve trop rapide je pense)

"Tu te diriges vers la porte et la déverrouilles."
je trouve déverrouille difficile à lire au milieu du reste, on s'y accroche

"Je me sens comme une souris dans un piège recouvert de rouille."
j'enlèverais "recouvert de rouille" pour qu'il y ai plus de rapidité

"Une voix surgit derrière moi et une ombre me surplombe."
ombre/surplombe ça .... plombe un peu la langue :p