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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 01/03/2012 19:25:59

Bien sûr ce sont des conseils, donc chacun sa sauce et je peux présenter des idées qui ne vous iront pas du tout! Je souhaite juste partager ma manière de m'y prendre: comment lorsqu'on a une idée on pourra écrire jusqu'au mot "FIN" (ou "A suivre"Clin d'oeil sans se perdre? Comment organiser ses idées et ses envies (si vous avez besoin d'organisation). Bref, quelques "conseils" qui mettent en avant ma manière de faire pour écrire des romans (voir des nouvelles).

(je poste ici, et pas dans littérature, car les cours sont de moi, et au final, ils se perdront moins ici)

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 01/03/2012 19:26:46

Le Schéma Narratif (spécial dédicace à Justine):
Le schéma narratif :

En gros, c’est un résumé de l’histoire, de l’intrigue. C’est une manière de résumer le livre en quelques lignes, pour ne faire apparaître que l’essentiel : c'est-à-dire le développement de l’histoire. En général, pour moi, il fait une à deux pages.

Pourquoi faire un schéma narratif ?

Il ne faut pas forcément le faire dès que l’on commence le roman, je suis plutôt d’avis à laisser la plume (même informatique) faire quelques chapitres toute seule. Au bout d’une quarantaine de pages, je commence souvent à me dire « Oui, du coup X fera ça, et pour résoudre l’énigme il ira voir Y qui dira… ». Et là, les idées affluent et c’est l’horreur, la course pour ne pas en oublier. Ou bien, vous êtes dans le cas inverse et au bout de quarante pages vous avez ce qu’on appelle le stress de la page blanche. La panne. Sèche. Alors dans ce cas que faire ? Hop, un petit schéma narratif pour remettre toutes ses idées en place, résumer le début, et voir comment on peut arriver à la fin. A mon avis, c’est le meilleur moyen de se débloquer (ou de ne PAS bloquer). (Autre moyen : attendre que l’inspiration revienne).
En général donc, c’est un bon moyen pour mettre au clair tout ce qu’on souhaite écrire, et voir comment les éléments s’enchaînent.
Note : comme je l’ai dit, je pense qu’il ne faut pas s’y atteler directement (sauf s’il s’agit d’une suite, et que vous écrivez le xième tome). Parce qu’à mon avis, il ne faut pas « forcer » l’histoire, et pour cela, il faut bien connaître les personnages. Je crois que si on décide de l’histoire avant de savoir ce que les personnages aiment et savent faire, on arrivera forcément à un cul-de-sac, où le personnage regarde le mur à franchir et fait demi-tour en disant « Très peu pour moi, merci », à moins que ce ne soit l’auteur qui arrête d’écrire ! Et pour mieux connaître les personnages, à mon avis le meilleur moyen reste d’écrire et de les observer se construire. Ensuite on peut faire d’autres exercices : la fiche personnage, les interviews personnages/personnages ou personnages/auteur (assez difficile car il faut maîtriser les personnalités de chacun), ou juste dire à un personnage « Mets-toi là et ne bouge pas », et s’astreindre à le décrire le plus précisément possible sur un format décidé à l’avance : son physique, ses réactions face à l’exercice etc… Vous l’aurez compris, je suis d’avis que les personnages sont des identités vivantes bien à part et entières. Ils savent se montrer coopérant comme tout à fait récalcitrant, à vous de les appâter.

Comment se présente le schéma narratif :

Il est composé de :

La situation initiale
L’élément perturbateur
Les péripéties
La résolution du problème
La conclusion

Pour développer simplement (parce que j’ai énormément de notes pour chaque partie, que j’aimerais expliquer plus en détail plus tard) :

Dans la situation initiale on présente les lieux principaux, les personnages, le monde dans lequel ils évoluent, bref, tous les détails pour donner l’ambiance. C’est très important car on peut déjà y semer des indices pour la suite du roman. C’est aussi à ça que le lecteur va juger si oui ou non il décide de continuer. J’ai lu quelque part qu’on jugeait un livre à ses cent premières pages. Personnellement, si la première page me plaît moyennement, je lis le chapitre entier, et si ça ne va pas, je ferme le livre.

L’élément perturbateur : il déclenche l’action, sans lui pas d’histoire ! Il peut être de toute sorte : (ex 1) un personnage tombe malade => allons chercher un remède ! (ex 2) Le héros trouve une bague mystérieuse dans une grotte => il faut découvrir le secret qu’elle cache. Un meurtre, c’est pas mal aussi => trouver le coupable !

Les péripéties : le héros entreprend une quête (au sens large) pour résoudre son problème (ou le problème que l’auteur lui a gentiment mis sur les bras). Alors vient l’énumération de tout ses problèmes secondaires : (ex 1) un autre personnage veut le remède, ils sont en confrontation perpétuelle, il tombe malade aussi, il doit préparer lui-même le remède etc… (ex 2) Le héros va chez un bijoutier, il doit ensuite se cacher des services secrets qui semblent s’intéresser à la bague (donc il la met à son doigt pour être sûr de pas la perdre), il découvre son secret (à la bague) car un milliardaire le kidnappe pour lui expliquer tout (et il se rend compte qu’il ne peut plus enlever la bague de son doigt hé hé )…
Les péripéties peuvent être nombreuses, imbriquées, alambiquées. Elles peuvent s’enchaîner en cascades : (ex 1 ) je trouve le docteur, qui me mène à la plante dont j’ai besoin, et en chemin je rencontre la femme de ma vie, qui est une traîtresse et me rend malade etc…. , ou juste se faire les unes après les autres : (ex 2) j’ai trouvé une bague. Des gens essayent de me la voler. Un étrange milliardaire me kidnappe. Par contre le coup de « Je ne peux pas enlever ma bague du doigt » est enchaîné (voir au dessus).
La différence vous apparaît-elle ? En général, on a tendance à enchaîner les péripéties ( blablabla DONC blablabla DONC blalbalbla) pour éviter les passages « inutiles ». Un livre qui m’a particulièrement marqué dans ce sens : Harry Potter 1. Harry et Malafoy se défient en duel. On pense que c’est une aventure banale ( ?) d’un étudiant de Poudlard. Le duel se passe le soir, alors qu’ils devraient être au lit. Et soudain, dans la bataille, Miss Teigne arrive, autrement dit, ils vont se faire choper. Ni une ni deux, ils s’enfuient, et c’est ainsi qu’ils découvrent le couloir interdit où se trouve le chien à trois têtes. Et puis ils rentrent au dortoir sans le savoir. Mais au final cet élément sera réutilisé à la fin du livre, alors que tout le monde l’oublie. Pour moi dans Harry Potter, il n’y a aucun passage inutile. Mais sans tomber dans le Seigneur des Anneaux (avec beaucoup de passages « inutiles »), je trouve que quelques passages « pour le fun », où on apprend juste à connaître les héros, peuvent donner bon « goût » au livre. Et cela peut aussi servir à faire souffler les héros (il paraît qu’eux aussi ont besoin de repos, j’ai reçu beaucoup de plaintes à ce sujet).

La résolution du problème :
je pense que c’est assez explicite : le remède est fait, la bague est enlevée, le coupable trouvé. Souvent grâce à un petit détail, que le héros découvre, ou que l’auteur a glissé au début du texte. Exemple plus que classique : au début, le jeune moine s’entraîne à faire la prise du Dragon-qui-tue mais évidemment n’y arrive pas. A la fin il se bat contre le grand méchant et là, il comprend : une seule solution pour vaincre, faire le Dragon-qui-tue. Et en général, il y arrive.
Je pense que le mieux est de disséminer les éléments des résolutions (les indices) dans toute l’histoire. J’ai vite pris en horreur d’écrire un chapitre final où la sage et grande Wen expliquait tout à tout le monde (avec une patience d’or, il faut le reconnaître), et c’est aussi moins fatiguant (à mon avis) pour le lecteur. Cependant il faut bien prendre garde à ce que la résolution soit compréhensible, et ne tombe pas trop du ciel (au théâtre, il y avait des Deus ex machina, mais ça se voit aussi dans les livres). Attention à mon avis aussi de pas se dire : « Aaaah j’ai écrit trois cent pages, je dois terminer ! Je coupe tout » Non, non, non. A mon avis, il faut finir, et ensuite si on ne veut pas d’un tome de mille page, on trouve un endroit où couper (je sais, je suis dans ce cas là pour un roman, c’est plus facile à dire qu’à faire).

La conclusion :
à mon avis il y a un seul point d’or à respecter : il faut qu’elle colle avec le reste de l’histoire. Il n’y a pas de règle plutôt happy end, ou le héros meurt à la fin alors c’est forcément bien parce que poignant. La fin doit juste être normale, évidente (ce qui ne veut pas dire que le lecteur doit s’en douter, au contraire, des fins surprenantes, c’est bien !), et juste celle qu’il fallait. Si vous voulez faire une suite, pensez à le faire sentir au lecteur… (et peut-être mettre des indices secondaires dans l’histoire, pour préparer cette suite ?)

Après à vous de gérer le schéma pour rendre du suspens, de l’action etc… Certains disent qu’il faut rentrer directement dans l’action. Pour ma part, c’est ce que je préfère, mais je pense aussi que c’est un procédé plus adapté à certains styles, certaines histoires, que d’autres. Prendre le temps de présenter son monde, ses personnages, dans un premier chapitre (ou deux ou trois) donne une ambiance différente que si on est direct plongé dans une bataille, ou dans une course poursuite etc… Je pense que classiquement la première solution correspond plus à des romans sentimentaux, et que le deuxième va plus avec de l’héroïc fantasy, de la science fiction etc… Après on peut faire ce qu’on veut en écriture, c’est le principe Grand Sourire
Attention : dans le cas où on arrive direct dans l’action, il faudra quand même (enfin, bien sûr vous pouvez choisir de ne pas le faire, mais pour ma part, je ne peux pas écrire sans connaître mon personnage) décrire vos personnages un jour ou l’autre, et le monde dans lequel ils évoluent etc… Donc la situation initiale peut permettre d’éviter (ma terreur) l’horrible chapitre d’explication par exemple, où l’auteur se dit au quatrième chapitre « zut, zut, zut ! il serait peut-être temps que j’explique comment s’organise toute cette affaire » (ex : description de la géographie d’un pays imaginaire, ou arbre généalogique soudain du héros, pour expliquer pourquoi il va se marier avec sa sœur…).





(note, ce n'est que ma façon de voir les choses)

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 01/03/2012 23:04:55

Exemple: les contes sont souvent de bons entraînement pour apprendre à faire des romans, car ce sont des romans raccourcis (enfin, c'est comme ça que j'aime à les voir).


Le petit Chaperon Rouge:


Situation initiale: une petite fille habillée de rouge vit chez sa mère

Elément perturbateur:
sa mère lui demande d'apporter une galette et un petit pot de beurre à sa grand-mère malade.

Péripéties:

-elle rencontre le Loup
-ils font la course
-elle flânent
-(le Loup arrive avant elle est manga la grand-mère)
-elle arrive chez la grand-mère et rejoint le loup déguisé. => discours mythique des grandes oreilles etc... "C'est pour mieux te manger"!
- Le loup mange le Chaperon (fin numéro un)

Résolution: le bûcheron arrive et sauve tout le monde

Conclusion: ne parlait pas aux étrangers, et tout le monde est heureux, sauf le loup qui est mort.

Avatar de [Utilisateur supprimé] [Utilisateur supprimé] Mode Lecture - Citer - 01/03/2012 23:23:00

[Contenu supprimé]

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 02/03/2012 09:58:29

Je ne me sens pas le moins du monde visée, et je suis contente que ça t'ait plu!

Avatar de Toti Toti Mode Lecture - Citer - 29/04/2012 16:29:31

Question conseils+exemples on ne peut mieux...je m'inspire a fond de ton shemas, et tout va mieux!

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 29/04/2012 20:27:48

le mot du jour : schéma Clin d'oeil

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 30/04/2012 22:42:49

je suis contente que ça te soit utile Petit Sourire




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autre utilité de ce schéma: quand vous avez 10 idées de romans a écrire (oui, ça arrive : vous faites un rêve, vous lisez un livre, vous regarder un film dont un perso vous paraît intéressant, plus vous avez de l'inspiration, vous avec encore de l'inspiration, et vous refaite un rêve, mais tout peut pas tenir dans un manuscrit) mais vous avez pas le temps de le faire mais vous ne voulez surtout pas oublier votre idée : faites un schéma narratif Grand Sourire (on dirait une pub ^^). Enfin, moi je les amoncelles en me disant qu'un jour, je pourrais tous les développer ==

Avatar de Toti Toti Mode Lecture - Citer - 04/05/2012 14:38:03

Tu sais quoi, pour "jamais deux sans trois", j'ai fait un schéma et maintenant sa roule !!

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 04/05/2012 18:41:10

Super ! Alors "Jamais deux sans trois" est le titre du roman ? Tu en écris combien en même temps ? :p

Avatar de Toti Toti Mode Lecture - Citer - 11/05/2012 20:42:25

Euuh... Quatre... Mais il y en a deux qui avancent plus vite que les autres...

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 11/05/2012 23:43:48

.... quatre =='
je te tire mon chapeau! Moi je n'arrive même pas à en corriger un et écrire l'autre en même temps!

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 12/06/2012 17:50:56

Si vous voulez vraiment une méthode brute de décoffrage pour écrire un roman :http://www.advancedfictionwriting.com/art/snowflake.php traduit gentiment par Marie Caillet http://mariecaillet.20minutes-blogs.fr/archive/2012/06/11/et-joyeux-noel-bien-sur.html pour ceux qui n'aiment pas l'anglais.
Perso je trouve ça brut et droit, et comme il le dit à la fin trop décidé déjà, même sans donner tous les détails. Cependant l'idée de "une phrase pour résumé" est très intéressante, les fiches personnages aussi (évidemment) et bien sûr le sacro-saint synopsis :p. Bref, pleins de bons trucs à piocher.

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J'ai eu l'impression de beaucoup parler de moi:


Pour ma part, voici ma méthode :
"Tiens ce serait intéressant d'écrire sur (thème) avec (perso), (perso), (objet)".

Etape suivante : pour tout ce qui se rapporte à Codée, c'est à dire des romans qui suivent ceux que j'ai déjà écrit, car ils se passent dans le même univers, ça marche comme ça : je connais bien les personnages, et le contexte historique -voir futurique - politique, etc.... donc forcément je sais plus rapidement ce qu'il va se passer et comment. Pour ne pas oublier = synopsis ! Et ensuite c'est parti pour le premier jet (qui est aussi le dernier... sans compter les corrections). Mais pour les Etoiles (premier roman que j'ai écrit, donc pas encore d'univers) ça a été "Si j'écrivais l'histoire d'une fille qui avait un accident de la route à cause d'une femme translucide?" puis s'est ajouté (à force d'écriture) "et du coup elle doit partir sur un monde imaginaire" et s'est ajouté "spoiler"... etc. J'ai pas honte de le dire, je connaissais le principe de schéma de narration mais j'y suis allé complètement au pif. Et au bout de cent pages... aah la panne sèche, que faire? solution : un schéma de narration pour mettre les idées au clair etc... et surtout me rende compte que ça allait être un big tome... enfin bon. J'étais partie, j'ai fini ! (deux ans).
Mais donc maintenant j'ai souvent une ligne directrice, même très peu précise. Cependant je ne la suis pas toujours (parce que je perd la feuille quelque part) et du coup quand je la retrouve il faut aménager (ou pas). Je ne prend pas le temps (je suis trop impatiente d'écrire et j'ai peur de me gâcher le suspens) de faire un paragraphe puis le développer en page etc... la petite phrase résumé oui, et après let's go.

Maintenant si je devais écrire un roman dans un monde que j'ai pas encore créé, alors je commencerais par le synopsis encore une fois. Peut-être que j'écrirais deux ou trois pages descriptives : quelles sont les particularité de ce monde? comment il fonctionne ? dans quels strates évoluent les héros (école? bureau? apprentissage? etc...). Ensuite je me mettrais à écrire ... chez moi les fiches personnages arrivent au fur et à mesure, quand un personnage meurt (...), quand il se passe un truc important dans sa vie (ou trop de trucs importants), bref ça permet de faire le point avec lui (et puis c'est amusant). Cependant quand j'écris j'ai toujours un petit papier avec la liste des persos et tout ce qu'on sait d'eux (âge, description, caractère, et s'il y a un modèle, le donner : ça aide a reprendre le persos après une grande interruption, en se disant s'il ressemble à trucmuche alors il fait ça, ça et ça).

Un truc que j'affectionne particulièrement aussi : les frises chronologiques quand il s'agit d'écrire la vie d'un perso (surtout quand elle est bien remplie) ou de passer d'un roman à l'autre pour voir les évènements qui sont advenus entre temps.

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Au final, je fais beaucoup confiance à mon imagination car j'ai la chance de ne plus sécher quand j'écris au pif.


Pour conclure (ou pas): je suis tout à fait d'accord pour dire qu'un bon roman est mené par les personnages !

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 21/10/2012 13:23:38

Quelques nouveaux conseils ici : http://autopublies-apprentisecrivains.blogspot.fr/

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 22/10/2012 22:06:08

Ça donne envie d'écrire des histoires tout ça ! Grand Sourire (aaah c'est peut être le but ? ^^"Clin d'oeil