Pour voir ce qui est beau,
encore faut-il savoir ouvrir les yeux.
Comprendre que rien n'est jamais
banal
Rien n'est jamais
ordinaire...
Pour découvrir ce qui est beau
il faut avoir su garder ce regard qu'ont les enfants sur tout,
cet émerveillement qui t'anime et fait pétiller tes yeux
devant un papillon une fleur ou une étoile.
Pour voir ce qui est beau
il faut d'abord accepter la vie telle qu'elle est,
non telle qu'on la voudrait,
car le beau n'existe que dans le réel.
Le reste n'est qu'un spectacle
une illusion...
Pour voir ce qui est beau,
il faut apprendre à tout désapprendre,
se déconstruire pour mieux renaître,
prendre un chemin de traverse
et en ressortir
grandi...
Léa est de celles
et ceux
qui savent que la vie n'est belle
Qu'en s'y jetant à pieds joints
Comme à la marelle
En virevoltant deci delà
A cloche-pied vers le ciel...
Et c'est pourquoi je vous l'avoue,
à vous,
Je l'aime
Parce qu'elle peint sur les murs et qu'elle trouve ça très beau
Parce qu'elle fait de la sculpture et trouve ça rigolo
Parce qu'avec des bidules électronique elle invente des cockpits
Et des combinaisons post-apocalyptiques
Et des tableaux vivants et en trois dimensions
Et moi pendant ce temps-là j'fais la guéguerre aux avions
Avec des choux des patates et des potimarrons
On parle de politique, de menaces d'expulsions
Et appellons de nos voeux la Révolution
J'aime beaucoup la fraîcheur de tes expressions et le vocabulaire décalé, surtout l'accumulation de la fin.
Une simple remarque, je trouve ton texte trop long, je m'y suis perdue, on ne sait jamais bien où on en est. J'ai l'impression que tout le texte est un bouquet final de feu d'artifice, mais un bouquet final qui durerait tout le long du spectacle et laisserait les spectateurs un peu sonnés.
Mais vue la phrase à laquelle tu parviens, tout cela est peut-être fait exprès, je ne sais pas...
Tout d'abord une coquille il me semble : "En lachers se fous rires"
J'adore tout le début, la longueur ne me gène pas, chaque strophe est comme une tache de couleur avec ses propres arabesques, un peu comme une succession de diapo, ça va vite, ça embaume les yeux ... (et c'est vrai! :grand_sourire
Par contre j'aime moins la fin, à partir de "alors allons-y mais cette fois-ci en chansons", je trouve qu'on perd justement ce que j'ai décrit au dessus (mais on ne ressent pas tous les mots de la même manière...alors...)
Merci pour vos critiques (et la "coquille"..) j'en ai bien besoin car l'écriture de poemes est un (re)nouveau pour moi et j'ecris souvent d'une traite, les vers et les images tels qu'ils viennent sans poser de cadre particulier.
ça viendra peut etre, ou pas...
Je comprend assez bien ta remarque, Lune, sur la fin du poème qui en l'occurence a été rajoutée plus tard, et ça a l'air de se remarquer. Peut etre faudrait il penser a une transition plus en douceur...
Petite explication sur la genèse de ce poeme :
J'avais commencé par écrire sur la recherche du beau, m'inspirant en particulier d'une amie très proche. Avec elle je me suis rappeller que le beau était dans les yeux de qui veut le voir. D'où l'importance de savoir ouvrir les yeux, de s'avoir s'étonner, de se battre contre les préjugés de l'ordinaire. Peut etre que la sagesse désigne l'art de savoir rester lucide (politiquement) tout en sachant observer et souligner ce qui'l peut y avoir d'exceptionnellement beau dans chaque être, humain ou non. Bien-sur celà est plus facile à écrire qu'à réaliser
Plus tard, analysant les outils dont s'arment souvent les militants politiques (ecologistes, anarchistes etc...) il m'a semblé que l'art n'était qu'assez peu présent dans l'acte militant, je veux dire par là "utilisé comme forme de lutte". A notre dame des landes (44) par exemple, où de nombreuses personnes se battent contre un projet d'aéroport "bio", on a eu l'idée avec des amis de lancer une ferme collective pour montrer que la terre pouvait servir a nourrir des gens, plutot que de la bétonner et la sacrifier sur l'hotel du profit. D'où le passage de transition dans mon poème "pendant ce temps jfais la guéguerre aux avions" etc... Cet outil de lutte, dans ce contexte, me semble pertinent, mais il n'est pas le seul pour autant, loin s'en faut. et ayant une ame d'artiste, je me suis dit que je ferai peut etre mieux d'utiliser mon potentiel artistique pour servir une cause qui m'est chère.
Aussi dans mon poème, l'idée de la deuxieme partie, de cet elargissement, était de souligner la place que peut prendre l'art (ou plutot les arts) dans la médiatisation, ou la vulgarisation d'une situation donnée, de pouvoir mettre en perspective les tenants et aboutissants d'un choix politique, de confronter deux opinions, ici sur le sujet strict de l'aéroport mais aussi de confronter deux visions radicalement différentes du monde.
Cela étant la forme est sans doute maladroite, et peut etre aurait il fallu faire deux poemes différents. Ou pas... je pense qu'en retouchant un peu le texte il y a moyen de mettre ses deux parties ensemble.... je vais essayer ;-)
En tout cas merci pour votre accueil, je crois que je vais bien aimer ce forum (merci à Flora de m'en avoir parlé...)
En ce qui concerne le fait que les vers et les images viennent d'une traine, hop ! comme ça ! ça ne me semble pas un problème pour l'écriture de poèmes, au contraire
Sinon, pour moi le début était très clair (peut être parce que poulix m'avait parlé de Léa et de notre dame des landes )
Mais effectivement, je n'ai pas ressenti dans la fin cette place que peut prendre l'art ... Tu fais éclater très simplement des images dans toute la première partie, je trouve que ce qui manque à la fin est précisément ces flashs. Par exemple "En théatre brodélique" (j'en profite pour signaler une coquille dans ce vers ) je ne ressens rien, c'est trop court, trop figé, idem pour "En improvisations foireuses" par exemple. Enfin si, je me doute bien de ce que ça peut être, je peux imaginer, mais il n'y a pas cette magie, cette folie, qu'on trouve plus haut. C'est dur à exprimer ...
Je suis pour ne pas en faire deux poèmes en tout cas ...
(J'attends que quelqu'un d'autre débarque sur le sujet pour protester et apporter sa vision des choses :grand_sourire
Welcome! pour ma part je me suis laissé embarqué pendant tout le long du texte. Une envie de rencontrer cette Léa se dessine pour ensuite vouloir redevenir enfant et refaire le monde. Un passage m'a fait penser à ceci:
(ça y est, j'ai craqué, me voici entrant dans le rayon bibliothèque...). Bien joué Jibouille et de rien. C'est un plaisir de lire tes textes !
Alooors, ce texte...
Je ne pense pas pouvoir prétendre avoir un avis très objectif puisque j'en connais les protagonistes mais j'ai tout de même envie de le commenter.
Parce qu'il claque juste comme il faut et qu'il reflète très bien la réalité de cette Léa aux yeux étoilés. Parce que c'est exactement elle, que cette profusion de mots, de sonorités et d'idées abracadabrantesques lui va à merveille.
J'aime ce poème pour les personnes qu'il décrit, pour l'énergie qui s'en dégage et pour sa vision du monde. Parce que je suis tout à fait d'accord avec cette vision de la beauté. Un petit bémol peut-être pour les vers
"Le reste n'est qu'un spectacle
une illusion..."
qui, selon moi, sentent un peu le réchauffé (je dis ça en toute gentillesse hein ^^).
Pour ce qui est de la rupture évoquée dans les commentaires précédents, j'ai du mal à savoir ce que j'en pense. D'un côté elle ne me gêne pas parce que je comprends le lien que tu as voulu faire. Et pour cause, nous en avons discuté ensemble. Mais il est vrai que pour des lecteurs extérieurs, ce n'est pas forcément évident.
Contrairement à Lune, je ne suis pas contre faire deux poèmes distincts. En développant, creusant un peu les images peut-être. Tu avais tellement d'étoiles dans les yeux quand tu me parlais de l'art et du militantisme qu'il reste, j'en suis sûr, encore bien des beautés que tu n'as pas exprimées.
Ce poème, tu l'imagines chanté ? Si oui, tu nous feras écouter ? (héhéhé tu as un enregistreur sur un certain baladeur non ? ^^).
MKL, la demoiselle Léa viendra peut-être (l'hypothétique fait partie de la dimension Léaienne) le 22 octobre... si jamais tu peux venir, ce sera l'occasion de la rencontrer (et puis plein d'autres gens !!!).
Dernières fautes de frappe corrigées... Cette fois-ci j'espère en avoir fini avec les coquillettes !
Effectivement poulix il n'est pas évident d'avoir une approche objective sur ce poeme puisque tu connais ladite léa, et que nous avons eu l'occasion de parler ensemble de la place que peut prendre les arts dans un combat politique.
Pour rejoindre Lune, j'ai l'impression qu'il y a dans ce texte des idées qui sont présentes en filigrane, mais pas directement mises sur le papier, et je crois que ça me gène un peu : je ne cherche pas à faire de la private joxe ou m'adresser à un public d'averti (surtout pas !!!) Il y'a donc encore cette deuxieme partie à introduire un peu mieux d'une part, et également à développer pour etre plus explicite. Il est décidement bien délicat de dire beaucoup en peu de mots...
Merci MKL pour ton lien, ça doit etre très bien, malheureusement je travaille sur un ordi qui ne peut pas lire les fichiers son et video, je ne me lance pas dans une explication m'enfin bon lorsque j'utiliserai n autre ordi je regarderai ça.
POur le 22 je ne suis toujours pas fixé, mais j'ai quand même tres envie de venir. On me propose aussi de faire une soiree cabaret sur un des lieux de la ZAD, ou de feter les 5 ans de la fromagerie d'un pote, alors le choix est rude. J'te tiens au jus Poulix
Pour ma part, je ne sais pas trop quoi penser de ce texte, parce qu'à la fois il traite de sujets qui me touchent, et à la fois, le vocabulaire, au début par exemple, m'a parut usé et un peu enfantin. Mais avec la suite, on se dit que c'est surement fait exprès.
La longueur par contre ne m'a pas gêné, même si on sent la coupure avec le "allons-y en chanson", que j'ai bien aimé. Je me demandais justement s'il fallait le chanter. Je pense d'ailleurs que je l'apprécierais plus chanté...
Ah, voilà de quoi se rafraichir le visage avec de l'eau toute étincelante ^^
Ça fait du bien. J'ai du mal avec la forme mais le fond nous éclate à la figure chaleureusement.
Jibouille
Mode Lecture -
Citer - 09/10/2011 12:41:25
) je ne ressens rien, c'est trop court, trop figé, idem pour "En improvisations foireuses" par exemple. Enfin si, je me doute bien de ce que ça peut être, je peux imaginer, mais il n'y a pas cette magie, cette folie, qu'on trouve plus haut. C'est dur à exprimer ...
