Baal est mort !
Ils viennent de l'enterrer,
Là, à l'autre bout de la forêt.
Entre le vieux chêne gris et l'allée brune de tilleuls.
Ceux qui étaient là, ont planté des troènes verts et du gui.
Personne ne marchera sur sa sépulture.
Baal est mort !
Il ne demeure que le silence.
Le reste du bruit n'est que nuisance.
Seul Baal savait la justesse du tumulte et des orages.
Seul Baal pouvait trouver la grâce parmi les j'en-foutre et les vaut-rien.
Seul Baal restait debout malgré la débauche, malgré les orgies.
Et voilà,
Voilà, qu'il est mort !
Celui qui donnait
Du sens au chaos,
De la couleur aux nuages,
De la gaieté au béton.
Qu'à cela ne tienne,
D'autres bourgeons viendront croquer le printemps
Et d'autres moissons faucher les blés mûrs.
Ce sera sans Baal
Car il est mort.
Et il nous somme de reprendre pied !
Quelques remarques grammaticorthographiques à la mords-moi-l'noeud ^^:
- Pas de virgule après "ceux qui étaient là" et "voilà, qu'il est mort"
- Lorsque tu dis qu'ont été plantés des troènes et du gui = ça paraît peut-être con, mais on ne peut pas planter du gui, puisque c'est un parasite qui se greffe de lui-même sur l'arbre...
Bref. J'ai globalement bien aimé, l'ambiance, le travail autour de l'oraison funèbre (il y a un petit côté "Monsieur de La Palice est mort", non ?) ... Mais malheureusement j'ai peur (comme pour ton texte précédent) de ne pas avoir tout compris. Surtout la fin, en fait (les 2-3 derniers vers) : je verrais bien le texte s'arrêter avec l'image des blés. Je dois avouer que je n'ai pas du tout compris le tout dernier vers.
En gros, bilan positif mais j'aimerais bien quelques explications (pas forcément un re-travail du texte, hein... juste une mini note d'intention).
Baal est mort !
Ils viennent de l'enterrer,
Ici, à l'autre bout de la forêt,
Entre le vieux chêne gris et l'allée brune de tilleuls.
Ceux qui étaient présents,
Ont planté des troènes verts et quelques broussailles.
Personne ne marchera sur sa sépulture.
Baal est mort !
Il ne demeure que le silence.
Le reste du bruit n'est que nuisance.
Seul Baal savait la justesse du tumulte et des orages.
Seul Baal pouvait trouver la grâce parmi les j'en-foutre et les vaut-rien.
Seul Baal restait debout malgré la débauche, malgré les orgies.
Et voilà,
Voilà qu'il est mort !
Celui qui donnait
Du sens au chaos,
De la couleur aux nuages,
De la gaieté au béton.
Qu'à cela ne tienne,
D'autres bourgeons viendront croquer le printemps
Et d'autres moissons faucher les blés mûrs.
Ce sera sans Baal
Car il est mort.
Et il nous somme de rester en vie !
Bref. J'ai globalement bien aimé, l'ambiance, le travail autour de l'oraison funèbre (il y a un petit côté "Monsieur de La Palice est mort", non ?) ... Mais malheureusement j'ai peur (comme pour ton texte précédent) de ne pas avoir tout compris. Surtout la fin, en fait (les 2-3 derniers vers) : je verrais bien le texte s'arrêter avec l'image des blés. Je dois avouer que je n'ai pas du tout compris le tout dernier vers.
En gros, bilan positif mais j'aimerais bien quelques explications (pas forcément un re-travail du texte, hein... juste une mini note d'intention).
Erf... une note d'intention ! Tu m'en demandes bcp, tu sais ? ^^
Alors, d'abord, ce textes s'inscrit dans la suite d'une lecture : Baal de Bertolt Brecht et aussi, le fait que j'étais pas dans un état d'esprit folichon ces derniers temps. Du coup, c'est sorti comme ça : Baal est mort et j'ai écrit la suite.
Pour la fin, je voulais terminer avec une note d'espoir. Surtout, je voulais montrer la puissance du personnage. Même mort, Baal parvient à nous dire qu'il faut pas lâcher : s'accrocher aux branches, reprendre pied, rester en vie... Bref, avoir un genou à terre et se relever. J'espère que cette note d'intention est suffisante
C'est parfait ! Merci Brumepin !
J'aime bien le style, l'anaphore marche super bien et même sans la note d'attention le souffle du texte m'a emportée.
J'ai juste du mal avec le titre qui me rappelle un peu trop le film de Tim Burton.
j'ai beaucoup aimé, à part le mot béton qui fait trop moderne (belle connerie de ma part car il me semble qu'on sait faire du liant type béton depuis 4600 ans environ).
Brumepin
Mode Lecture -
Citer - 14/03/2016 18:50:17
