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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Brumepin Brumepin Mode Lecture - Citer - 01/04/2014 14:13:02

Ils se brûlent les doigts avec l'illusion d'un soleil. Le bleu d'une flamme glaciale.
A tue-tête, ils lancent au diable-vauvert
Des slogans aux idéaux mortifères

Ceux-là,
Les mêmes,
Les impies,
Qui ont tué tant de fois.

Pour se laisser croire que l'on allait mieux vivre.
Alors qu'au dehors le pays se couvre de suie.
Des fumées noirâtres dans les villes du sud.

Un feu de folie flambe sur les feux follets de nos mémoires,
Et l'odeur âpre, le parfum du souffre qui nous étouffe. Le verbe devient irrespirable.
Et ils s'époumonent, les malheureux !

Ils s'en vont en chantant se précipiter en enfer.
La peur a plongé leur lucidité dans un profond sommeil.
Ils se brûlent les doigts avec une illusion de soleil.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 08/04/2014 11:45:20

Je ne sais pas trop quoi penser de ce poème.
A premier degré, je le trouve assez musical et c'est une belle vision apocalyptique, bien qu'un peu maladroit dans certaines tournures à mon avis.

En spoiler, les passages qui me gênent

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Ils se brûlent les doigts avec l'illusion d'un soleil. Le bleu d'une flamme glaciale.
A tue-tête, ils lancent au diable-vauvert
Des slogans aux idéaux mortifères (trop rime forcée et le mot ne me plaît pas trop ici)

Ceux-là,
Les mêmes,
Les impies,
Qui ont tué tant de fois.

Pour se laisser croire que l'on allait mieux vivre.
Alors qu'au dehors le pays se couvre de suie.
Des fumées noirâtres dans les villes du sud. (enlever un ou deux points à la fin des vers ?)

Un feu de folie flambe sur les feux follets de nos mémoires,
Et l'odeur âpre, le parfum du souffre qui nous étouffe. Le verbe devient irrespirable.
Et ils s'époumonent, les malheureux ! [spoiler](un peu trop tragédique à mon avis)

Ils s'en vont en chantant se précipiter en enfer.
La peur a plongé leur lucidité dans (quelque chose de plus synthétique ?) un profond sommeil. (un peu cliché)
Ils se brûlent les doigts avec une illusion de soleil.

Au second degré d'interprétation, plus politique si j'ai bien compris, je te trouve excessif dans tes accusations, notamment de mort, mais j'apprécie l'image du soleil froid et illusoire.

Avatar de Dahij Dahij Mode Lecture - Citer - 12/04/2014 18:09:50

Je rejoins naniquolas. D'une part je ne sais pas trop quoi en penser, d'autre part, ton texte emporte par sa musicalité, son mystère. Il tient une atmosphère violente du début à la fin, j'aime beaucoup ça.


Il y a quelques vers qui m'ont un peu gêné:

"Des slogans aux idéaux mortifères". Pourquoi pas simplement "des slogans mortifères" ?


"Pour se laisser croire que l'on allait mieux vivre.
Alors qu'au dehors le pays se couvre de suie.
Des fumées noirâtres dans les villes du sud."

Ici, c'est la ponctuation ou la syntaxe qui me gène, je ne sais pas trop. Je sens bien que c'est voulu mais je trouve que l'image perd en vérité. Tes vers sont comme des flash mais trop longs pour en être vraiment. Ca tranche un peu la lecture.

Sinon c'est une très belle écriture.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 19/04/2014 10:56:48


J’ai lu ça en démarrant ma playlist médiéval et franchement, ça donnait bien ^^
J’ai beaucoup la première strophe, mais comme avec diable vauvert j’étais plongée dans un univers médiéval, slogan est passé tout seul cependant avec un petit arrière goût de difficulté quand même.
J’aime énormément la deuxième strophe et la suivante. Même si ‘’se laisser croire’’ pourrait être formulé je pense de manière plus directe (et je suis pas sûre de comprendre ‘se laisser croire’ dans sa signification littéraire)

‘’Un feu de folie flambe sur les feux follets’’ je pense qu’il serait inconscient de dire que la répétition des f n’était pas voulue ^^ cependant je ne l’aime pas trop : ( je trouve pas qu’elle apporte grande chose sauf qu’elle allonge une phrase que j’aurais voulue plus courtes (et puis en faite un feu flambe sur les feux follets c’est un peu répétitif c’est comme l’eau de la rivière coule dans la rivière presque je trouve).
Je trouve que reprendre la première phrase à la fin marche très bien, mais pour les autres vers de la dernière strophe, je pense que j’aurais aimé qu’ils soient plus courts.