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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Hildegarde Hildegarde Mode Lecture - Citer - 02/12/2013 21:17:08

Là où le ciel luit, jour ;
Les jours sont bien trop courts, et les lueurs en pleurent
Le silence en grande pompe fait briller de mille feux
Ces statues qui paressent, souvenirs d'un grand jeu.
Ici le temps hélas, n'a plus aucune valeur,
Un hiver délicat dévore sans appétit
Les restes d'un festin, souvenirs d'un grand jeu.
Et maints regards se perdent, leur bleu azur soupire
Dès qu'un air de démence, fredonné au violon
S'écrase sur le plafond avec indifférence.

Là où le ciel luit, nuit ;
Une enfant a prié, pour un rêve, une idée
Et son désir lui nuit, son empire a sombré
Et les étoiles en choeur chantent encore ce refrain
Quand elle chasse de son coeur les débris du passé :
De pâles colonnes de marbre, souvenirs d'un grand jeu.
Dans son miroir brisé, les mêmes incantations
Puis dans ses mains tendues, de la pluie désormais.
Alors les cieux s'écrasent en un grand labyrinthe
L'hiver et ses flocons font glisser sa raison.

Là haut le ciel lui souffle
Des paroles qu'on oublie, des histoires infinies.
Les mots deviennent silence, et le silence est rêve.

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 03/12/2013 18:51:07

Il y a dans ce texte une ambiance qui a quelque chose de céleste, nostalgique et de calme.
J'aime beaucoup...
Je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi mais, à vrai dire, je n'ai pas vraiment essayé de comprendre. Je me suis laissée envelopper, bercer, charmer par les sons et les images.
J'aime beaucoup la manière dont tu débute tes deux premières strophes. Ce "jour" et cette "nuit" qui viennent et qui tombent juste comme il faut.
Si j'avais seulement une petite remarque à faire, c'est que l'ambiance -- qui t'es bien propre -- souffre peut-être un peu de jeux de mots un peu trop connus (coeur choeur / nuit /nuit). Je trouve que tu les utilise bien mais le simple fait qu'ils soient trop "visible" m'a légèrement gêné.
Bien sûr, cela reste mon seul avis et probablement que d'autres lecteurs auront dessus un autre regard.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 04/12/2013 20:15:02

Je n'ai pas compris grand chose non plus, mais l'ambiance est nostalgique à souhait.
J'aime beaucoup ces deux vers :

"Dès qu'un air de démence, fredonné au violon
S'écrase sur le plafond avec indifférence"

Pour ce qui est des critiques :

J'ai eu du mal avec le rythme au début malgré les alexandrins. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de nous stopper dans la lecture par des virgules au milieu de certains vers, la respiration se fait toute seule, ou parfois ne se fait pas mais ça gagne en fluidité.
Par exemple :
"Dans son miroir brisé, les mêmes incantations" --> Je trouve ça plus léger sans la virgule.
"Puis dans ses mains tendues, de la pluie désormais"--> pareil, j'aurais mis "dans ses mains tendues" entre deux virgules ou alors aucune. Mais bon, les virgules c'est on ne peut plus personnel...

"Là où le ciel luit, nuit" --> Je trouve ça un peu dommage d'avoir gardé la première partie du vers, pour les sonorités comme pour le sens (j'ai du mal à visualiser).

Je suis d'accord avec Poulix sur les deux jeu de mots qui sont bien exploités mais un peu trop classique pour conserver leur effet de surprise.

Et son désir lui nuit, son empire a sombré
Et les étoiles en choeur chantent encore ce refrain
Quand elle chasse de son coeur les débris du passé :
De pâles colonnes de marbre, souvenirs d'un grand jeu.
Dans son miroir brisé, les mêmes incantations
Puis dans ses mains tendues, de la pluie désormais.
Alors les cieux s'écrasent en un grand labyrinthe
L'hiver et ses flocons font glisser sa raison.


Les introductions des vers permettent aux alexandrins de tenir mais du coup je trouve ça assez lourd dans cette strophe.

J'aime beaucoup la fin ! Il y a juste le mot "infinies" que je trouve un peu facile placé ici, j'aurais préféré quelque chose de plus surprenant, de moins impressionnant.

Merci pour ce poème ! Au plaisir de te lire à nouveau...