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Arbre

Le Temps des Rêves

Là où le ciel luit, jour ;
Les jours sont bien trop courts, et les lueurs en pleurent
Le silence en grande pompe fait briller de mille feux
Ces statues qui paressent, souvenirs d'un grand jeu.
Ici le temps hélas, n'a plus aucune valeur,
Un hiver délicat dévore sans appétit
Les restes d'un festin, souvenirs d'un grand jeu.
Et maints regards se perdent, leur bleu azur soupire
Dès qu'un air de démence, fredonné au violon
S'écrase sur le plafond avec indifférence.

Là où le ciel luit, nuit ;
Une enfant a prié, pour un rêve, une idée
Et son désir lui nuit, son empire a sombré
Et les étoiles en choeur chantent encore ce refrain
Quand elle chasse de son coeur les débris du passé :
De pâles colonnes de marbre, souvenirs d'un grand jeu.
Dans son miroir brisé, les mêmes incantations
Puis dans ses mains tendues, de la pluie désormais.
Alors les cieux s'écrasent en un grand labyrinthe
L'hiver et ses flocons font glisser sa raison.

Là haut le ciel lui souffle
Des paroles qu'on oublie, des histoires infinies.
Les mots deviennent silence, et le silence est rêve.