Le Temps des Rêves

Je t'aime
Je te condamne
A mort
A vie

Désire et prie
le pain et le vin
que tu consommes
et consumes
Paies le prix
de ta foi
et de tes offenses
rapportés par les anges


Nous te lions à nos chaînes
du corps jusque l'âme
on te condamne à la vie
Jusque la mort


Prends la route des prophètes
comme le père où le christ
suis le souffle des trompettes
Existe

Je t'aime
Je te condamne
A vie
A la mort

Ancienne version:

J'aime bien, surtout la deuxième strophe et les deux dernières. Par contre la mise en page m'a gêné, c'est trop espacé pour que je m'y retrouve et je n'ai pas bien compris ce que ça apportait (mais pour l'instant il est encore difficile de faire des mises en page élaborées sur omega, c'est vrai... et des expériences passées ont montré que j'étais peu sensible à ce genre de mise en page, aussi.). Quelques trucs aussi m'ont m'ont gêné comme l'utilisation du "nous" et du "on" dans le même paragraphe. ça pourrait faire un effet de gradation intéressant vu que tu commences avec "je", mais là ils sont trop proches pour que ça marche avec moi.

J'aime beaucoup l'idée de "je te condamne à mort à vie" !

Pour moi la première et la troisième strophe ne sont pas trop à la hauteur du reste du poème : la première parce qu'au final ce qui y est dit est assez évident et donc ça aurait peut-être gagné en puissance si c'était dit plus synthétiquement, et la troisième l'idée est pas mal mais le nous/on me perturbe et aussi il faudrait dire "jusqu'à" la mort et "jusqu'à" l'âme, je pense (en fin de compte rien qui ne soit assez facilement retravaillable).

Encore chapeau pour la fin, je l'aime vraiment beaucoup !

J'adore !
Et la mise en page, c'est vraiment le fin du fin !
Mes strophes préférées sont la deuxième, l'avant-avant dernière et la dernière
La première est pas mal non plus
J'adore "existe" comme conclusion !

Oui, pour moi aussi trop écarté, c'est un peu dommage parce que le contenu est bon... juste, je crois qu'il faudrait employer le "je" à la place du "nous". Ce qui est dit est très fort, c'est un hymne à la vie, un devoir que de vivre.

Alors oui, la mise en page est très mauvaise et gêne la lecture. Du coup j'ai tout remis à gauche. En fait à la base je ne voulais pas qu'on lise les six poèmes d'une traite.

Mon intention était que chaque poème contribue à la compréhension des autres sans pour autant qu'ils soient inévitablement liés.
Je voulais plutôt tisser un fil conducteur jusqu'au dernier vers "Existe". Mais c'est vrai que pour le coup, les textes sont bien trop espacés.

Pour l'utilisation du "nous" et du "on", il y a un effet de gradation voulu. Passage du "je" au "nous". Du coup, je ne peux pas remplacer le "nous" par un "je". Le texte perdrait en sémantique. En revanche pour le "on", je peux peut être mettre un participe passé ? "Condamné à la vie"

La première strophe est finalement assez explicite par rapport au reste, c'est une bonne remarque naniquolas mais d'un autre côté, sans cette strophe est ce que les autres texte ne perdraient pas en puissance ?

La répétition de "jusque" me gêne un peu aussi. J'ai un peu de mal à retravailler l'aspect de cette strophe mais je vas bien y réfléchir. C'est vrai qu'en enlevant un "jusque", la lecture serait plus fluide.

En tout cas merci pour vos commentaires, ça fait plaisir et c'est très encourageant

Tu parles de 6 poèmes mais avec un fil conducteur. J'y ai vu un poème avec une toile d'araignée brillante de perles de rosée. Mais je comprends l'espacement si tu veux vraiment les dissociés les uns des autres.

"J'y ai vu un poème avec une toile d'araignée brillante de perles de rosée." Tu peux développer ? (: J'aime cette idée

Je ne veux pas les dissocier à tout prix. Disons que je trouve plus intéressant que le lecteur ne lise pas tout d'une traite. Je veux qu'il y ait une petite pause entre un poème et l'autre. Après il peut être lu comme un ensemble, ça ne me gêne pas.

un fil conducteur induit un enchainement. je les vois plus graviter, reliés entre eux par des fils.

Tu pourrais peut-être mettre un signe de séparation, comme

Poème

***

Poème.

Je m'étais promis de faire une critique de ce texte. J'ai un peu de temps, alors j'y vais.
Sur ce texte, je reste sur ma faim. Je trouve ce texte trop court pour une condamnation. Le titre "Je te condamne" devrait laisser la place à un réquisitoire long et accablant. Or, nous avons ici quelques vers légers, lourds de sens, certes, mais légers.
Et puis, il y a cette strophe :

"Je t'aime
Je te condamne
A mort
A vie"

Magnifique, belle et qui résume si bien le texte. Je m'attendais à ce qu'elle revienne de temps à autre tel un refrain. En fait, non. Et c'est dommage. Ces vers très courts ont une puissance et une force que tu ne mets pas assez en valeur.

Je passerai ensuite sur le reste du texte où les images sont belles. Je te dirai juste qu'il manque peut-être une certaine musicalité, un rythme. Faire des vers courts n'assure pas un rythme à chaque fois.

Je reviens par contre sur la fin de ton texte. Elle me perturbe sur le dernier vers. Tout cela arrive un peu comme un cheveu dans la soupe. Et hop ! Fini. Plus rien.

Prends la route des prophètes
Comme le père où le christ
Suis le souffle des trompettes
Existe

Je pense que c'est pour ça que je suis resté sur ma fin. J'en voulais encore. J'ai l'impression que l'histoire que tu voulais nous raconter n'est pas achevée et que tu l'as arrêtée alors que le récit venait à peine de décoller.

Voilà pour ce que j'avais à dire sur ce texte. Il aurait fallu le faire un peu plus long.

C'est drôle mais si j'avais dû choisir j'aurais plutôt trouvé ce texte trop long que trop court. La brieveté des vers donne un rythme assez saccadé qui est assez difficile à tenir sur le long terme (ce qui revient peut-être à dire effectivement que ça manque de musicalité), et ce choix des vers très courts me donne envie de quelque chose d'épuré, de synthétique, de fulgurant. Certaines strophes n'ont pas vraiment répondu à cette envie, mais je trouve que la dernière se prête très bien à la conclusion et pour ma part elle ne me laisse pas sur ma faim. Je la trouve assez bien reliée au reste : une condamnation à vivre, et à vivre vraiment. Comment mieux résumer ce qui précède que par l'impératif "existe" ?

C'est vrai qu'il s'arrête un peu brutalement mais j'avais peur de trop en dire. Quelques vers de trop et je pense que le poème perd en efficacité. Peut être une répétition de la deuxième strophe ?

Pour le manque de musicalité, je crois que c'est voulu. Au moment ou j'ai écris, je me rappelle que je voulais à tout prix être claire, précis, ne pas mettre un mot de trop. J'avais une idée et je voulais qu'à la lecture, l'écriture, le style ne se sente pas (du coup c'est raté, on sent bien le style haché, direct je crois)
Et le dernier vers, "Existe", résume tout ce que j'ai voulu dire, j'aurais voulu pouvoir simplement écrire ce mot.

Et je pense aussi que le texte s'étale trop. J'aimerais enlever l'avant dernière strophe:

Passe toi de vivre
Les maillons d'une chaîne
Comme les pétales
Fanent

Et la première qui me semble abstraite par rapport à ce qui suit:

Des braises
Aux cendres
Le feu qui grandit
Se consume
Et connaît sa fin


Qu'en dites vous ?


En tout cas merci pour vos commentaires, j'avais oublié ce texte qui s'est perdu dans mes papiers et dans la longue liste des topics.

Je suis pour ! Je trouve que ça resserre le texte autour de son message. Dans ce qui reste, j'ai eu du mal à comprendre ces vers :



Les anges font partie du cadre grandiose du poème, mais le verbe "voir" est un peu faible à mon avis ("découvre", peut-être ?) et je trouve assez lourde la manière d'amener le nom des ange, ça ne cadre pas très bien avec le style que tu as adopté.

Alors oui, c'est "voir" de percevoir, voir quelque chose d'invisible. Peut être que découvres passerait mieux. Je le trouve un peu lourd mais je vois ce que tu veux dire, je vais y réfléchir.

Pour les anges, je m'explique: en Islam ( et sûrement dans les autres religions je ne me suis pas renseigné), il existe au moins deux anges qui suivent chaque personne en permanence. L'un est à sa gauche et note ses offenses, et l'autre, à sa droite, note ses bonnes actions.

Je pense que je vais retravailler cette strophe. Garder l'idée mais la rendre peut être moins floue.

Ah, je trouve cette idée des deux anges très belle ! Mais c'est vrai que c'est difficile à décrire en peu de mots...