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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de MKL MKL Mode Lecture - Citer - 12/09/2013 20:03:52

http://www.youtube.com/watch?v=7Od1owOqyjY

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 13/09/2013 22:01:04

Si ton but était d'éviter les nuances, tu as réussi : effectivement là j'ai l'image d'un Paris gris et triste et moche sans concession. Mais le problème c'est que ces "nuances", les petites touches d'espoir par ci par là était une des choses principales qui me permettait d'apprécier tes textes. Maintenant je les trouve toujours bien écrits mais trop "caricatural", trop systématiquement sombre pour que ça me parle vraiment.
Surtout le métro...

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Dans la nouvelle version je n'aime pas :

"Comme une larme acide
Au bord du drame."

--> "au bord du drame" et la larme, c'est trop mélodramatique à mon goût comme mélange.

"Me disent qu'ici
Vivre est une survie.
Ça sent le manque de paix
Et les souvenirs à panser."

vivre est une survie--> je préférais la sobriété et la sensorialité de "ça sent la survie" dans la version précédente.
ça sent le manque de paix --> c'est un peu maladroit je trouve et pas très expressif. Tu pourrais peut-être dire "l'insécurité" ou quelque chose de ce genre, plus synthétique...

"danse des nuances"--> cette répétition n'est pas forcément du meilleur effet (je ne sais pas si elle était volontaire)


Aah je n'aime pas critiquer comme ça une version fraîchement retravaillée ! Espérons que d'autres apprécient plus que moi le nouveau tour que tu as donné à ces poèmes...

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 15/09/2013 12:40:20

Je suis trop embrumée peut-être pour faire une critique constructive mais en tout cas, au niveau du rythme, ta nouvelle version coule toute seule. Le fait que tu en aies renforcé les noirceurs ne m'a pas gênée dans le premier texte, au contraire je trouve que ça lui donne de la profondeur. Cela m'a gênée un peu plus dans le second qui est trop systématique comme dit Nani : ce serait dommage que ton texte tombe dans les clichés rebattus sur le métro... même si tu les exprimes dans tes mots. Peut-être pourrais-tu trouver à ton personnage/narrateur/voix poétique un regard original sur le métro, un qui ne serait que lui et lui donnerait une personnalité au fil du recueil ?

Avatar de Dahij Dahij Mode Lecture - Citer - 20/09/2013 06:13:46

Alors oui, c'est vrai que pour le coup, les textes sont plus sombres et même un peu "systématiquement sombres" pour citer naniquolas.

Pour le métro, j'avais changé "ça sent la survie" car je pensais que le vers ne faisait pas son effet. En relisant, je me dis que j'ai peut être trop retravailler le deuxième texte. J'ai un peu de mal à trouver le juste équilibre dans la réécriture.

Le recueil n'est pas terminé, j'attendrais d'avoir vos commentaires pour la suite (qui arrivera bientôt), qui logiquement apportera une touche plus ou moins "positive" avant de modifier les deux premiers. C'est là que j'essayerais de développer le "regard original" du personnage.

Avatar de Dahij Dahij Mode Lecture - Citer - 29/09/2013 07:41:18

La version finale du poème !

J'ai décidé de séparer certains poèmes. Par exemple Paris et le Metro sont séparés d'un petit: *. Je me suis dit qu'il ne fallait peut être pas lire les deux dans la même foulée.

Les deux poèmes suivants ( Devant ce voile et Au delà du voile ) ne sont pas séparés. Ce sont deux poèmes que j'ai écris séparemment mais qui vont bien ensemble. Il y a une sorte d'introduction et de conclusion du poème en italique.

Et j'ai séparé ces deux poèmes du dernier, Tess.

N'hésitez pas à me faire des remarques. Le date limite du concours c'est mardi.

Le poème est ici:

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Paris

Mes adieux au bled, bonjour à Paris.
Tout est noir, froid, aigri.
La ville lumière plombe
Mon regard sur l'infini.

Sa beauté: les décombres
D'un capital sans fond
Dont l'abîme fait ombre
Au char des saisons.

Paris se fait voir,
Triste et noire.

En hiver les gens sombrent
Et s'habillent de leurs ombres.
Aujourd'hui comme hier
Est aussi triste qu'amer.

La danse des nuances
De couleurs, de croyances,
Est l'instable balance
D'une justice en silence.

La spirale infernale
De nos différences,
L'harmonieux dédale
De l'intolérance.

Regarde la danse de nuances
Des classes sociales,
Les chaises musicales
De l'égalité des chances

*



Le métro,

Ou le silence
D'un vacarme qui pense
Et broie du noir
Du matin au soir.

Des ombres, des âmes
Pendues au vide
Comme une larme acide
Au bord du drame.


Des hommes, des femmes,
Sans visage,
Des enfants, des vieux
Sans âge.

Dans cet étroit couloir
Je sens la survie.
Les souvenirs à panser
Compriment tous les esprit.

Dans la boîte à restes
Des entrailles parisiennes
Les corps empestent
Les pensées à la traîne.


*




Un voile
Déchire Paris
Entre être et avoir.



Devant ce voile,

Des faces vides,
Des visages sans regards,
Les fantômes de Paris
Déambulent au hasard.

Métro, passage piéton,
Auchan, Louis Vitton,
Café, rue.

Sans se voir
On se bouscule
Sans se toucher.

Inconstant à être
Et avides d'avoir
Les fantômes s'égarent
Dans la tempête des retards.



Au delà du voile,

Un visage blafard
Où la misère s'affale
Comme une large balafre.

Il me regarde.

Sur ce même visage
Un sourire avait cerné une histoire :
Je suis donc je vis.

Je respire. Enfin,
Un ami.
J'ai croisé une âme
Dans la danse des macchabées.

Paris n'est pas si mal
Si tu brises le dôme
Dressé par les fantômes
Et le pare-être.

Elle portait les haillons
De toutes les saisons
Des ombres jusqu'aux couleurs
Laissées par le printemps.


Au comble du hasard
Le voile s'envola
Au vent d'un regard
.


*




Tess,
Nuances identitaires,
Violence contre-autoritaire.
De l'intolérance du pays des frères.

Tess,
Ou les restes de Paris.
De réformes en révoltes,
Tess est l'école de la vie.

Tess,
Ta violence s'immisce
Dans le cœur des résistants.
Face à l'injustice,
Tess devient une enseigne,

Elle nous apprend

Quand les autres oublient
Que d'autres existent
Et vivent à tous prix
Quand d'autres périssent.

Tess,
Le ghetto
Des mots de cœur
Posés en vrac, en vers, en rap

Tess,
Cœur cosmopolite
De la tolérance pendue
A la chaîne des maillons faibles.

Les valeurs perdues.

Tess K1Fry
Tess des îles,
Tess de l'Est,

Tess hunimanitaire.

Tess,
Borgnes dans l'esprit
Les fantômes méprisent
Tout ce qui reflète leurs yeux vides.

Tess,
Terre promise,
Sois pour nous ce que l'horizon est au Soleil,
Une inspiration.

Quand les fantômes vivent dans l'errance
Les âmes existent dans la subsistance.

Tess, mon amour.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 18/12/2013 13:50:10

Paris =
le rythme était original, par contre (est-ce parce que je me remets à la poésie ou tout simplement que ce n'est pas le genre de poème que je voulais lire aujourd'hui?) j'ai eu du mal avec les rimes que j'ai trouvées parfois enfantines.

entre métro et paris : le mot ombre (dj répété dans paris) revient et le mot noir (dj très présent dans Paris) aussi, ça m'a un peu gênée, c'est comme si tu avais manqué de mot plus précis.

"Sans se voir
On se bouscule
Sans se toucher."
j'aime bien cette strophe, même si pour moi paris c'est largement touché les bousculades XD

il y a une sorte de mélancolie douce dans ces poèmes qui est intéressante
et aussi le jeu, dans la partie sur le voile, avec les auxiliaires est intéressant (j'adore ce mot, oui et je n'en ai pas de plus précis, non ^^)

"Tess,
Nuances identitaires,
Violence contre-autoritaire.
De l'intolérance du pays des frères."'
le début de ce poème est dynamique et accroche vraiment Petit Sourire
par contre je crois que je n'ai rien compris à ce dernier poème, et j'ai trouvé que le rythme entre les différents poèmes étaient très semblable, c'était peut être voulu de ta part mais du coup les lire tous à la suite est un peu difficile, pour le dernier, la première strophe accroche mais il aurait peut être fallu quelque chose de plus pour qu'on reste accroché tout le poème (moi en tout cas ) ^^

merci pour ces textes et ces réflexions sur Paris Grand Sourire