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Arbre

Le Temps des Rêves

La version finale du poème !

J'ai décidé de séparer certains poèmes. Par exemple Paris et le Metro sont séparés d'un petit: *. Je me suis dit qu'il ne fallait peut être pas lire les deux dans la même foulée.

Les deux poèmes suivants ( Devant ce voile et Au delà du voile ) ne sont pas séparés. Ce sont deux poèmes que j'ai écris séparemment mais qui vont bien ensemble. Il y a une sorte d'introduction et de conclusion du poème en italique.

Et j'ai séparé ces deux poèmes du dernier, Tess.

N'hésitez pas à me faire des remarques. Le date limite du concours c'est mardi.

Le poème est ici:

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Paris

Mes adieux au bled, bonjour à Paris.
Tout est noir, froid, aigri.
La ville lumière plombe
Mon regard sur l'infini.

Sa beauté: les décombres
D'un capital sans fond
Dont l'abîme fait ombre
Au char des saisons.

Paris se fait voir,
Triste et noire.

En hiver les gens sombrent
Et s'habillent de leurs ombres.
Aujourd'hui comme hier
Est aussi triste qu'amer.

La danse des nuances
De couleurs, de croyances,
Est l'instable balance
D'une justice en silence.

La spirale infernale
De nos différences,
L'harmonieux dédale
De l'intolérance.

Regarde la danse de nuances
Des classes sociales,
Les chaises musicales
De l'égalité des chances

*



Le métro,

Ou le silence
D'un vacarme qui pense
Et broie du noir
Du matin au soir.

Des ombres, des âmes
Pendues au vide
Comme une larme acide
Au bord du drame.


Des hommes, des femmes,
Sans visage,
Des enfants, des vieux
Sans âge.

Dans cet étroit couloir
Je sens la survie.
Les souvenirs à panser
Compriment tous les esprit.

Dans la boîte à restes
Des entrailles parisiennes
Les corps empestent
Les pensées à la traîne.


*




Un voile
Déchire Paris
Entre être et avoir.



Devant ce voile,

Des faces vides,
Des visages sans regards,
Les fantômes de Paris
Déambulent au hasard.

Métro, passage piéton,
Auchan, Louis Vitton,
Café, rue.

Sans se voir
On se bouscule
Sans se toucher.

Inconstant à être
Et avides d'avoir
Les fantômes s'égarent
Dans la tempête des retards.



Au delà du voile,

Un visage blafard
Où la misère s'affale
Comme une large balafre.

Il me regarde.

Sur ce même visage
Un sourire avait cerné une histoire :
Je suis donc je vis.

Je respire. Enfin,
Un ami.
J'ai croisé une âme
Dans la danse des macchabées.

Paris n'est pas si mal
Si tu brises le dôme
Dressé par les fantômes
Et le pare-être.

Elle portait les haillons
De toutes les saisons
Des ombres jusqu'aux couleurs
Laissées par le printemps.


Au comble du hasard
Le voile s'envola
Au vent d'un regard
.


*




Tess,
Nuances identitaires,
Violence contre-autoritaire.
De l'intolérance du pays des frères.

Tess,
Ou les restes de Paris.
De réformes en révoltes,
Tess est l'école de la vie.

Tess,
Ta violence s'immisce
Dans le cœur des résistants.
Face à l'injustice,
Tess devient une enseigne,

Elle nous apprend

Quand les autres oublient
Que d'autres existent
Et vivent à tous prix
Quand d'autres périssent.

Tess,
Le ghetto
Des mots de cœur
Posés en vrac, en vers, en rap

Tess,
Cœur cosmopolite
De la tolérance pendue
A la chaîne des maillons faibles.

Les valeurs perdues.

Tess K1Fry
Tess des îles,
Tess de l'Est,

Tess hunimanitaire.

Tess,
Borgnes dans l'esprit
Les fantômes méprisent
Tout ce qui reflète leurs yeux vides.

Tess,
Terre promise,
Sois pour nous ce que l'horizon est au Soleil,
Une inspiration.

Quand les fantômes vivent dans l'errance
Les âmes existent dans la subsistance.

Tess, mon amour.