Il me tient dans sa toile, prive mes jours de soleil, il s'acharne sur l'épiderme élu souffre douleur de sa haine.
Il est là. Au plus profond de moi. Il est là. À chaque instant son souffle glace mon sang. Sans paroles, il m'ignore... puis matraque mes restes à grand coup de rancœur! Mais ça ne suffit pas. Il m'ignore. Suspend une vie et y installe son décompte irrégulier sur le visage. Un compte à rebours, une vie qui défile jusqu'à la peine CAPITALE. Mais ça ne suffit pas. Que ses victimes arborent le ridicule accoutrement de vieillards gâteux, de légumes indigestes, ça ne suffit pas! Non! Non...
C'est le Sort. Il s'acharne. C'est lui qui martyrise, épouvante, invente. C'est le Sort. Il s'emploie à malmener mon esprit de telle sorte que la nuit ne diffère plus du jour!! C'est le Sort. Il veut ma mort. Il te mène, nourrit ta haine. C'est le Sort. Il te sème... et t'achève.
Pas mal ! C'est très différent de ce qu'on a l'habitude de lire de toi, mais j'aime bien. j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début parce que j'ai été désorienté par l'épiderme et par l'expression "matraque tous mes gestes", que je n'ai toujours pas bien comprise. Pour la mise en page, le gras et l'italique sont plutôt intéressants, mais "ne diffère plus du jour" tout seul en grase je ne comprends pas très bien pourquoi tu l'as isolé ou mis en valeur. Un coup de chapeau pour CAPITALE écrit en capitales, c'est le genre de jeu de mots que j'adore !
"Il te mène, nourrie ta haine." Rythmiquement, je trouve qu'il claque moins que les précédents. Niveau sens, il est un peu vide, je comprend bien ce qu'il veut dire mais je ne le ressent pas. Et nourrit pend un "t"^^.
Je trouve qu'on retrouve toujours la musicalité de ton écriture, et que la mettre au service d'un sens que tu rends plus accessible ne la fait que plus agréable à déguster. J'ai eu moins l'impression aussi de voir des enjolivures inutiles en lisant ce texte que tes autres poèmes, même s'il garde un ton plutôt élégant. Bravo pour ce renouveau !
c'est "matraque tous mes Restes" pas gestes =)
Merci en tout cas pour vos critiques.
Ah ben oui, sorry. je comprends un peu mieux...
Ca me fait un peu penser à l'Horloge de Baudelaire pour la thématique, agrémenté par la plainte du poète maudit sous les assauts du sort.
Je m'interroge sur les effets des polices : ici j'ai l'impression que c'est "tricher" pour faire ressortir plus fort une phrase sans passer par la manipulation de la phrase en elle-même, et en même temps c'est comme si cela donnait une intonation, on entend le texte.
Je l'ai lu sans, le texte perd en impact rythmique.
Jouer sur l'oral ou arranger l'écrit ? ... That is the question.
C'est un jeu oral comme tous mes textes =)
J'ai lu, et j'aime (j'ai pas grand chose à rajouter ^^)
ok, je fais plus long:
c'est court, percutant, efficace, c'est vrai qu'on peut se demander si user du gras et de l'italique c'est triché, peut-être bien que oui, mais ça marche (à mon avis), alors pourquoi pas?
tu changes ton style mais on te reconnait toujours. Après de jouer avec les caractères, le gras et l'italique n'est pas trop mon truc car tu nous impose en quelque sorte une façon de lire et de voir ton texte, ce qui est tout à fait louable, mais pas mon truc dsl. Mais pour le texte en lui-même j'ai bien aimé car j'ai cherché un petit moment qui était ce "Il". J'aime ce changement de style. Mais ne délaisse pas pour autant ce que tu faisais avant.
Je le reposte sans la mise en page ^^
Il me tient dans sa toile, prive mes jours de soleil, il s'acharne sur l'épiderme élu souffre douleur de sa haine.
Il est là. Au plus profond de moi. Il est là. À chaque instant son souffle glace mon sang. Sans paroles, il m'ignore... puis matraque mes restes à grand coup de rancœur! Mais ça ne suffit pas.Il m'ignore. Suspend une vie et y installe son décompte irrégulier sur le visage. Un compte à rebours, une vie qui défile jusqu'à la peine CAPITALE. Mais ça ne suffit pas. Que ses victimes arborent le ridicule accoutrement de vieillards gâteux, de légumes indigestes, ça ne suffit pas! Non! Non...
C'est le Sort. Il s'acharne. C'est lui qui martyrise, épouvante, invente. C'est le Sort. Il s'emploie à malmener mon esprit de telle sorte que la nuit ne diffère plus du jour! C'est le Sort. Il veut ma mort. Il te mène, nourrit ta haine. C'est le Sort. Il te sème... et t'achève.