Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 15/12/2011 13:57:01
(histoire de ne pas rajouter un commentaire inutile en plus qui pourrait commencer à en dire trop ^^)
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 15/12/2011 13:57:01
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 19/12/2011 19:38:20
SORTIR : quitter un état de dedans vers le dehors.
Le ciel aurait pu s’écrouler. Les murs tomber. Le sol trembler. Les rayonnages s’effondrer dans le plus grand vacarme. Le Monde toucher sa fin. Plongé dans l’univers des mots, on aurait rien senti. Cependant, un moment vient toujours où on lève la tête. Pour se remettre droit par exemple. Pour dénouer les muscles de son cou. On voit la lumière dehors s’éteindre. Tout beigne dans le rouge et l’or. Les murmures des autres aventuriers résonnent dans le vide. Nos sens d’un seul coup reprennent leurs droits. On a l’habitude mais on s’émerveille de ses sensations. On se sent un peu fatigué, la bouche pâteuse. A quelle page en étions-nous vraiment ? Ne nous sommes-nous pas endormis ? On cligne des yeux, éblouis par la lumière réelle. On baille. On continue à suivre les lignes des yeux mais cette marche forcée ne nous fait découvrir qu’une suite de mots. Alors on s’étire. On finit sa phrase. Son paragraphe. Sa page. Son chapitre. Et enfin, avec regret mais plein d’un plaisir diffus, on clôt l’aventure en faisant que les pages se touchent les unes les autres. On se dit qu’on laisse aux personnages le temps de se reposer. Jusqu’à la prochaine excursion.
Lune Mode Lecture - Citer - 19/12/2011 20:35:21
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 25/12/2011 12:09:38
FERMER : empêcher de s’enfuir.
On se lève, s’étire encore. Une jambe. Une autre. Fait tourner sa tête pour soulager le cou. Puis on attrape les sacs et vêtements éparpillés dans ce petit coin de bibliothèque, qui pour un temps est devenu notre navire, notre château, notre chaumière de paille, notre forêt amazonienne, notre tente perdue dans le désert, notre nuage tourmenté par les vents, notre refuge intemporel. On part. Les membres gourds d’avoir trop lu. On pose le trésor sur une table. Qu’il nous attende jusqu’à demain. On s’éloigne en se retenant difficilement de ne pas se retourner. Orphée revenant des Enfers du Rêve a déposé Eurydice avec précaution sur le bois ancien et lui demande d’attendre. Gare à la malédiction pour celui qui cède à la tentation. Alors nos pas nous mènent vers ce seuil qu’on a franchi. Et nos yeux sont braqués vers l’objectif, tandis que notre cœur saigne de savoir que la bien aimée attend derrière. Un geste, et on peut la retrouver. C’est si tentant. Mais on a trop peur. Peur que demain elle ne soit plus là. Alors on part.
PARTIR : être emporté vers la finalité.
Le cœur lourd, l’esprit léger. Un pied puis l’autre, pas à pas, on arrive où tout a commencé. On pousse la porte, on sent le bois. Notre premier pied passe le seuil, mais on ne veut pas regarder. On ne regarde pas. On pense à demain. Alors, sans se retourner, on tire le lourd panneau de bois qui se ferme. Notre esprit caresse le mot « FIN ».
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 25/12/2011 16:09:44
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 12/01/2012 22:25:41
poulix Mode Lecture - Citer - 13/01/2012 00:11:26
Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 13/01/2012 09:26:59