L'homme-ouragan
Sur son chemin, on s'écarte
Pourtant il marche au hasard
Il expulse en sifflant des prophéties démentes
Craignant les rafales, on fuit l'incendie du regard.
Dans la prison de sa violence,
Chaque homme qui l'approche est l'assassin de sa transe
L'univers est acide et l'Homme fait de sang
La gorge lui brûle,
La haine se concentre en bombes minuscules
Il déambule en sa folie, goûtant la rage qu'il expire
Il éructe d'insultes, de gestes amples saccadés
Hurle, aboie, et parfois chute et se relève, toujours plus grand
Il gueule de sa voix rauque
Des vérités en loques
Vent de fureur et de puissance
Effrayant de tristesse et d'errance.
Décidément, même en le lisant et relisant... Désolée mais je n'accroche pas, même si la scène prend vie et qu'on a tous un homme a mettre derrière celui de papier qui tu dresses ici.
Enfin si, j'accroche un peu quand même, la dernière strophe est un poème à elle toute seule...
Ha ha, ça me fait rire, je viens d'écrire la même chose pour un poème de Kyte Trash... je propose de faire un recueil des 'fins qui sont des poèmes à elles seules".
Quant à celui-ci, moi j'ai bien accroché au contraire, et j'ai beaucoup aimé la force qui se dégage.
juste "La haine se concentre en bombes minuscules" est un peu long je trouve, je m'attendais à quelque chose de plus court pour clore la strophe.
Et je n'aurais pas remarqué les rimes (ce qui est un bon point!) s'il n'y avait eut:
"Il gueule de sa voix rauque
Des vérités en loques"
parce que rauque et loque finalement, ça ne rime pas... (enfin, c'est pas le même O...)
edit: sauf que si on prend la fin seule, ça marche très bien
(indécise!!)
Je vous rejoins tout à fait sur la fin qui est un poème à elle toute seule ! J'allais te dire que j'avais aimé, mais assez modérément et là, j'ai lu la fin et j'ai whaa : su-per.
Je pense que la brièveté des vers y est pour quelques chose. Ca rythme mieux pour un tel sujet.
Ces deux vers, j'a-do-re !
Sur son chemin, on s'écarte
Pourtant il marche au hasard
Bon lisons la suite tout de même ... ^^
Le début est très fort, mais la densité du poème s'effiloche un peu avec certains vers qui, je trouve, se répètent un peu. Il y a quelque chose qui tient tes mots mais j'ai l'impression qu'il y a trop de brume autour...Et je suis d'accord que c'est peut être une question de "brièveté des vers" comme le dit Wen ...
Bon en gros, tu prends le début et la fin, tu colles et hop
On devrait donner un nom à cette technique Lunesque de (dé)construction de texte.
(PS belle performance de rattrapage
)
Déçu mais juste par la description qui commence à nous emporter puis qui nous lâche alors que tout se construisait pour finalement s'écrouler. Dommage car très prenant. Et je rejoins les autres pour ta dernières strophe.
J'ai eu beaucoup beaucoup de mal avec ce poème j'ai dû inverser quelques vers et en supprimer plusieurs et peut-être que l'effet final est un peu trop patchwork du coup. Déjà je suis content que certains passages ne laissent pas indifférent. Effectivement l'idée de modifier le rythme pour quelque chose d'un peu plus rapide ou percutant me plait pas mal, peut-être que je consacrerai un peu de temps à le retravailler bientôt.
Deuxième tentative :
L'homme-ouragan
Sur son chemin, on s'écarte
Pourtant il marche au hasard
Il siffle crache la suie de ses poumons
Tangue et puis se redresse, en grinçant des boulons
Comme une automobile brisée.
Son regard brûlant
S'attarde sur ses assassins
Sa haine de prophète
Explose en aboiements malsains
Comme sa folie de damné
Ouvre une bouche édentée
Qui voudrait mordre ! Oui mordre !,
A défaut de bouffer !
Il gueule de sa voix rauque
Des vérités en loques
Vent de fureur et de puissance
Effrayant de tristesse et d'errance.
Il y a de belles choses de la première version qui disparaissent... Notamment le milieu... C'est dommage.
Je préfère le premier, et je suis en accord avec les critiques qui lui ont été faites. Courage ! ^^
Noon ! bouhouhou... Ben moi je préfère le deuxième, na ! Le milieu du premier c'est justement ce qui était sensé buguer si je me souviens bien. L'autocritique que je me ferais sur la deuxième version c'est que la fin est un peu moins en adéquation avec ce qui précède. Sinon je trouve que le rythme plus court rend mieux et que le sens est plus concentré que dans le premier ou j'avais dû faire des vers à rallonge pour exprimer ce que je voulais. Et puis contrairement au premier ou l'intensité redescend assez vite j'ai tenté de faire un crescendo ce coup ci...
Je n'aime pas trop :
"son regard brûlant
s'attarde sur ses assassins"
Mais je ne trouve rien de mieux pour le dire.
ni le "comme" à "comme sa folie de damné", mais sans ça c'était trop saccadé comme rythme, trop décousu.
Bon, attendons d'autres avis en espérant que certains y voient une amélioration... Merci, contraste ! (PS : tu veux bien me dire quel moment du milieu tu aimes bien dans la première version ?).
Il expulse en sifflant des prophéties démentes
Craignant les rafales, on fuit l'incendie du regard.
Dans la prison de sa violence,
Chaque homme qui l'approche est l'assassin de sa transe
L'univers est acide et l'Homme fait de sang
La gorge lui brûle,
La haine se concentre en bombes minuscules
Il déambule en sa folie, goûtant la rage qu'il expire
Il éructe d'insultes, de gestes amples saccadés
Hurle, aboie, et parfois chute et se relève, toujours plus grand
Omis les phrases en gras qui ne collent pas, je trouve, le reste j'aime bien et je préfère à la seconde version.
Je n'ai pas relu l'ancien mais le poème ainsi me plait, il "crache" bien !
Mais je me souvenais de "éructe", il a disparu ?
EDIT : Bon, je me suis dit que j'allais aller relire la première version tout de même ... Peut être que tu as un peu trop taillé ? ...