Tous les arbres ont disparu
Et toutes les feuilles ont chu
Une saison comme une autre
Mon âme dans ta lumière
Fébrile comme au premier jour
Nervures qui s'exacerbent,
Tremblent, se fêlent en silence
Transies
En quête de nos présences
C'était trop peut-être
Trop d'amour ?
C'était trop
Peut-être
Mes rivières furtives
S'évanouissent sous mes désirs
Je glisse, indolore
Sans poursuivre
Où ?
Où est passée la fièvre qui me tordait le cœur
Où ?
Où pourrais-je enfin ressusciter les morts ?
Ne dis rien
Il n'appartient qu'à moi de trouver ce qu'il manque
Jusqu'à en perdre le sens
C'est tristoune.
J'aime bien comme la première strophe plante le décor. J'étais sceptique pour la deuxième, mais elle efficace dans le fêlement de la voix. Le début de la troisième est obscur pour moi, mais j'aime bien la fin.
Et la fin du poème est très réussie, entre désarroi et volonté, quête du sens et du but, et perdition.
Merci.
J'aime et j'aime pas selon mes lectures ! Au début je n'ai pas trop accroché mais de temps en temps j'arrive à cerner l'atmosphère du poème et je l'aime beaucoup.
Dans tous les cas, le deuxième vers me fait bizarre ("Chu" à la fin du vers ça fait à la fois mélo/poésie classique et à la fois pas élégant du tout en sonorité je trouve), et je ne comprends pas le dernier vers (mais l'avant dernier n'est peut-être pas assez fort pour s'arrêter dessus).
Je suis dans le même cas que Nani. Je reste dubitatif. J'accroche au début et puis... je trouve que le reste ne percute pas à cause d'un paradoxe. D'une part, on a l'impression que tu tu veux donner à ton texte une dimension déclamatoire et d'autres part, j'ai l'impression que tu veux retenir cette déclamation, cette envolée lyrique. Comme si tu tentais de retenir la douleur dans ce texte, comme si tu essayais de garder une certaine mesure alors qu'au contraire une certaine démesure serait, à mon humble avis, la bienvenue.
Merci pour vos commentaires
Je dois vous dire que je ne suis pas tout à fait convaincue non plus par ce poème. Il est sorti, pfiout, comme ça... mais sans grande implication. Comme s'il passait par là et qu'il avait fait un crochet par moi pour être écrit.
J'en suis étrangement détachée (alors que ça fait des mois que j'aimerais écrire quelque chose... en vain).
Alors, oui, je suis d'accord, il manque d'accroche, il a quelque chose d'évanescent, de tristounettement lisse et sinuaux. Mais il avait malgré tout un petit quelque chose qui me plaisait alors je me suis dit qu'il avait bien le droit d'aller se promener sur la toile.
Je le garde dans un coin de mon registre. Il pourra peut-être servir de base à autre chose... qui sait ?
Il manque du poulix dedans
Un bon point pour toi, MKL : ça a vexé le poulix poétique qui est en moi ! Du coup, je crois qu'il a réussi à écrire
un truc un peu plus poulixien !