Je pense que dans un dialogue à cinq personnages, personne ne t'en voudra de mettre des incises un peu insistantes ! Cela aide quand même un peu le lecteur à suivre...
je pense aussi ^^ dans le livre Face au Démon même quand il y avait plusieurs personnages, il n'y avait pas d'incise. Parfois ça allait quand même grâce à la façon de parler de chacun, mais parfois...
j'ai trouvé un truc pour varier son vocabulaire quand (comme moi) on a tendance à réemployer toujours les mêmes mots :
- d'abord bien se relire et mettre en avant les mots qui reviennent souvent dans nos écrits
- ensuite, lorsqu'on lit un livre : voir les mots qui reviennent chez lui et qu'on aime pas afin de pas les utiliser, et noter les mots que l'on voit et qu'on ne pense pas à utiliser même si on les connaît (ainsi que les phrases ou expressions qui peuvent servir de synonyme).
par exemple quand je lit Anne McCaffrey, la Ballade de Pern, je suis toujours enchantée par la justesse de ces adjectifs et la grande panoplie de verbes qu'elle arrive à invoquer.
J'aime le principe d"invoquer des verbes"
ça m'a fait sourire aussi^^
faut pas croire, ils sont bien planqués les p'tits ! Faut au moins une invocation niveau 2 pour les arrimer à la page de papier ^^
J'écris une nouvelle en ce moment et je me confronte justement à la correction des dialogues. J''essaye d'éviter les "dire" et "demande" intempestif. En lisant ce qu'à dit Lovecraft à propos de Stephen King, je me suis dit qu'effectivement, une bonne description et on peut se contenter du seul verbe "dire" (ou presque). Parfois il suffit de pas grand chose dans ce qui précède la réplique pour ne pas avoir à mettre de verbe à la suite et rendre la conversation plus fluide.
Cela dit, Stephen King a une opinion un peu tranchée en ce qui concerne l'écriture et les auteurs. Mais bon, il doit avoir une bonne raison j'imagine.
Je trouve qu'on a l'impression qu'il le pense et pas qu'il le dit, avec ce verbe...
Moi ça va, je trouve... (Sachant qu'on parle du dernier message de la page 1...j'ai mis une bonne minute à piger de quoi il en retournait.)
(oups pardon^^. Je savais que ça finirait par me jouer des tours...)
Sinon, j'adhère complètement à l'importance de la description pour donner le ton des répliques, souvent de manière beaucoup plus nuancée qu'avec les incises.
Elmore Leonard dit aussi qu'on ne devrait utiliser que le verbe "dire". Le dialogue appartient au personnage. Si on utilise des verbes précis, des adverbes pour définir le ton on "ressent" l'auteur, il devient intrusif. Ca rejoint Stephen King je trouve.
j'aime bien l'idée de ressentir l'auteur et dans mon cas je l'assumerais complètement : en effet ce que dit le perso lui appartient, mais c'est l'auteur qui raconte l'histoire donc c'est lui qui raconte comment il a perçu le perso lorsqu'il parlait...(commune une sorte de témoignage) du coup je pense que c'est un choix à faire : rester un narrateur 'neutre' ou assumer sa position d'auteur 'raconteur' et du coup employer incise variées, adverbes etc...