Omega - le Temps des Rêves

ami.e.s de la poésie bonjour !

Je prépare actuellement un événement pour début mai sur Dijon organisé par l'association "le rezo fet art". C'est une asso pluridisciplinaire dans laquelle je souhaite développer le coté poésie/contes et tout ce qui tourne autour des mots.

Aussi, pour cet événement je vais faire un arbre a poèmes auquel je vais suspendre une dizaine de poèmes courts (quelques lignes, pour ne pas effrayer les gens avec des pavés de mots) qui seraient en quelque sorte les "fruits" de l'arbre (je sais, je sais, l'idée n'est pas nouvelle au TDR, mais je vous ai pas demandé de faire des commentaires...)

Alors si vous avez des poèmes (de vous ou d'autres auteurs) que vous souhaitez solliciter à ma haute bienveillance, merci de les poster à la suite de ce topic prévu à cet effet

Dans l'attente de quelques posts de votre part, veuillez croire, chers rêveuses et rêveurs, en l'expression de mes sentiments Ô combien distingués...

hééé mais ça c'est un appel à texte auquel je peux répondre Petit Sourire

! j'arrive.. (par fouiner dans ces fichiers word)

Sers-toi ! Clin d'oeil

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Plus haut

Vite, la main, la roche
La corde, le nœud dans le ventre
Vite, le ciel, de l'air, enfin
Souffle fort, il est froid
Plus haut, encore,
Plus haut !
La joue contre la roche
Les genoux écorchés
Le sourire irrépressible des fous
Plus haut, souffle, inspire,
Tend la main, hisse ton corps
C'est l'air qui te porte,
Pas ces jambes tremblantes
Pas ce cœur effaré
Pas ces bras épuisés
C'est l'air que tu respires !

Impressions

Assis jambes croisées dans ce creux d'ombre végétal
Au milieu du jardin, je respire les embruns
-Les yeux fermés-qu'exhibent les pétales.
Sur la toile de mes paupières closes
S'impriment sans violence
Les verts purs ou fanés des herbes de ma transe
Et les ventres des fruits, tous gorgés de soleil
Enflent sans faire de bruit, attendant le réveil.
Le vent fait frissonner ma peau, sans s'en douter
Entrainant dans sa course l'envolée des pollens
Au gré des courants, quelques uns échouent sur ma main.

Départ

Voyage téméraire
Au crépuscule d’un port
Le regard en arrière
Attiré par l’avant
Où l’écume danse
La valse de l’océan.

Je vois s’éloigner
Ces lumières au loin
Mais d’autres s’allument
En mon cœur
Les étoiles m’accompagnent
Là où la terre se meurt
J’écoute le chant des flots
Sentant sur mon visage
Un vent de renouveau.

tiquetac

Grises aiguilles anorexiques, versatiles
C’est le temps qui vous traque, le balancier maniaque,
Pulsation frénétique, est à votre poursuite ;
Il attrape et matraque les secondes qui claquent
Damoiselles hérétiques, vous préférez la fuite.
Son carcan de bois craque sous le poids des tracas
Mouvement hypnotique, envoûteuse rythmique
Vous menant à l’impact, car à la verticale

Retentissent les gongs, orchestre assourdissant
Disharmonie maligne, ricochets ricanant
Sonne le glas du monde, la mort du cygne blanc
Concert de douze bombes, dignes soldats du temps.

Le château

Hautes murailles bardées de pierre
Tour de géant aux yeux de verre
Ancrés tous deux dans leur histoire
Comme un vieux chêne de mémoire

Etroits escaliers, petites portes cochères
Vastes écuries, murs aux cheveux de lierre
Qui se prélassent fiers attendant le retour
D'un seigneur, d'une dame, des guerres des anciens jours.

Bouclier obsolète admiré par la foule
Le vieux château regarde le temps qui se déroule
Réprobateur, presque borné, il passe en revue ses fossés.

Ruines abattues d'ancienne gloire
Immeuble de roche sali par l'Histoire
Reste une lointaine résonance
Quelques badauds, des apparences.

La Mer Blanche

Immensité immaculée
Flocons de neige, petits grains blancs
Vagues, portes ouvertes à l’éternité.
Mer à la surface froissée
Et si légère à la fois, s’envolant
Elle attend son marin patiemment
Quelque bel homme de lettres qui viendrait jeter l’encre.

Poème à la …

Prenez d’abord un beau poète
S’il est un peu abîmé, un peu trop mûr
Ne le jetez pas ;
Cela ajoutera un arrière-goût à votre plat.
Epluchez le poète, et quand l’âme est à nue
Piochez dans le bocal « les choses étranges du monde »
Et, délicatement, saupoudrez-en une pincée.
Faire monter le poète en neige,
Puis poser sur ses yeux deux fleurs d’inspiration
Ajouter un grain d’amour, et un peu de douleur
Faire chauffer d’abord jusqu’à ébullition
Ajouter une sauce de vision
Puis faire cuire à feu doux.

Servir bien frais à la sortie du four.

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Un souvenir

Des atomes sur d’autres atomes
Du métal en contact avec de l’eau, du sel et du carbone
Un cercle métallique entourant de la peau
Un anneau d’or autour d’un appendice
De l’or blanc serti de diamant auréolant un annulaire
Une alliance passée sur un doigt
Ma marque d’amour sur ton doigt
C’est tout ce qu’il reste de moi, pour toi

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Mélanine coule le long
de ma gorge.
Et les dièses comme bémols
qui l’accompagnent
dessinent le trille langoureux du rossignol.
Seul,
dans les spires qui m’enivrent.

Mélanine déversée comme en sommeil
mauvais rêve insidieux
trop doux pour un cauchemar.
Et les dièses comme bémols
prennent les couleurs de la terre labourée,
et non celles de l’aube
que seul
offrait le rossignol…

Chichichic !

Sers-toi ^^

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http://hostile-au-style.fr/textes/haiku-blanc/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/ta-presence/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/les-iris/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/sans-titre/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/pensee-dune-fin-dete-1/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/pensee-dune-fin-dete-2/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/a-la-volee/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/reve/lire/1/
http://hostile-au-style.fr/textes/danse/lire/1/

Et pour la forme, une phrase extraite d'un texte plus long mais que je trouve zolie toute seule
"On avance à tâtons vers notre devenir
Portant sur notre dos un sac de souvenirs"

Et un autre poème, retrouvé quelque part :
"Sous les fils électriques qui tracent le paysage, j'ai perdu notre trace. Plus de pas sur le sol, dans le trou des averses. Rien que des feuilles qui volent, perdues dans notre ivresse.

Je t'ai laissé partir.
J'ai vu un funambule.
Et j'ai fermé les yeux."

(ah mais en fait... on me persuade que j'écris des pavés mais c'est faux ! Je suis une grande productrice de mini-poèmes ^^

Ben... à consommer ensemble ou séparés ^^

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Les escargots (3 haikus)

Ses feuilles chuchotant
Un pommier bronze et rosit
Rêve d’ombres cornues

L'escargot heureux
Hocha de l’œil. Il me vit
Puis las, se lova

Sous la pluie c'est dur
De ne pas crier aux vents
Que je pense à toi

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Les Anges fatigués

Derrière deux écrans
Ils boivent, nuit et jour des mots
Doux de rire et d'encre

Hors du temps leurs plumes
Caressent la patience, luisent
Du reflet des anges

Des pixels scintillent
Comme pétales ou lucioles,
Étoiles éloignées

Mais vient le sommeil
Refermant nos cieux. Mon lit
Se fait bras et rêves

Merci a vous tou.te.s pour ces quelques posts.

En relisant mon topic, je me dis que je peux préciser que "poemes courts" signifie ici "pas trop long qd meme" mais peut etre qd meme plus long que je le laissais sous-entendre.

Je me dis qu'un poeme peut rentrer ds ce cadre de l'arbre a poemes s'il n'est pas plus long qu'un sonnet. Ce qui vous laisse un peu plus de marge de manoeuvre.

J'en profite aussi pour vous demander sous quel nom vous souhaitez signer votre oeuvre (votre pseudo du forum ou bien autrement...), et vous informer que je préciserai que vous êtes membres du TDR (histoire d'en profiter pour faire un peu de com'...)

merci a tou.te.s

voilà ma participation, si tu prends un de mes poèmes, il est de Liane Silwen ^^

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Grandir II

Oublier
L’enfant
Avancer
Vers la fin
Se souvenir
Du vrai.

SOS Bonheur

Arrachez vos plumes,
Piétinez vos âmes,
Massacrez vos espoirs,
A la Liberté !

Danse :

Danse, danse, danse,
Le dernier temps
La dernière seconde
Pour trouver le chemin
Sans trace
Vers l’éternité.

Pierres de couleurs
Pierres qui veillent
Gardiennes du moment
Simples galets de verre
Magie du rayon de Soleil
Qui frappe le cristal
S'infiltre dans la matière
Court et explose le bonheur
Fait chatoyer les couleurs.

Pointe.

Océan anthracite

Horizon finit

Vérité à dévoiler

De passion à révéler

Quelques couleurs chutent

Jouent de l'apesanteur

Vacillent, voltigent, effleurent.

A peine un souffle

A peine touché

S'envolent au monde

Laissent juste une trace

Caresse blanche

Sur la mer noir.

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arf, mon quatrième poème fait un vers de plus qu'un sonnet^^

Eh ben voila ce que c'est de ne pas etre dans les clous : on se marginalise. Un sonnet c'est 14 vers, pas 15.
Astuce de vieux sioux : mettre les deux derniers vers sur la même ligne ;-) ouhouh que je suis intelligent !!!

THE WALL

Brique dans mon mur:
Se fabriquer une armure
Sans qu’elle nous emmure,
Ne plus entendre le murmure,
De ta vie, de ton amour obscure

Le Temps des Rêves