Le Temps des Rêves

La nuit est reine ce soir. Tu ne peux plus que sortir de ma tête, l'enfer s'est clos. Attendri.
Alors regarde comme les ombres aspirent à l'infini d'une parole. Le verbe les essouffle, Orphée se meurt.


C'est pas ma faute tu sais, j'aime les belles choses.


Maman t'es restée
Mais sans moi, je crois



"C'est jamais facile la vie", depuis toute petite on m'a dit. Et pourtant.
Permets moi de trouver ta route. Simplement.

J'ai la lumière des jours dans les bras, maintenant -- enfin! et la peur
d'un oubli bien trop grand, malheureusement.

Comme toute beauté est également si fragile et si forte. Je mesure la perfection
de gestes imparfaits, l'harmonie d'une voix étranglée par l'émotion, une existence.

Dis-moi encore que l'hiver s'endort. Laisse tes mains, abaisse l'aube.
Une prière à cœur levé pour les anges auxquels je n'ai jamais cru.
Si longtemps. Comment j'ai pu faire, sans moi?






[Brouillon redécouvert il y a tout juste quelques minutes]

Oh ! Violette ! Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ton oeil sur le forum ! Ca fait plaisir.

ça sent les éclats poétiques de l'écriture automatique ça. Je me trompe ?


Alors ça, ça... j'adore ^^. C'est évident au final, mais très bien dit. Surtout ce mot d'existence qui vient mettre un point final à ta phrase. J'aime ! j'aime tout comme les mains qui abaissent l'aube parce que l'image a vraiment jailli, s'est imposée dans sa douceur extrême.

Pour ce qui est du poème dans son entier, j'aurais du mal à te faire une critique constructive. J'aime l'aspect déconstruit mais je me demande si, pour moi, à l'instant où je l'ai lu, il n'était pas un peu trop prégnant. Cela est peut-être aussi dû au fait que je connaisse à connaître tout doucement ton style et que je l'y retrouve ici complètement.
J'aime ta musicalité, j'aime tes images, il me manque cependant une substance un peu plus saisissable, quelque chose où je pourrais ancrer ces sensations

(heuuu... c'est clair ? )

Pour ma part j'ai pas mal galéré sur les quatre ou cinq premières lignes : par petits bouts, c'est très beau (à part "Tu ne peux plus que sortir de ma tête, l'enfer s'est clos" que je n'ai vraiment pas compris), mais j'ai beaucoup de mal à connecter ces petits bouts entre eux pour qu'ils forment un tout. Peut-être aussi que les grands espaces entre les paragraphes n'aident pas.
En revanche, ce qui suit, j'aime vraiment beaucoup ! Je n'y trouve pas de sens réel et cohérent mais je n'ai pas cette impression de juxtaposition, les images et les émotions me semblent liées malgré tout.

Petite remarque :

"et la peur d'un oubli bien trop grand, malheureusement."--> le "malheureusement" est-il vraiment utile ? avec "bien trop" on comprend déjà que c'est malheureux et je pense que la phrase aurait peut-être plus de force sans cet adverbe à la fin.

Merci pour vos remarques !
Je comprends totalement pour l'aspect décousu, sans lien réellement apparent,
pour ce tout qui au final peut paraître déconnecté, obscur.
Comme signalé dans le titre, ce sont des bribes redécouvertes par hasard dans un brouillon, je ne
sais même pas si elles étaient destinées à être ensemble ! Je n'ai donc malheureusement aucun
éclaircissement à apporter ^^'
C'est cette incompréhension totale qui m'a amusée, redécouvrir quelque chose sur lequel je n'ai aucun pouvoir, aucune emprise finalement, du coup j'ai choisi de les publier...
Mais chère Poulix, tu as sûrement raison, en ce qui concerne l'automatique (pour changer x) )

Personnellement, confrontée à cette absence manifeste de liens de sens entre les divers paragraphes, j'ai décidé de cueillir ce qui me plaisait dedans sans me soucier de la cohérence. J'ai plus de mal avec le début mais la suite est splendide de simplicité et d'images. Je pense que c'est le genre de "textes" qu'on peut lire vingt fois sans le comprendre une seule fois de la même façon et j'aime ça. Merci de nous avoir fait partager tes bribes.^^

Coups de coeur, même si les quatre derniers paragraphes sont géniaux en eux mêmes :

Je n'ai pas non plus cherché à trouver absolument un semblant de cohérence, mais je me suis laissée porter, touchée, par les phrases qui faisant naître quelque chose en moi. Comme les z'amis, j'ai davantage été perplexe au début puis finalement aimé plusieurs bribes sur la suite et fin.

Dès que j'ai vu l'aspect du poème je me suis dit "c'est pâques aux citations " !! Je suis tombée amoureuse de la première strophe, et je n'aime pas du tout la deuxième.

J'aime les phrases prises une à une, mais j'ai l'impression qu'il manque de citations, donc, globalement, je suis mitigée