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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 09/11/2012 16:01:14

Oyez, Oyez braves gens ! Après des ratages par MP, par mail, par sms, Zinzolin et moi-même avons enfin réussi à être disponibles, inspirées, motivées au même moment pour tenter la passionnante aventure de la co-écriture.
Au programme : une nouvelle que voici !
En espérant que le mélange de nos plumes vous plaise !
Bonne lecture

**


Non !
Parce que si elle ouvre les yeux, maintenant, elle va les revoir. La fumée. Les sacs de farine éventrés devant la boulangerie. On ne savait pas bien si cette fumée blanche venait du feu ou bien de la farine, si on devait partir en courant ou bien lever les yeux vers ciel avec un grand sourire. Maintenant, elle sait. Il aurait fallu partir en courant. Les enfants avaient compris, eux. Ils couraient dans les champs en friches, la bouille couverte de boue et de farine. Maintenant, ils dansent à la lisière de ses cauchemars, sans oser encore se glisser dans sa réalité. Ils étendent leurs bras en croix comme des avions qui s'élancent sur une piste de décollage infinie et tournoyante. Ils courent. Ils dansent. Ce pourrait presque être un jour comme les autres, un de ces après-midi où il n'y a pas d'école et où on est libre de jouer dans les champs. Mais ce n'est pas la cloche du maître qui a sonné. Ni celle, légère, de la boulangerie. On aurait pu les confondre mais il y avait une infime différence, une légère variation, comme une note qui se trompe de tonalité.

Non !
Parce que si elle ouvre les oreilles, elle va entendre le bémol, la fêlure. Ils n'ont pas bourré leurs poches de friandises ce jour-là, ils n'ont pas joué aux billes sur la place de l'église. Ils n'ont pas eu le temps. La stridance, le pain au chocolat à moitié mangé qui reste sur la table à côté du verre de lait. Elle n'a pas pu fermer la porte à clef et le chat des voisins a dévoré le poulet abandonné sur la cuisinière.

Non !
Il ne faut pas qu'elle pense à cela. Il faut oublier. Le chat du voisin n'a peut-être même pas eu le temps de finir le poulet. Il aurait bien aimé pourtant. Ce n'était pas tous les jours qu'on lui laissait autre chose qu'une carcasse aux os coupants. Un délicieux poulet rôti, une peau croustillante et brillante. Elle a encore dans les narines l'odeur qui baignait la cuisine. Le regard gourmand des enfants devant leur chocolat chaud. Cette fois-ci, ils n'auraient pas été en retard pour le repas. Elle sourit en pensant à ce mélange incongru de poulet et de chocolat. Il n'y a que dans sa maison que ce genre d'odeur existait. Sa maison.
Elle se rappelle le jour où elle l'a vue pour la première fois. C'était pendant les vacances d'été. Elle allait vers le Sud, elle avait quitté la ville trop grande, trop pleine et elle avait décidé d'aller chercher de l'air à respirer. La voiture, l'odeur de gazoil et de macadam chaud, la musique des Beatles et du vent s'engouffrant par la vitre. Vers le Sud. Ça avait été un beau voyage. Un voyage avec des arbres, de l'espace, de la solitude et des hommes. Elle dormait dans sa 405 ou dans les villages de campagne. Et puis, un jour, elle avait vu sa maison. Elle avait freiné net. Et c'est comme si la voiture avait compris... Panne d'essence. Panne d'envie. Rester là et regarder le blé mûrir dans les champs tout autour. Elle avait fait les derniers mètres en poussant la carosserie épuisée, les yeux fixés sur la maison. Les Beatles chantaient toujours dans l'habitacle, le vent et le bruit de moteur en moins. Elle avait vu des rideaux aux fenêtres, une fine fumée qui flottait au-dessus. Elle ne s'était pas dit : "C'est la maison d'un autre". C'était la sienne. Elle l'attendait. Oui. C'est ça : elle l'attendait. Bien droite à côté de la boîte aux lettres, elle l'attendait. Elle s'était faite belle pour l'occasion. Elle était toujours belle, de toute façon. Sur ses murs de pierre, il y avait du lierre et des fenêtres. Et une porte qui s'était ouverte quand elle avait poussé le portillon du jardin. Elle ne s'était même pas posé de questions. Elle était entrée en propriétaire. Elle avait failli renverser l'homme qui s'était avancé dans l'allée et la regardait d'un air incrédule. Elle avait marqué un temps d'arrêt, lui avait dit bonjour comme on dit bonjour à un visiteur et était repartie en courant vers la voiture. Quelques secondes plus tard, elle entrait de nouveau dans le jardin, un paquet de tartelettes au citron à la main. L'homme était au milieu de l'allée, entre un bouquet d'hortensia et une brouette. Elle lui avait dit :
"Vous prendrez bien un petit gâteau ? Ils sont délicieux, vous verrez. Surtout avec un café noir."
Et elle avait franchi le seuil sans cérémonie, l'entraînant à sa suite en lui prenant la main. L'entrée était fraîche, un peu sombre. Elle respirait profondément. Cela sentait le salpêtre, la tarte aux pommes et les fleurs coupées. La cuisine s'ouvrait sur la gauche ; elle s'était assise sur la première chaise, caressant du bout des doigts le bois rugueux de la grande table de ferme. Et tout de suite -- elle se souvient -- tout de suite elle avait vu leurs petites bouilles, et les bols de chocolat chaud, et les croissants du goûter. Elle avait éclaté de rire. Le chat, assis sur le meuble, avait dressé les oreilles et avait sauté sur ses genoux. Elle lui avait donné une tartelette au citron, il avait éternué et elle avait compris qu'elle ne repartirait jamais. Elle n'était jamais repartie. Jusqu'à aujourd'hui.

Le garçon ? Elle l'avait épousé. C'est évident. C'est toujours comme ça que ça se passe dans les contes de fées. Ils avaient vécu heureux et n'eurent pas besoin d'avoir beaucoup d'enfants puisqu'il s'était déjà chargé de les faire. Elle avait mis une grande nappe sur la table, des genouillères aux pantalons et des billes dans les poches. Elle avait aussi pris le temps de faire connaissance avec le voisinage, la boulangère et le boucher. Connaître le boucher d'un village est une étape essentielle. Surtout quand on aime le poulet rôti. La boulangère, c'était surtout pour les festins des dimanches matins, quand elle envoyait l'aîné chercher des montagnes de viennoiseries.

Les dimanches matins les cloches de l'école ne pouvaient pas sonner ! Ce bruit ! Ce bruit ! Ne pas ouvrir les yeux, garder ses mains sur les oreilles, arrêter de revenir toujours à ce son perforant.
Quand elle avait compris ce qu'il se passait, elle les avait cherchés des yeux. Il n'y avait personne dans la maison. Alors elle était sortie, sans quitter son tablier, en laissant la porte ouverte. Elle avait vu une troupe d'enfants s'enfuir entre les sillons de labour, comme des étourneaux paniqués. Elle avait crié. Ils avaient crié. Tout le village avait crié. La cloche aussi. Ça avait fait trembler le ciel, les routes et les maisons. Tout s'était effondré. En elle aussi, tout s'était effondré. À travers le nuage de farine, elle avait pu la voir... La maison. Eborgnée, éventrée, désossée. C'était comme si un Dieu obèse s'était assis dessus. Elle avait craqué et l'écho avait déchiré sa cage thoracique. Où vont les oiseaux quand ils n'ont plus du nid ? Vers le Sud ? Elle, elle s'était effondrée. Sur place. Laissant les étourneaux tourner en rond comme des fous.

Elle a sur le palais un étrange goût de tartelette au citron, de cendre et de farine. La farine surtout lui colle à la gorge, aux poumons, l'empêche de respirer à fond depuis... Depuis les ruines, depuis les cris fous des enfants. Et ses larmes, à lui. Inattendues, coupantes. Elle ne l'avait jamais vu pleurer. Elle avait compris brusquement qu'elle n'était pas la seule à l'aimer, à la chérir. Qu'il l'avait épousée aussi, avec sa bande d'enfants un peu sauvages. Elle n'avait rien dit. Ils avaient pleuré ensemble dans le ballet des cendres. Et entre les dessins de leurs larmes, ça avait été comme faire l'amour. Plus rien n'avait d'importance si ce n'était leur présence, leur totale présence là où tout avait disparu.

Il bouge dans son sommeil. Lui caresse l'épaule.
Elle, ne dort pas. Elle ferme les yeux mais ne dort pas. Cela fait des mois maintenant. Elle lui caresse l'épaule. Elle sourit, se disant que, peut-être, lui non plus ne dort pas. Elle se lève sans bruit. Le rayon de lune qui filtre par les volets mis-clos est déjà pâle. Dans la pièce voisine, un enfant gémit dans son sommeil. Elle pousse la porte de la chambre, traverse le couloir et entrouvre la porte bleue. Elle ne grince pas. Le lino non plus. Il n'y a plus de son, tout sent le plastique et les produits nettoyants. Dans la chambre de l'enfant, une lumière clignote.Le réverbère, dehors, de l'autre côté de la fenêtre, va bientôt rendre l'âme : il grésille comme un criquet malade. C'est l'hiver. Elle caresse le front de l'enfant, remet en place les couvertures. Elle regarde son souffle s'apaiser à nouveau en essuyant rageusement les larmes qui reviennent en traîtres. Elle aimerait se glisser dans les rêves de ce garçon qui est devenu son fils, apercevoir les bulles multicolores qui y circulent, chasser les cauchemars. Retrouver la maison telle qu'elle y est restée gravée. Et les larmes coulent. Elle n'essaye plus de les arrêter.

Un bruit dans le couloir. Elle sursaute, se frotte les yeux, quitte la chambre. Il est là. Et à la main ? Elle met un moment à comprendre puis éclate de rire en croquant dans la tartelette au citron.
Il est en robe de chambre. Elle, en chemise de nuit. Il y a des sillons de souvenirs sur ses joues et une énergie qui pointe au coin de ses lèvres. Elle l'embrasse. Il a un goût d'aventure, d'autre-part. Elle se rapproche encore un peu de lui pour l'enserrer de ses bras. Il se rapproche aussi. Ils s'attirent. Le mouvement s'arrête un instant : la boîte des tartelettes gêne leur étreinte. Les doigts de l'homme s'ouvrent et la laissent tomber sur le lino. Ça fait un son mat qui résonne dans le couloir. Dans un même mouvement, ils tournent la tête vers la porte bleue. Ils tendent l'oreille. Le bruit a-t-il réveillé l'enfant ? Mais ce n'est pas la porte bleue qui s'ouvre. Juste celle d'à-côté. Et deux frimousses ébouriffées apparaissent, traînant derrière eux leurs doudous usés. Elle se frotte de nouveau les yeux. Non plus pour effacer la tristesse qui tapisse son âme mais pour mieux voir les petits, au milieu de la faible lumière. Dehors, toujours ce grésillement aphone des lampadaires. Ils ont les yeux piquetés de grains de sommeil. Les enfants se posent pleins de questions, les regardent éberlués, enlacés dans le couloir, puis abandonnent et courent se blottir dans le petit espace qu'ils ont laissé entre leurs deux corps. La petite Lou trébuche contre le paquet de gâteau. Avec son air malin de gamine de six ans, elle s'en saisit et y glisse la main pour attraper une tartelette. Le paquet est vide. Elle le secoue un peu. On ne sait jamais. Des fois que les gâteaux apparaissent comme les bulles dans une bouteille de coca quand on l'agite. Rien. Tant pis. Elle regarde le paquet, le tend à ses parents et dit :
" Il faut qu'on aille chercher d'autres gâteaux. Y'en a plus. Maman, j'ai faim.
- Il n'y en a plus à la maison ma chérie. Il faudra aller en chercher au magasin.
- On y va tout de suite ? J'ai trèèès trèès faim. Et je suis sûre que papa aussi. Il a toujours faim la nuit. Je l'entends. Il se lève souvent pour aller dans la cuisine.
- Il fait nuit, les magasins sont fermés, Lou.
- Alors on va les chercher là où ils sont fabriqués ! Je suis sûre que ce n'est pas fermé ! "
Elle lève les yeux vers l'homme, pour partager son amusement. Mais il a l'air très sérieux, soudain. Il contemple sa fille, passe la main dans les cheveux de l'aîné qui s'est également approché. Ils sont quatre dans le couloir. Les petits ont la tête levée vers leurs parents. Ils sentent que quelque chose se passe. Eux, sans cesser de se regarder, s'assoient en tailleur pour être à la hauteurs de leurs petites bouilles. Ils sont quatre, en cercle, assis dans le couloir en lino. Lou tend le paquet de tartelettes à son père. Il le prend, le retourne et fronce les sourcils. Il essaie de lire ce qui est écrit. Tout à coup, il sourit. Un éclat dans le regard. Il donne le paquet à Noé.
" Dis-moi, est-ce que tu es assez grand pour lire ce qui est marqué ici ?
- Ben oui. Je suis en CE1 moi. Lou, elle sait pas encore. Moi, je sais.
- C'est marqué quoi ? Dis, Noé, c'est marqué quoi ?, dit Lou en tirant sur le pyjama de son frère.
- J'te dirai pas.
- Je veux savoir !!!"
La petite piétine. Elle lui prend les mains pour la calmer, met un doigt sur ses lèvres. Samuel dort dans la pièce voisine. Lou se rassoit en jetant un regard noir à son frère.
"Noé, sois gentil avec ta soeur", demande son père.
Noé fait la moue puis se concentre sur les petites écritures noires. C'est minuscule. "Tartelettes au citron", ça, c'est facile à lire, c'est écrit en gros avec la même écriture que celle de la maîtresse. Mais les petites écritures noires...
Lou attend quelques secondes et chantonne d'un ton moqueur :
"Noé il sait pas lire ! Il sait pas lire comme les grands !
- Si ! Je sais lire, réplique le petit garçon furieux. C'est marqué "Fabriqué dans la ville de...". Je connais pas le mot d'après. Il est trop compliqué"
Le père lui ébouriffe les cheveux et couve d'un regard pétillant de malice la petite tribu assemblée. Il reprend la boîte et lance à la cantonnade :
" Eh bien justement, moi non plus. Et qu'est-ce qu'on fait les enfants quand on ne sait pas ?
- On cherche dans le dictionnaire !
- Non, pour une fois ! On va voir sur place, pour bien se rendre compte ! Allez, zou !
- On part ? On va dans la ville des tartelettes ?
- Exactement, Lou. C'est ce que tu voulais, non ?
- Ben oui. Moi j'ai pas besoin de savoir lire pour savoir ce qu'il faut faire. On y va !"

À ces mots, la petite troupe se lève. Les deux enfants partent en courant dans leur chambre et en ressortent aussi vite. Ils sont prêts. Ils ont leur cartable sur le dos. Rempli de peluches, de légos et de kaplas. Lou, la plus sérieuse, a même réussi à glisser son cahier de mathématiques. La maîtresse leur a donné un exercice pour lundi. Dans la chambre à la porte bleue, elle réveille Samuel dans la faible lueur de l'aube. Les lampadaires ont enfin cessé leur grésillement sinistre. Elle sourit. Elle est bien. Elle ne se demande pas ce qu'elle doit emmener. Il n'y a rien qu'elle ait envie de prendre si ce n'est la main de celui qu'elle aime et la poudre d'escampette. Lui, est parti dans la cuisine. Tout le monde l'attend devant la porte d'entrée. Il revient, en robe de chambre, un poulet cru à la main. Il le brandit bien haut et dit en riant : "On ne sait jamais !" Elle ne répond pas. Son sourire est trop large. Elle fourre le poulet dans son sac à main, glisse ses doigts dans les siens, resserre sa prise dans le dos de Samuel qui somnole dans ses bras. Les enfants ouvrent la porte, dévalent les escaliers. Ils les suivent en laissant grand ouvert derrière eux.

Ils labourent le macadam de leur course joyeuse. Comme des étourneaux au réveil. Ils courent comme des fous.
"- Attention les enfants ! Restez sur le trottoir.
- Oui maman !"
Et l'éclat de rire continue. lls étendent leurs bras en croix comme des avions qui s'élancent sur une piste de décollage infinie et tournoyante. Le bébé cligne des yeux, commence à babiller. Il agite les pieds, comme s'il voulait courir, lui aussi. Alors, elle le prend sous les aiselles, à bout de bras, et le fait tourner doucement dans la lumière matinale. Ils dansent entre les immeubles.
Tous les cinq, ils dansent, à la lisière de la vie.

Avatar de UnAutreLapin UnAutreLapin Mode Lecture - Citer - 09/11/2012 19:06:42

Etonné

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 14/11/2012 13:38:51

J'ai vraiment bien aimé ! Encore plus la première partie que la deuxième, je pense, mais la deuxième est bien aussi. Coup de coeur pour les gosses dans les champs comme des avions sur une piste de décollage.
Je crois que je n'ai pas tout compris de la fin... Mais où vont-ils ?
Bravo à toutes les deux !

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 28/11/2012 11:29:09

Étonnant ?

Personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce texte.
Où vont-ils ? Leur destin est écrit sur le paquet de tartelettes au citron !

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 30/11/2012 22:31:37

Je dirais même... leur destin est écrit dans l'esprit du lecteur.^^
Merci pour vos commentaires (étonnant ?) ! C'était une belle expérience et je suis contente que ça parle à d'autres que nous.

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 16/12/2012 14:27:52

Trop bien, trop beau, trop pétillant ! On passe par toutes les émotions ! C'est horriiiiible quand sa maison brule, c'est géniaaaaal la vie dans la vieille maison et les escapades ... J'adoooore !! Est-il nécessaire de préciser que vos plumes s'harmonisent à merveille ? (que d'adjectifs mélioratifs ! XD) J'apprécie que dans une telle histoire - et avec l'exercice de la co-écriture - vous ayez gardé une véritable narration. De temps en temps on sent que vous partez dans les méandres de vos envolées lyrico-infimes, mais vous reprenez ensuite le gouvernail en main pour continuer le voyage, bien joué ! (Je vous attendais au détour ! ^^) Petit message à poulix : c'est ça des fois que je "reproche" à tes textes, trop de vagabondages sur une infinité de détails infimes et vaporeux, qui nous (me) perdent. Ensuite ? C'est bien écrit et ... Que puis-je sortir d'autre comme compliment ? ^^ Que cette nouvelle est une ligne de vie que je me vois très bien déguster ? Mais ça vous le savez déjà ! :p

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PS : On peut éviter une répétition de "moi" :
"Dis-moi, est-ce que tu es assez grand pour lire ce qui est marqué ici ?
- Ben oui. Je suis en CE1 moi. Lou, elle sait pas encore. Moi, je sais. "

Avatar de UnAutreLapin UnAutreLapin Mode Lecture - Citer - 17/12/2012 10:20:16

Lune : Pas étonnant ^^

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 17/12/2012 22:42:52

C'est ce que tu crrrois mon enfaaant :p

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 25/04/2015 02:00:38

J'avais préparé un long texte et j'ai lu le commentaire de Lune... bon dans l'idée : la même chose ^^

J'ai a peine lu 5 ligne que je me disais "C'est fou les coécritures, car en général j’ai l’impression qu'il n'y a pas de ligne directrice, ça finit toujours dans un méli-mélo de souvenirs, de digressions etc. pour combler le fait qu'en fait on a une idée vague de thème pour écrire, mais on ne sait vraiment pas où on va". En fait, la plupart (toutes?) des coécritures que j'ai lu à ce jour sur le forum étaient plus des "matchs d'écriture d'improvisation" que des histoires écrites à deux mains (comme les romans Olsa POllock par exemple)"
Là, vous êtes borderlines à mon goût. De justesse, vous rattrapez un fil conducteur (j'ai eu un peu de mal à comprendre, ça reste très nébuleux comme récit et en même temps je trouve ça intéressant qu'on ne voit pas vraiment l'action mais plus les sentiments/réactions des persos, comme si on se balladait dans un film avec la caméra collée au visage de l'acteur et sans jamais voir le décor).

Sinon évidemment : vos styles étaient fait pour se rencontrer, quoi que j'ai plus senti celui de poulix que de Zinzo (peut être parce que 1) je connais moins celui de Zinzo en prose 2) il a moins de traits récurrents visibles (les mots ! ^^ les mots que quand tu le vois tu SAIS que c'est du poulix - même si ça se trouve c'est pas toi ^^) ?)

J'ai adoré le rythme du paragraphe : « Les dimanches matins les cloches de l'école ne pouvaient pas sonner !" même si j'ai rien compris : au début je crois que c'est l'école qui brûle mais que font les enfants là-bas un dimanche? puis ça paraît être la maison qui brûle mais l'héroïne s'y trouvait alors ça parait pas logique qu'elle est pas sentie quelque chose...
J'adore les gamins dans le couloir
et j'aime beaucoup la prise de conscience que le mari aussi l'aime et le retournement que ça donne aux sentiments du personnage qui du coup ne se considère plus comme le centre de l'histoire.

Merci pour ce beau texte Petit Sourire

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 26/04/2015 15:48:37

J'avais complètement oublié ce texte !^^
Merci pour tes remarques... Et de me l'avoir fait relire, du coup. Personnellement, même si je sais que certains passages ne sont pas de moi, je suis bien incapable de te dire lesquels sont de moi (à quelques exceptions). C'est la magie de la coscrib, même quand les styles se mélangent moins que les deux nôtres.

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 26/04/2015 15:59:01

Grand Sourire Un jour je ferais une coécriture o/

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Sinon préparez-vous à voir beaucoup de vieux textes remonter... hinhin

Avatar de Faël Faël Mode Lecture - Citer - 05/05/2015 12:08:24

Je crois que je l'avais déjà lu, sans le commenter...
J'aime beaucoup ce que ça donne (même si je ne pourrais évidemment pas distinguer quelles parties sont de qui..).
Au niveau de la narration, j'avoue tout de même avoir été un peu perdu (mais c'est sûrement volontaire), et si j'aimais bien ce que je lisais, ça me rendait plus difficile le fait de rentrer dans le texte...
Sinon, je sus d'accord avec Lune ^^