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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Brumepin Brumepin Mode Lecture - Citer - 15/07/2012 12:47:19

La pluie splenne les jours.
Paris n'a plus la même chaleur.
Elle n'écoute pas la même saveur.
Ca dégoutte les atmosphère humides,
Ca compte, au compte goutte la pluie,
Une perfusion désordonnée à faire chavirer les cœurs.
A vous en dérouter un rendez-vous galant.
Au moins ça.
Paris par temps de pluie, le terrain est glissant.
Des sourires, des regards, des pas qui trébuchent sur des talons.
Des vies qui se racontent,
Les sous-vêtements qui parsèment le sol.

Flappent, flappent, les mains
Hot Body Bop, Hot Body Bop
Par au-delà des gouttes de pluies, des murs floutés.
Autant de temps que cela, voilà qui est passé.
Quel sale temps, que voilà, cela s'est passé.
Les vies se débrident,
Elles se déshabillent.
Un saut dans le vide.
Aux retrouvailles des amoures.
C'est le nom du bistrot pour les rendez-vous galants.
L'Estampe d'une histoire et le spleen des beaux jours.
Aux retrouvailles des amoures.
On parle

Et alors, quoi ?
On se déshabille du regard.
Les yeux savent déshabiller les mots.
Les dépouiller de leur sens,
Du sens commun,
Et du sens propre.
Le bon sens n'est plus.
Logique.
Nous parlons d'amour.
C'est une histoire de bon sens.
La logique débridées des amoures bien ordonnés,
Se soigner des folies d'un pari d'amour.
Une salle de chirurgie cardiaque.
Une chambre de soin.
Une chambre d'amour.

Nue.
Seul les corps parlent.
Indésirable. La chambre.
Silence !
Hygiénique au possible !

… Parfait pour s'encanailler.
Jouer au Mirliflor, les sourires flagorneurs
Un clin d'oeil au coin d'un jazz club.
Le sol est parfait pour swinguer
Deux pas de twist,
Hop body Bop, Hop Body bop.
Flotte, flotte, des pluies.
Sans les tropiques pour les apprécier.
La danse parisienne des corps qui se saisissent.
Les voyages s'expriment,
Des aller-retours dans les draps bleus d'amant.
Le ciel.
Des cris de jouissance au retour du cœur aimé.
On fait l'amour.

On fait le point.
De ce qui va, ce qui vient.
De ce qui ne va mais qui devrait aller
De soi.
Et les regards sont plus forts que les mots,
Toujours. Jamais. Parfois.
Oui, non.
Je ne sais pas.
Les regards toisent les mots.
Ils ne sont plus,
Ca se passe.
Dans le raffut du silence.
Les sourires criants, le voyage est terminé.

Les regards essoufflés de s'être tant serré.
Les mots sont reparti pour parler en Silence,
Dans la chambre claire, les chaires se chérissent.
La pluie toujours battante pour tout laver.
Des flaques d'encres à forces de se déverser.
Paris spleene les jours, la pluie n'a plus la même saveur ;
Elle garde ses allures de tropique sous ses cieux grix.

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 06/08/2012 23:23:36

Globalement, je ressors avec l'impression d'avoir effectué un voyage dans un flot de pensées intéressantes mais qu'on m'a un peu trop gavée d'informations. J'aurais aimé un poème moins long, et peut-être moins dense. Je pense qu'il y a matière à plusieurs poèmes dans celui-ci.
Au niveau du style, certains passages m'ont embarquée, d'autres pas du tout. Je viens de lire du Céline et certaines réflexions/formulations me rappellent beaucoup le regard de Bardamu sur les choses. Par exemple, coups de coeur pour des passages tels :

Une perfusion désordonnée à faire chavirer les cœurs.
A vous en dérouter un rendez-vous galant.
Au moins ça.

On se déshabille du regard.
Les yeux savent déshabiller les mots.
Les dépouiller de leur sens,
Du sens commun,
Et du sens propre.

Hygiénique au possible !


Les regards toisent les mots.
Ils ne sont plus,
Ca se passe.
Dans le raffut du silence.
Les sourires criants, le voyage est terminé.


Mais ensuite, je trouve toujours tes idées trop longuement développées. Pour moi, le deuxième paragraphe est beaucoup trop long, voire inutile, à part pour m'égarer dans tes pensées, j'aurais coupé le troisième à la moitié, je trouve que ton jeu sur le mot "sens" dure trop longtemps. Idem, dans le premier paragraphe, les deux premiers vers sont géniaux et ensuite, ça traîne et les jeux de mots sur la pluie sont trop nombreux. Le dernier paragraphe me plaît plutôt sauf le dernier vers. Pourquoi ne pas t'arrêter en bouclant la boucle avec le début ?

Voilà, un peu en vrac. Peut-être que je n'ai pas compris toutes tes intentions et que mes coupes sembleront de ce fait barbares mais je t'assure que j'étais noyée et que les idées qui me touchent étaient diluées dans le reste.