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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de asso asso Mode Lecture - Citer - 30/03/2011 16:09:10

Message de Wensaïle (2009)

A quoi sert-il d'être en vie ?

lorsqu'on a perdu notre raison de vivre?

A être la raison de vivre de quelqu'un d'autre par exemple.

Réponse d'Eraneon

... lorsque le seul objectif que vous vous aviez fixé dans votre vie devient rationnellement irréalisable ? Lorsque vous aviez projeté votre avenir en pensant à celui ou celle que vous aimez, et qu'il ou elle vous devient inaccessible ? Il ne sert plus de vivre que pour constater qu'un être seul n'est jamais plus utile que deux qui s'aiment, que pour le hurler aux quatre vents... que pour pleurer cet avenir que vous n'aurez pas, celui qui vous file entre les doigts sans que vous ne puissiez rien y faire.

Vous vivez avec la douleur de l'échec, le sentiment de l'éternel inachevé, et parce que votre cœur bat encore pour un être qui vous est indifférent après de nombreux mois de vie ensemble, vous sentez que vous ne pourrez plus vous arrêter de l'aimer et de vous accrocher à l'espoir illusoire de cette nouvelle chance donnée à votre amour... vous n'êtes plus qu'un être seul, confronté à lui-même et uniquement à lui-même, et c'est un état qu'un être humain normal ne peut supporter que très peu : alors il vous reste à vous accrocher aux branches qui vous frôlent dans votre chute psychologique, vos amis, vos envies égoïstes, vos passions sans autre goût que celui de l'échec... vous avez vécu pour une seule et même personne, vous avez basé votre vie, vos actes, vos pensées, vos passions et vos projets sur la seule personne que vous avez jamais aimé... vous vous retrouvez vides, vides... terriblement vides...

A quoi sert-il d'être en vie quand votre vie elle-même n'a pas de compas pour trouver son chemin... vers la Mort... ?

Réponse de Naniquolas

Rester en vie peut servir à essayer d'éviter que toute autre personne se retrouve dans la même situation que toi. Il paraît aussi qu'avec le temps, on oublie pas totalement, mais on se résigne, et on peut à nouveau goûter aux merveilles de la vie.
Mais surtout, se tuer parce qu'on ne peut entrevoir d'avenir est perdre sa dernière chance de s'en construire un.

Réponse de Calvin (et Doc House)

désolé de ce genre de remarques,mais House dirait,(et moi aussi)
que en tant que jeune humains oscillants entre 19 et 14 ans,européens ,mangeant a notre faim,ayant un toit ou dormir,des soins médicaux a portée et ayant la possibilité de faire des études qui plus est dans l'objectif de faire un métier apprécié dans l'avenir.
Bref,en ayant pour l'instant vécu même pas un quart d'une vie et les expériences qui vont avec (enfants,travail,vieillesse,(pertes d'un proche?)dénouement total,situation de danger de mort)
je vois assez mal comment on pourrait se plaindre de notre vie de "privilégiés" sans faire insulte a ceux qui se démènent pour survivre partout dans le monde

ok,je vais me faire lyncher,mais je n'ai pu m'empêcher de demander a quelqu'un (vous allez tous le reconnaitre) ce qu'il aurait pu dire a ma place,et,floodant un peu,je voudrais vous demander si ma remarque tranquille est plus pertinente que son style agressif et acide,je lui laisse la parole

"oh, hé ha, oh ha pardon, je me joins à votre "hum hum" thérapie de groupe, mais je crois qu'on se heurt à un problème, avant de songer au suicide, l'un d'entre vous à prit une assurance vie, histoire de laisser quelque chose, parce que là à part quelques lignes sur un forum, votre passage dans ce monde est plutôt court, enfin je dis ça, ça fait du pognon pour les croques morts
comme quoi, le malheur des uns ben, ça reste le malheur des uns quoi"
et bien, non, on ne peut pas vivre si on a perdu une raison de vivre, après tout, le fait que son chien se soit fait écraser, ou bien la grand-mère, ou pire le chien de la grand-mère (c'est fou ce qu'elle nous manque ses tites bêtes), après tout notre vie est si triste et perdu quand on s'est fait plaqué, à quoi ce sert de résister dans la douleur! enfin y'a des gens qui crèvent la dalle et font tout pour survivre, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, sautons du balcon, sortons la nuit habillé en dracula ils font chier les gens à vraiment souffrir, heureusement qu'on a inventés la dépression

.............désolé pour ca

Réponse d'Eraneon

Les cascades de paroles inutiles sont plus silencieuses que les ruisseaux de discours argumentées.

Je ne peux désormais plus nier qu'il y a des gnons qui se perdent, et je suis particulièrement sérieux. Il existe des gens sur cette Terre dont je ne veux même pas croiser la gueule dans la rue, je peux les compter sur les doigts d'une main, et un nom vient de s'ajouter.

Mon message n'a plus en vérité de véritable légitimité à l'heure qu'il est, parce que ma situation est à peu près rétablie, et qu'elle est... clarifiée. Ce que j'y ai dit est pourtant tout à fait ce que j'en pense, n'en déplaise aux personnes sans plus de coeur qu'ils n'ont pas plus de courage (pour venir écrire ici ce qu'il a envie de vomir) que d'intelligence (pour réfléchir cinq secondes à leur prétendue sagesse misanthrope sale et misérable), et dont le nombre de paroles plus ou moins recevables est à peu près équivalente au nombre ridicule de neurones dans son cerveau.

Merci Calvin de nous avoir prouvé ce que tout le monde sur ce forum savait déjà : la débilité profonde de celui qui s'est surnommé House (et qui n'y a rien compris, parce que le personnage de House est caustique, pas misanthrope, parce qu'il ne serait pas médecin auquel cas) n'est plus un mystère. Oui, ta réaction, même si son propos est au fond équivalent, est beaucoup plus pertinent : contre-argumenter rationnellement et contredire aveuglément sont deux choses parfaitement différente, et je me réjouis de savoir que celui qui contre argumente est encore avec nous. Seulement, pour des raisons sanitaires, je voudrais te demander de ne plus nous accabler avec ce genre de "citations". Cela ne fait qu'aggraver un cas qui est de plus en plus désespérant.

Réponse de Calvin

finalement t'a répondu a la question mais ca a pas fait avancer le sujet,en fait
sujet sur lequel House et moi sommes un peu partis sur le même principe,soit dit en passant,et même si je critique la forme,je trouve le fond pertinent donc je devrais peut être être tapé aussi,du coup

Réponse d'Eraneon

Non... c'est la forme que je trouve minable le concernant. LA magie de l'argumentation, c'est qu'un fond NE PEUT PAS ÊTRE STUPIDE S'IL EST CORRECTEMENT ARGUMENTE. Et ce qu'il fait ce n'est pas de l'argumentation, c'est de la contradiction aveugle, c'est un principe chez lui, je ne veux pas en dire davantage. Par contre, si tu le veux bien et pour te prouver qu'il y a bien deux poids et deux mesures, je veux bien que tu développe ta contre-argu...

Réponse de Calvin


baah ma contre argu ca tient dans les 5 lignes du message plus haut,j'ai la flemme de faire plus
de toute façon,on sait comment ca va se passer
il va y avoir contre argu,contre contre argu,contre contre contre argu,le ton va monter,on va s'énerver,se traiter mutuellement de fasciste,atteindre le point goodwin,puis on dira "de toute façon,j'ai mes opinions,vous avez les votre" et voila on passera a autre chose XD

Réponse de Naniquolas


même si ça risque de se passer comme l'a dit Calvin, je voudrais quand même répondre à l'argument "on est privilégié alors faut pas s'en plaindre".
Selon moi, on est privilégié, mais justement on l'est beaucoup trop : certaines choses devraient nous faire énormément plaisir, on devrait vivre dans le bonheur perpétuel vu nos conditions de vie , mais voilà, on s'y est habitué, et maintenant on s'énerve quand l'ordi plante et quand le téléphone bug alors qu'on devrait déjà être transi de bonheur de disposer de tels engins. Ce qui fait que, l'un dans l'autre, le fait d'être privilégié ne nous rends pas pour autant fondamentalement plus heureux, ce qui fait qu'a mon avis on a le droit de se plaindre, même si c'est sûr que notre vie pourrait être bien pire. Le pire dans tout ça c'est que vu qu'on est pas content alors qu'on est dans une situation géniale, on a toutes les chances d'être encore moins heureux demain puisqu'on aura du mal à être dans une meilleure situation que la notre.
Et puis, dans le cas présent, l'amour fait souvent oublier ce genre de raisons purement rationnelles...

Quand je me relis je me dis que c'est un peu fouillis mais bon, si vous arrivez a comprendre un petit bout des idées que j'ai mise là dedans, ce sera déjà bien...

Réponse d'Eraneon

Nani, tu apprendras en philosophie que "l'homme est être de désir". Nous n'y pouvons rien, c'est notre nature, un instinct presque animal, qui fait du bonheur un horizon qu'on ne peut pas rejoindre. Celui qui a veut toujours plus.
Nous sommes les privilégiés de l'Histoire, ceux qui font partie de la civilisation européenne qui s'est entre-combattue, a asservi les peuples, à coloniser le monde entier et profitent des bénéfices de cette mondialisation qui a commencé en 1492.
Les peuples du tiers-monde seront comme nous : lorsqu'ils auront, ils voudront toujours plus. Sans cette volonté, la recherche, la quête du progrès n'aurait aucun sens.
Et parce que je te connais, tu me dirais peut-être que les peuples du tiers-monde tireront de leur histoire une humilité qui les distinguera de nous. Je te répondrais ceci, Nani : leur histoire n'est pas si différente de la nôtre : au XVIe siècle, 90% de la population du Royaume de France était paysanne, et vivait avec autant que les peuples du tiers-monde. Nous n'en avons pas pour autant acquis meilleure conscience.
Il n'y a qu'au nom de l'égalité que nous pouvons militer pour l'intégration des peuples du tiers-monde dans notre monde mondialisé ; il est impensable de vouloir le faire au nom d'une sagesse qu'ils n'auront au final pas plus que nous.

Réponse de Naniquolas

Eraneon, je n'ai jamais dit que les peuples du "tiers monde" étaient plus sages que nous, et je sais parfaitement que le bonheur est inaccessible, c'est ce que je disais dans mon précédent message.
Je voulais juste répondre à Calvin qui dit que c'est immoral qu'on se plaigne (d'accord, il ne le dit pas comme ça) parce qu'on est les mieux lotis. Je disais justement que , malgré les progrès et le confort, l'homme en est toujours au même stade dans la recherche du bonheur, il n'avancera sûrement jamais, mais il poursuivra ce but jusqu'à la fin. Je pense que, justement,puisque même les autres peuples se plaindront s'ils étaient aussi "avancés" que nous, alors nous avons le même droit de nous plaindre qu'eux.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 11/08/2015 19:23:54

(je me lâche sur l'archéologie^^)

A quoi sert-il d'être en vie ?

--> A quoi ça sert pour qui ? Pour celui qui est en vie ? Ben à avoir accès aux possibilités qu'offre la vie (connaître des sensations, quoi). Si celui qui est en vie estime inutile ou désagréable d'expérimenter la vie, alors ça ne lui est pas utile de vivre (Mais on ne peut pas savoir ce que nous réserve l'avenir, donc vivre sert au moins à fonder son jugement sur la vie sur un plus grand nombre de données afin de le rendre plus pertinent. Continuer à vivre alors qu'on trouve ça inutile pour l'instant peut aussi servir à se donner une chance de changer d'avis un jour). Mais ça peut être utile à d'autres qu'il soit en vie. ça peut aussi être utile à la survie de l'espèce. Bref, l'utilité de la vie ça dépend du point de vue où on se place et l'utilité de notre vie pour nous ne dépend que de ce qu'on choisit de considérer comme "utile". Et puis aussi, pourquoi vouloir à tout prix que sa vie soit utile ? On pourrait simplement se donner comme objectif qu'elle ne soit pas trop désagréable, voire plaisante. Après, chacun fait sa tambouille personnelle avec ça (et avec ce qu'il peut) pour essayer de se donner envie de continuer à vivre, parce que c'est quand même plus agréable comme ça.

Avatar de Faël Faël Mode Lecture - Citer - 12/08/2015 12:12:30

Je ne répondrai pas à tous les messages, seulement aux derniers. Et merci Nani pour l'archéo ^^ (moi, ça me fait découvrir Eraneon, que je ne connais que comme Grand Ordinateur).

Nani, à la fin du premier poste, tu écris (entre autres choses) que le bonheur est inaccessible. Je me permets de ne pas être d'accord. Je pense pouvoir dire que je suis un homme heureux. oh, ça pourrait être mieux, évidemment. Mais bon, ce que j'appelle bonheur, ce n'est pas une félicité constante, incessante (lassante ?). Mais je pense que je souris tous les jours, que tous les jours il y a des gens que je suis content de voir, ou d'entendre, ou de lire, et passer du temps avec eux me rend heureux.
Le bonheur est inaccessible dans la mesure où l'on se le rend inaccessible à nous-même, en voulant plus que les petites joies quotidiennes, en voulant un état permanent de bonheur (ce que je pense impossible), etc. Beaucoup de personnes se concentrent sur le négatif, et en oublient le positif. Always look at the bright side of Life, comme dirait Bryan.

Ensuite, je me permets de questionner, un peu comme nani, la pertinence même de cette question de l'utilité de la vie. J'ai entendu il y a quelques années un très beau texte sur la valeur de l'inutile. L'Utile a été érigé au rang de valeur suprême dans un monde fonctionnaliste où l'efficacité règne sans partage. L'inutile, celui qui ne produit rien, est relégué au ban de la société. Pour commencer, je ne suis pas sûr qu'il ne produise rien. Lui aussi, il peut te faire sourire. Et même ce qu'on considère comme utile, après une longue série de "A quoi bon ?", on en arrive toujours à ne plus avoir de réponse. Vivre est-il utile ? Cela dépend pour qui, pour quoi ? Mais en soi, certainement pas.
Vivre en vaut-il la peine ?
Voilà, je pense, une réponse qui mérite qu'on lui cherche une réponse (chercher bien plus que trouver). Et je pense que oui, évidemment. Des raisons de vivre, il y en a beaucoup. Vous pouvez choisir, selon votre ambition, votre désir, etc. Et même s'il y en a qui parfois semblent évincer les autres (pour en revenir à l'origine du post), elle ne les a pas faites disparaître. Elle les avait seulement cachées pendant quelques temps. Eriger quelqu'un en unique raison de vivre est tentant, mais je pense que c'est une erreur (après, en décide-t-on vraiment ?).

En résumé : A quoi bon vivre ? je ne sais pas. Mais je n'ai pas besoin d'une réponse à ça. les sourires des autres et les miens font que je sais que ma vie vaut la peine d'être vécue.