Le Temps des Rêves

( Premier jet, frêle ébauche ... )

1.

« Il est parfois d’insondables natures
Qui, enfouies sous toutes nos coutures
Entre les veines et les tissus de nos peaux
Font rugir le sang et battre le marteau,
Nausée s’intégrant à nos tempes
Et viscères expiant toute entente,
De ce fouillis ingrat et rougeâtre
Les voix appellent sur un ton folâtre. »

Héméra !
Héméra !
Moi, ménestrel de Nyx, égaré
par ta faute,
De mes propos, de mes actes,
le sens est enlevé,
me voilà apôtre
De l’Absurde théâtre !
Héméra !
Héméra !
Ce sont mes entrailles fumantes qui te conjurent
Et t’appellent
Après ton hérésie, Nyx t’as suivie en parjure
Et me voilà rebelle
Hanté par une double folie !
Héméra, loin des offices printaniers
Érèbe confia au cou délicat de la nuit
Un collier de cuir et une chaîne d’acier
Et Nyx y prit goût, délectant ces violences
Esclave des Damnés.

Héméra ! Depuis que tu aveugles
Que tu brûles
Les hommes, amassés, beuglent !
Infâme groupuscule,
et toi
Qu'as-tu fait ?
Je ne sais où disparue ta chair
Plongée dans l'acide malsain,
Mais j'ai perdue ma déesse si chère
Nyx, Nyx, envolée sur ton chemin...


Héméra ! En suivant ta lumière on ne trouve que l’ombre,
Ta chaleur et la force de feu ton Cœur,
Sont l’œuvre de la tombe,
Morte, hypocrite, fausse splendeur !

S'il y avait une chose que je dois retenir de ce poème ce serait :



En fait, c'est un poème à lui tout seul.

Le poème qui suit m'est resté hermétique. C'est rare.
Pourtant, ce nom "Héméra", ses répétitions, ont une puissance peu commune.
Mais le reste me donne le sentiment d'être une enveloppe. Une enveloppe à un appel qui se résumerait à la répétition de ce nom, "Hémera !".

J'ai beaucoup aimé le côté tirade homérique antique, mais après je ne suis pas certaine d'avoir tout compris au poème, ni que l'histoire m'est réellement emportée, et ho! surprise, j'ai bugué sur le mot 'beugle' (mais ok, je suis énervante avec ce genre de commentaire sur le vocabulaire familier ^^)

Je vais revisiter tout ça, je ne suis pas satisfait non plus. Je crois que je ne suis décidément pas fait pour les vers.
@ Poulix : Premier jet, frêle ébauche... Oui c'est ma petite phrase fétiche ^^

ou peut-être que tu n'utilises pas les bons vers :( (blague nulle : change de crayons de couleur...)

La première strophe est juste divine? transcendante?
Qu'importe à mes yeux elle est juste géniale !

Après je rejoindrais Poulix concernant ce qui suis, mais j'y ai quand même vu plus qu'une enveloppe!
J'ai eu l'impression qu'on entrait dans une sphère totalement différente, un autre poème (ce qui est le but je pense), mais du coup il manquerait quelques éléments pour le lier au reste (qu'il s'agisse d'un vers, de quelques mots qui rejoindraient pleinement les champs lexicaux du 'premier poème')
Si tu le retravaillais un peu je suis sûre que l'ensemble pourrait être absolument génial !
Et puis ce ton, cette anaphore des "Nyx"! Cela me remet en tête quelque chose de La Fin de Satan d'Hugo!