Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

( Premier jet, frêle ébauche ... )

1.

« Il est parfois d’insondables natures
Qui, enfouies sous toutes nos coutures
Entre les veines et les tissus de nos peaux
Font rugir le sang et battre le marteau,
Nausée s’intégrant à nos tempes
Et viscères expiant toute entente,
De ce fouillis ingrat et rougeâtre
Les voix appellent sur un ton folâtre. »


Héméra !
Héméra !
Moi, ménestrel de Nyx, égaré
par ta faute,
De mes propos, de mes actes,
le sens est enlevé,
me voilà apôtre
De l’Absurde théâtre !
Héméra !
Héméra !
Ce sont mes entrailles fumantes qui te conjurent
Et t’appellent
Après ton hérésie, Nyx t’as suivie en parjure
Et me voilà rebelle
Hanté par une double folie !
Héméra, loin des offices printaniers
Érèbe confia au cou délicat de la nuit
Un collier de cuir et une chaîne d’acier
Et Nyx y prit goût, délectant ces violences
Esclave des Damnés.

Héméra ! Depuis que tu aveugles
Que tu brûles
Les hommes, amassés, beuglent !
Infâme groupuscule,
et toi
Qu'as-tu fait ?
Je ne sais où disparue ta chair
Plongée dans l'acide malsain,
Mais j'ai perdue ma déesse si chère
Nyx, Nyx, envolée sur ton chemin...


Héméra ! En suivant ta lumière on ne trouve que l’ombre,
Ta chaleur et la force de feu ton Cœur,
Sont l’œuvre de la tombe,
Morte, hypocrite, fausse splendeur !