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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Azouras Lazuli Tintomara Azouras Lazuli Tintomara Mode Lecture - Citer - 29/03/2012 11:54:43

Ode à l'Ârya

Ici, l'on parle encore de l'avancement du surhomme vers lui-même.
Dans ce poème, il sera question de l'infinité de caractères que l'individu fascinant pour les Hommes idolâtre lui-même :
L'être qui reste pur malgré la souillure.


Cela fait des jours que la nuit suit son cours,
Que les espoirs se sont évanouis dans une vision du monde qui garde l'incandescence de son essence comme unique raison de vivre ;
Et malgré la saveur perceptible de l'au-delà, goûtue aux lèvres de l'évolution,
Il n'y aura que le cycle, l'infini et la mort
Pour donner la réponse.

Je la sentis, cette âme frêle et délicate, vigoureuse dans cette nuit...


A avancer, dans une sorte de nouveau gouffre, j'ai perçu son souffle me caresser fugitivement.
Elle n'avait rien d'autre à donner mais qui sait, peut-être sa saveur gagnerait-elle à être révélée, peut-être y aurait-il une issue à cette aporie malade,
Qu'elle avait auparavant créée.

Je commence à me dire que ce bonheur ne se sent plus, qu'il est comme une eau courante, douceâtre, irrattrapable.
Elle m'attend puis s'oppose à mon existence.


Je commence à croire qu'il est de ces âmes tranquilles qui n'attendent rien du monde,
Comme si ce qui dépassait la vision que l'on en a n'était pas justifiable, pas appréciable à sa juste mesure.
Je commence à être perplexe vis-à-vis du langage, comme s'il ne pouvait plus ressentir la présence qu'il cherche à représenter, comme si son rôle s'était dégradé, jusqu'à s'évanouir dans une dimension lointaine, et à présent inaccessible.
Je commence à croire que je me trouve sur un échafaud qui se transformera en bûcher à force de rester la proie des rayons d'un soleil invisible.

Le cosmos se délite sur son corps, comme le réceptacle qu'elle ne peut plus être, à force de chocs, virulents, durs et réels.

Je voudrais être elle, parfois, et savoir ce qui la traverse comme un éclair dans les ténèbres. J’ai perdu trop de temps.
J'ai perdu trop de temps, mais je lis en elle comme un livre ouvert.
Mieux qu'un livre ouvert ; il n'y a qu'un caractère, qu'un langage expressif, dont les subtilités restent à enseigner aux Hommes.

Car, cela fait des jours que la nuit suit son cours,
Et que dans l'attente de leur réveil,
Les êtres ont oublié qu'ils avaient le pouvoir de leur volonté.

Et, tandis que les senteurs sont sensibles à nos bouches avides de révolutions,
Ârya, je t'aime comme le bouddha aime l'Homme à force de solitudes
.



Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 30/03/2012 10:07:10

J'aime bien ce qui s'exprime à travers ce poème. Cependant, je dois avouer que le rythme, les mots, ne m'ont pas emmenés aussi loin que j'aurais voulu. Ce doit être le rythme je crois... trop lourd ?


Je la sentis, cette âme frêle et délicate, vigoureuse dans cette nuit..

je trouve le répétition de "cette" assez maladroite et pas forcément utile

Elle n'avait rien d'autre à donner mais qui sait, peut-être sa saveur gagnerait-elle à être révélée,

Pour moi, il y a trop de "é" dans cette phrase. D'où un effet de lourdeur.

Si le poème en son entier ne m'a pas emporté, j'ai énormément aimé l'introduction qui nous happe immédiatement. Ainsi que la phrase "Car, cela fait des jours que la nuit suit son cours," qui, elle, a un rythme et des sonorités parfaites ^^ !

Au plaisir de te relire,

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 30/03/2012 10:23:05

J'ai beaucoup aimé, la façon de raconter notamment. Il y a quelques phrases qui m'ont parues un peu trop longues cependant. En fait, je verrais bien ce texte s'animer sur un cour métrage, avec des dessins très simples, peut-être des ombres chinoises... ok je vois grand ==

Avatar de MKL MKL Mode Lecture - Citer - 02/04/2012 14:59:48

J'ai l'impression que quelqu'un me récite le texte et qu'une voix off intervient (parties en italique) et l'effet est très bien réussi. Pas sûr d'avoir tout saisi donc je rerelirai plus tard mais j'ai aimé ce qui s'en dégageait sans pouvoir pleinement l'expliquer.

Avatar de Zinzolin Zinzolin Mode Lecture - Citer - 05/04/2012 19:21:43

Moi aussi j'aime la manière dont tes mots coulent. Parfois je leur trouve un sens, parfois je me contente de savourer les images abstraites qu'ils font naître.
J'apprécie la polyphonie avec les phrases en italique et comme MKL, je les considérais comme des intervention d'un narrateur externe, d'une voix off. Du coup, j'ai un peu de mal avec l'emploi de l'italique pour des phrases à la première personne comme :

Je la sentis, cette âme frêle et délicate, vigoureuse dans cette nuit...


Je commence à me dire que ce bonheur ne se sent plus, qu'il est comme une eau courante, douceâtre, irrattrapable.
Elle m'attend puis s'oppose à mon existence.



Je suis d'accord, certaines phrases sont un peu longues mais l'ensemble dégage comme tous tes autres textes des images et des idées particulières, toujours inattendues (pour ce qui me concerne), qui donnent envie de se creuser la cervelle...

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 13/04/2012 15:06:07

Deuxième poème Lazoulien ! Petit Sourire

J'ai beaucoup aimé, il y a ta manière poétique de t'exprimer mais pour moi c'est avant tout/aussi (rayer la mention inutile) un texte de "réflexion", et en ce sens la poésie permet de poser d'autres angles d'attaque par ses images interprétables selon chacun.

Je vois bien à la fois l'idée de Wen et celle de Mika comme des manières de mettre ce texte en scène.

Pour la critique, comme les autres, j'ai aussi ressenti quelques phrases un peu trop chargées.

Mon coup de cœur Clin d'oeil
Je commence à croire qu'il est de ces âmes tranquilles qui n'attendent rien du monde