Le Temps des Rêves

Un charmant chemin creux me guide, alors que je n’ai pour compagnons
Que le bruit de mes pas sur le sol semé de cailloux et d’herbes sauvages
Et le souffle chaud du vent printanier qui caresse doucement mon visage.
La bougie de pierre, tel un phare dressé au dessus du vallon,
Dont la flamme de métal immobile semble brûler pour Elle,
Ecrase de son poids séculaire le village de son repos éternel.
La colline verdoyante dominant notre maison comme dernière demeure
D’où l’on peut contempler à satiété l’horizon qui lui sert de linceul.


Passé les grilles du cimetière, et la stèle de cet aviateur libérateur,
Tombé en Normandie, à quelques toises du lieux où Tu reposes seule,
A l’ombre de la tour d’un Seigneur qui ne provoque chez moi que rancœur,
Sur le froid granite de ton ultime lit réchauffé par le soleil du mois d’avril,
J’ai posé parmi les croix dérisoires un bouquet au parfum subtil
Fait de lilas et de pousses d’arbres fruitiers au milieu d’autres fleurs.
L’aube marquera la fin d’une autre année de deuil et de discrète douleur,
Pour laisser place à l’espoir, qui n’atténue pas le souvenir mais le rend plus supportable.
La tristesse et la colère refluent, mais l’amertume et l’absence restent insurmontables.
3 ans déjà sans toi, HASTA SIEMPRE MAMITA QUERIDA !

Mais pourtant la vie continue, and The show must go on…

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première strophe, je m'imaginais trop dans un village de Lancedragon. Forcément, je suis vite revenue en Normandie, et c'est peut-être une histoire personnelle que tu racontes mais du coup moi, de fil en aiguille, j'en suis venu à penser à la guerre, au débarquement etc... et bien franchement, pour avoir fait le mémorial de Péronne tous les ans pendant cinq ans, j'aurais aimé qu'il y ait plus de texte comme celui-ci affichait ^^

Même si j'interprète mal, j'ai beaucoup aimé ce que tu disais.

On sent que ce poème est bourré d'émotions et de vérité... c'est le lot des poèmes qui font pleurer...
J'aime beaucoup la délicatesse que tu parviens à insuffler à travers des matériaux pourtant brute comme la pierre ou le métal. On y voit des reflets, des souvenirs.

Cependant, il y a quelques petites choses qui me chiffonnent sur la forme alors je me permets :
*"souffle chaud du vent printanier" --> c'est peut être une lubie personnelle du moment mais je trouve que "nom adjectif nom adjectif" est un schéma un inutilement lourd
*
Je trouve ces deux vers un peu trop "cliché". Pour un texte du moins. Garder l'idée mais la tourner autrement ? (et détourner ces deux rimes riches un peu trop visibles à mon goût). Une personnification des sentiments peut-être ? Je ne sais pas. A toi de voir.
*personnellement, j'enlèverais les majuscules. Je trouve qu'elles viennent introduire une typographie qui jure avec l'ambiance du poème. Un italique, plus délicat, plus hispanisant aussi, serait plus élégant. J'imagine que ton but était de mettre en valeur la phrase. Elle ressort déjà comme un élément essentiel (si ce n'est la clef du poème) du simple fait que tu l'aies écrit dans une autre langue.

Et le linceul d'horizon est une très belle trouvaille.
Au plaisir de te relire !

Bon Thorfyn, je sait le pourquoi du comment... Serait-il possible de voir ce que ça donne en prose (sans les retours à la ligne tout simplement)? Che l'avait fait sur un de mes textes et il avait gagné en clarté et profondeur. Je pense que ton texte pourrait aussi en bénéficier.

Je pense aussi que le texte passerait mieux en prose.



Je suis d'accord, c'est très beau, même si je ne sais pas à quoi cela réfère, ce sont des mots qui me touchent

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pas besoin que tu lui en parles je viens de le faire ^^

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C'est pas la peine de le forcer non plus hein ^^' on est pas des esclavagistes d'auteurs :p

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Alors ^^

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je vais prendre toutes vos suggestions en compte. Pour les majuscules de la phrase en espagnol, c'est juste que c'est une transcription de la façon dont elle a été gravée sur la plaque.
Oui, Wen, ce cimetière est en Normandie, d'où la présence de la tombe d'un aviateur canadien qui s'est crashé dans mon village, mais je suis très heureux que ça t'ait fait penser à Lance dragon ! ^^

Un charmant chemin creux me guide, alors que je n’ai pour compagnons que le bruit de mes pas sur le sol semé de cailloux et d’herbes sauvages, alors que la douce caresse du vent printanier réchauffe mon visage.
La bougie de pierre, tel un phare dressé au dessus du vallon, dont la flamme de métal immobile semble brûler pour Elle, écrase de son poids séculaire le village de son repos éternel. La colline verdoyante, d’où l’on peut contempler à satiété l’horizon qui lui sert de linceul, domine notre maison mais sera à jamais sa dernière demeure .
Passé les grilles du cimetière, et la stèle de cet aviateur libérateur tombé en Normandie, à quelques toises du lieux où tu reposes seule à l’ombre de la tour d’un Seigneur qui ne provoque chez moi que rancœur; sur le froid granite de ton ultime lit réchauffé par le soleil du mois d’avril, j’ai posé parmi les croix dérisoires un bouquet au parfum subtil, fait de lilas et de pousses d’arbres fruitiers au milieu d’autres fleurs.
L’aurore marquera la fin d’une autre année de deuil et de discrète douleur, pour laisser place à l’espoir, qui n’atténue pas le souvenir mais le rend plus supportable.
La tristesse et la colère refluent, mais l’amertume et l’absence restent.
3 ans déjà sans toi, HASTA SIEMPRE MAMITA QUERIDA !

Mais pourtant la vie continue, and The show must go on…

(voilà, vous me direz si ça vous semble meilleur comme ça, même si je reste très attaché à la première version)