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Arbre

Le Temps des Rêves

Un charmant chemin creux me guide, alors que je n’ai pour compagnons que le bruit de mes pas sur le sol semé de cailloux et d’herbes sauvages, alors que la douce caresse du vent printanier réchauffe mon visage.
La bougie de pierre, tel un phare dressé au dessus du vallon, dont la flamme de métal immobile semble brûler pour Elle, écrase de son poids séculaire le village de son repos éternel. La colline verdoyante, d’où l’on peut contempler à satiété l’horizon qui lui sert de linceul, domine notre maison mais sera à jamais sa dernière demeure .
Passé les grilles du cimetière, et la stèle de cet aviateur libérateur tombé en Normandie, à quelques toises du lieux où tu reposes seule à l’ombre de la tour d’un Seigneur qui ne provoque chez moi que rancœur; sur le froid granite de ton ultime lit réchauffé par le soleil du mois d’avril, j’ai posé parmi les croix dérisoires un bouquet au parfum subtil, fait de lilas et de pousses d’arbres fruitiers au milieu d’autres fleurs.
L’aurore marquera la fin d’une autre année de deuil et de discrète douleur, pour laisser place à l’espoir, qui n’atténue pas le souvenir mais le rend plus supportable.
La tristesse et la colère refluent, mais l’amertume et l’absence restent.
3 ans déjà sans toi, HASTA SIEMPRE MAMITA QUERIDA !

Mais pourtant la vie continue, and The show must go on…

(voilà, vous me direz si ça vous semble meilleur comme ça, même si je reste très attaché à la première version)