Le Temps des Rêves

Avec toi, main dans la main,
Accompagnés dans notre parade par les pins
Qui se courbent dans le vent
Pour une haie d'honneur
Célébrant le passage d'amants.

La Nature pour seul témoin
De ce mariage qui voudrait
Avoir lieu demain
Et nous unir à jamais ;
Le Ciel parsemé de nuages blancs
Repères des anges friands
De tes sourires
Et de tes éclats de rire.

Baisers au goût de fraise sauvage
De mûres, de framboises cueillies au passage,
Menu de notre réception intime
Qui nous emmène aux cimes
De ces arbres centenaires
Qui nous voudraient millénaires.

Pour que jamais ne s'éteigne la passion
Je continuerais à me nourrir de ton visage
A en perdre la raison
Mais pour que nous traversions, ensemble, les âges.

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Ahlàlà ces histoires d'univers. On lit beaucoup ça en ce moment "ce n'est pas mon univers". Comme si on avait chacun son univers, son début, sa fin, bien distinct de celui des autres, comme si on savait à l'avance ce qui peut nous toucher ou pas ! Je comprends bien le message, hein, "ce n'est pas mon univers" = ce ne sont pas mes thèmes de prédilection, ce n'est pas ce qui me touche profondément habituellement, c'est une manière de voir les choses plutôt éloignée de la mienne, etc... Mais ça reste une facilité de langage ; (ooh, un point virgule^^) parce que "notre univers" on peut le faire s'étendre ou se rétracter comme on veut, qu'il bouge tout le temps et rien que le fait de le définir à mon avis c'est un grosse erreur.

A part ça j'aime beaucoup ce poème et d'ailleurs je suis très content qu'il soit dans Pierre d'encre 1. (euh... c'est pas top secret, hein ?)

ce qui nous touche ou notre manière de voir les choses changent aussi...

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D'où au final l'inutilité de déclarer "ce n'est pas mon univers" à mon avis...

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Je vois ce que tu veux dire Nani, et je suis (est-ce bien étrange?^^) tout à fait d'accord.
Mais quand on emploie cette expression, c'est une façon de parler... C'est difficile de commenter des textes !! (mais on fera un effort pour être au plus près de ce qu'on ressent )

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oui, désolé, j'ai un peu exagéré en disant que c'était inutile, et la remarque se comprenait très bien. Je me suis laissé emporter...

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et les univers parallèles?

Pour en revenir au texte, j'ai bien aimé le coté bucolico-champêtre du mariage évoqué. D'un point de vue très personnel, je trouve que cela manque de titillement au niveau des sens (bruit du vent dans les pins, l'odeur des buissons ou des fruits...). Tu as le mérite de très vite nous emmener au cœur de tes textes et j'y sombre très souvent avec plaisir.

Au lieu de parler d"UN monde" (même si je reste d'accord avec toi, Che, il s'agit juste d'un titillage de langage ^^) peut être pourrions nous parler d'Univion(s) ...

Au sujet du poème : A mon goût, il manque quelque chose. On sent une sorte de montée, mais pas d'extase finale, en résulte une impression de joie fade - qui m'est sans doute strictement personnelle, mais c'est intéressant que chacun donne son avis, aussi étrange soit-il. Ce texte me répugne et me plaît à la fois, déstabilisant.
Je n'aime pas les mariages mais j'adore les framboises, vous comprenez...

Au sujet du mini-débat surgit par hasard, et vive la chimie active et hasardeuse de ce forum :
( Je pense que )Chaque personne à un univers propre, extensible certes, mais difficilement, on peut dire ce que l'on veut, changer d'habitudes est déstabilisant pour nos mécanismes internes. Ce qui est intéressant c'est donc de tenter d'appréhender le mieux possible les univers extérieurs, se dire que ça existe aussi, que tiens, cela pourrait s'ajouter au nôtre, finalement... ou non. Je vois mal les bisounours débouler sur mes plaines de cadavres empalés par Vlad Tepes. Que faire alors lorsque cela ne nous convient pas, ne nous séduis pas ? Tenter de le comprendre ? De "vivre" cet univers par curiosité ? Alors, il fait partie du nôtre, sans même qu'on en prenne conscience... En fait-il vraiment parti ou seulement le temps durant lequel on l'expérimente ? Si le dernier cas s'avère concluant, sommes-nous donc prisonnier pour toujours de notre bulle ?
A vos plumes de philosophes...

Ton avis très réactif, Nani, est lui-même contradictoire : Tu prouves en le faisant que dans ton univers, les univers sont multiples et extensibles, et que tu ne supportes pas que cela soit controversé, parce que peut-être cela donnerait naissance à une "prison" pour toi, le fait que l'on ne puisse pas sortir de notre cadre à loisir.

Evidement... Cela n'est que supposition et interrogation mues par un désir de provocation visant une réaction, quelque qu'elle soit, parce que je n'aime pas la stabilité des choses.

Bon, je crois que je vais m'arrêter pour ce soir.....

Voilà, réactif, c'est le mot^^. Oui c'est sûrement pour ça que j'ai réagit si ... réactivement : l'idée de s'enfermer dans un "univers" parce qu'on a décidé que ce serait celui-ci le sien et pas un autre me fait effectivement penser à une prison (même une prison volontaire), et effectivement j'ai du mal à supporter les prisons. (Je précise : cette idée n'était en aucun cas présente dans la critique de Che, mais la remarque me taraudait depuis un petit moment). Ta remarque que je résumerais en disant que j'ai péché en argumentant que dans mon univers on ne pouvait pas définir d'univers et par là même je me suis bloqué dans mon univers est un peu tirée par les cheveux, mais plutôt bien envoyée. Bien qu'à ce niveau là, le fait que les univers soient extensibles ou pas j'appellerais plutôt ça un "opinion" qu'un univers à part entière, et que je n'ai rien contre les opinions (ni contre les univers, d'ailleurs, tant qu'on en définit pas trop les limites, in my opinion...).