Le Temps des Rêves

Dans la tourmente

La Terre crie de tourment, malmenée par le bal des éléments, je marche, encapuchonnée, tête baissée, je marche comme tout le monde marche depuis longtemps. Je ne regarde pas, je n'écoute pas. Je ne ressens pas, je marche.

Je marche.

Dans un tourbillon, un vacarme, une fin du monde diabolique. Le ciel se déchire, hurle, les arbres se couchent, à cause du vent qui les frappe, et l'air est compact, les nuages tangibles. Le bleu est gris, les gris sont noirs. Les lumières des maisons sont voilées, cachées, on a peur que le Vent les voit, qu'il entre, qu'il se venge.

La vengeance et la colère, de quelque chose qu'on ne comprend pas, la haine et le désespoir de ce que nous avons fait, lorsque nous avons cessé d'entendre, cessé de voir, et commencé à rêver.

Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'est familier comme sujet ça...

Ah bon?

(sérieusement)

Bon... ben non alors... lorsque tu parles de marcher la nuit, ça me fait tout de suite penser à quelque chose (je suis peut-être névrosé ^^)

Oui effectivement, juste un peu.

Moi, j'avais une vision plus générale de ce texte, plus planétaire ..

Je ne vois pas de quoi vous parlez...
par contre oui, c'est assez planétaire!

Oui et côté planétaire, je trouve ton texte particulièrement clair, juste et prenant.

(Nos réactions me font penser à l'expérience intention/réception de poulix ...)

j'aime beaucoup ce texte, ça ma tout de suite pris et tout ce qui est dit sera surement dans plusieurs années.

Dix mille ans plus tard, la fin du monde n'a pas eu lieu encore donc je peux dire merci lasorciere pour ton retour