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Arbre

Le Temps des Rêves

Dans la tourmente

La Terre crie de tourment, malmenée par le bal des éléments, je marche, encapuchonnée, tête baissée, je marche comme tout le monde marche depuis longtemps. Je ne regarde pas, je n'écoute pas. Je ne ressens pas, je marche.

Je marche.

Dans un tourbillon, un vacarme, une fin du monde diabolique. Le ciel se déchire, hurle, les arbres se couchent, à cause du vent qui les frappe, et l'air est compact, les nuages tangibles. Le bleu est gris, les gris sont noirs. Les lumières des maisons sont voilées, cachées, on a peur que le Vent les voit, qu'il entre, qu'il se venge.

La vengeance et la colère, de quelque chose qu'on ne comprend pas, la haine et le désespoir de ce que nous avons fait, lorsque nous avons cessé d'entendre, cessé de voir, et commencé à rêver.