Le Temps des Rêves

Il faudra replanter les pontons
où nos mains s'arrimaient à marée montante.

Rebâtir les digues et ériger de nouvelles dunes,
Elles seront nos parapets et nos montagnes,
Notre maison et notre ailleurs.


Et puis, il faudra dresser des mâts sur une barque de fortune.
S'ils sont assez solides,
Alors la mer nous saluera comme une sœur
Et ses vagues, plus hautes que nos dunes,
Charriera nos tristes douceurs.

Nous coudrons des voiles !
Elles accueilleront les bises et les alizés,
Elles nous emmèneront au sud.

Nous y ouvrirons
des routes moins longues,
des chemins moins épars,
des sentiers moins discrets.

Dès lors, nous nous retrouverons.

Il faudra chasser les nuages de l'Océan,
Et retracer une ligne d'horizon.


Pour cela, je n'ai pas de vent
Mais le ciel est mon jardin
Et j'ai encore les pouces bleus de Toi.

Je suis mitigé car j'aime le ton, les images, la paix amenée mais... Je n'ai pas compris où tu voulais aller. Mais cela doit plus être moi que ton écriture.

Malheureusement je n'ai pas du tout accroché... Le "il faudra" fonctionne plutôt bien mais sinon j'ai trouvé la plupart des images trop ... poétiques ? Lyriques ? Emphatiques ? J'ai eu l'impression d'un trop plein de tournures, de rythmes, de mots ou d'associations qui m'ont semblé "faire poétique" sans réussir à me toucher poétiquement dans leur sens (je précise que je ne suis pas forcément dans le meilleur état d'esprit pour lire de la poésie et que je tente de mettre des mots sur mon ressenti à la lecture sans chercher à faire des suppositions sur tes intentions d'écriture).

Peut-être, en effet, il y a-t-il trop d'images et pas assez de concret, de simple.
J'ai moi-même un sentiment d'inachevé sur ce texte. Je cherche à l'améliorer mais je bloque.
Je laisse encore décanter un peu.

Il faudra replanter les pontons
où nos mains s'arrimaient à marée montante.

Rebâtir les digues et ériger de nouvelles dunes,
Elles seront nos parapets et nos montagnes,
Notre maison et notre ailleurs.

Il faudra redessiner une carte astrale
Pour y tracer notre route sur des constellations d'étoiles de mer.

Remettre à flot cette barque de fortune,
y dresser de nouveaux mâts,
S'ils sont assez solides,
La mer nous saluera comme une sœur
Et ses vagues, plus hautes que nos dunes,
Charriera nos tristes douceurs.

Nous coudrons des voiles !
Elles accueilleront les bises et les alizés,

En se gonflant, elles ouvriront
des routes moins longues,
des chemins moins épars,
des sentiers moins discrets.

Alors,
Les promesses que nous avons prononcées jadis,
Nos oracles sans éphémérides,
Nos vœux,
trouveront un nouveau port d'attache...

*

Avant de larguer les amarres,

Il faudra chasser les nuages de l'Océan,
Et peindre une nouvelle ligne d'horizon.

Pour cela, je n'ai pas de vent
Mais le ciel est mon jardin
Et j'ai encore les pouces bleus de Toi.