Il faudra replanter les pontons
où nos mains s'arrimaient à marée montante.
Rebâtir les digues et ériger de nouvelles dunes,
Elles seront nos parapets et nos montagnes,
Notre maison et notre ailleurs.
Et puis, il faudra dresser des mâts sur une barque de fortune.
S'ils sont assez solides,
Alors la mer nous saluera comme une sœur
Et ses vagues, plus hautes que nos dunes,
Charriera nos tristes douceurs.
Nous coudrons des voiles !
Elles accueilleront les bises et les alizés,
Elles nous emmèneront au sud.
Nous y ouvrirons
des routes moins longues,
des chemins moins épars,
des sentiers moins discrets.
Dès lors, nous nous retrouverons.
Il faudra chasser les nuages de l'Océan,
Et retracer une ligne d'horizon.
Pour cela, je n'ai pas de vent
Mais le ciel est mon jardin
Et j'ai encore les pouces bleus de Toi.
