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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 08/01/2017 17:54:43

C'est un village
Dans ce village, des maisons
Certaines sont pleines
D'autres vides
Un homme dans une maison
Une femme dans une autre
Un autre homme dans une autre
Et puis une autre femme
À chacun sa maison
À chacun son foyer
Passe le temps et coulent les rivières
Un jour, on se rend compte qu'on pourrait être deux dans une seule des maisons
On creuse un trou dans le grillage
On s'y faufile en robe blanche
On y emporte quelques meubles
On déménage on emménage
Ici passe une femme vers la maison d'un homme
Là passera un homme vers la maison d'une femme
Un peu plus loin un homme pour toute maisonnée
Tout près sans qu'on le sache deux femmes font un foyer
Et passe le temps et coulent les rivières
Un peu plus tard, un homme, seul dans sa maison
S'éprend de la maison à côté de la sienne
Car dans cette maison il y a une femme
Dont l'ombre sur les flammes ferait un beau foyer
Mais dans cette femme-là il y a déjà un homme
Habitant lui aussi dans cette maison-là
Et passe le temps et coulent les rivières
Sur le pas de la porte l'homme n'ose pas entrer
À chacun sa maison
À chacun son foyer
La femme tous les jours s'apprête à lui ouvrir
L'homme de la maison remplace la serrure
Une maison est vide l'autre pleine de pleurs
Partout pourtant l'amour
D'un homme à une femme
D'une femme à un homme
Un amour qui pourrait aller d'un homme à l'autre
Mais passe le temps et coulent les rivières
À la fin de l'histoire un de ces trois humains risque de s'en aller
À chacun sa maison
À chacun son foyer
Pourtant la femme sait que cette maison-là
Pourrait bien accueillir les deux hommes à la fois
Puisqu'avant que le temps coule sur les rivières
Aucune des maisons ne se savait capable d'accueillir à la fois un homme et une femme
Gageons qu'encore passeront le temps et les rivières
Et qu'un jour coulera l'amour sans frontières dans les rues du village

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 25/01/2017 15:46:03

J'adore le début... Et j'ai du mal avec la fin. Le poème sonne comme une comptine, une petite histoire, et j'aime beaucoup le ton que ça lui donne, mais j'ai l'impression qu'on perd ça sur la fin.
Peut-être qu'il y a un peu trop d'hommes et de femmes dans tous les sens, j'ai eu du mal à suivre.

"Une maison est vide l'autre pleine de pleurs" -> Je ne comprends pas pourquoi la maison est vide, il n'y a pas un homme seul et amoureux dedans ? Ou alors tu veux dire que vu que la femme n'y est pas ça laisse un vide ?

"À la fin de l'histoire un de ces trois humains risque de s'en aller" et "Aucune des maisons ne se savait capable d'accueillir à la fois un homme et une femme" -> je trouve que sur ces vers on commence à aller vers quelque chose de plus ouvertement réflexif et qu'on perd un peu le côté frais et dynamique de la description du début.

"Et qu'un jour coulera l'amour sans frontières dans les rues du village" --> L'idée peut fonctionner, mais dit comme ça, cela m'a paru un peu trop cliché bisounoursique ^^

Avatar de isallysun isallysun Mode Lecture - Citer - 28/01/2017 14:09:48

Je ne sais pas, j'ai l'impression que ça tourne un peu en rond. Je me dis que ça manque peut-être de plus de profondeur, mais en même temps, je me dis que ça tournerait peut-être encore plus en rond, donc je ne sais pas trop. Avis mitigé. L'idée est là, mais elle ne semble pas poussée.

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 28/01/2017 20:37:06

En fait peut-être que le poème fait trop de détours par rapport à la simplicité de l'idée (pourquoi serait-on plus fait pour vivre à deux qu'à un autre nombre, si j'ai bien compris) ?