Il y a des choses
Que j’ai oubliées.
Le sentiment d’être un funambule de haute voltige,
Faire corps avec le ciel,
Avancer le pas sûr, certain que l’autre suivra.
Et le vide en bas, c’est pas si grave.
L’impression de pouvoir dompter tes rires,
Allumer la lumière de tes yeux,
Saisir la fragilité, belle, du temps qui est là.
Et les larmes sur nos joues, c’est pas si grave.
Cette sensation de jongler avec la flamme des mots,
Laisser le feu frôler nos peaux,
Avaler le rythme de nos souffles, forts, dans les ruines de nos bras.
Et les meurtrissures sur nos cœurs, c’est pas si grave.
Il y a des choses
Que j’ai oubliées.
Je les note sur un carnet,
Au cas où.
J'aime :
- l'effet "refrain" du "c'est pas si grave" et de "y'a des choses que j'ai oublié" qui sonnent très très justes
-ce que tu dis, cette impression que ce qu'on trouvait beau naguère a bien moins de saveur aujourd'hui ou, du moins, n'est plus ressenti de la même manière. Pas mal de monde doit se retrouver dans ce que tu dis là. I especially like this one : "Avancer le pas sûr, certain que l’autre suivra. Et le vide en bas, c’est pas si grave. "
-certaines images comme la meurtrissure des coeurs et les ruines des bras
Par contre, j'aime moins l'évocation du feu à la fin du poème qui, je trouve, est un peu facile et un peu trop déjà vu (?). De même pour l'idée de faire corps avec le ciel.
Donc, au final, j'aime bien ce poème même si ce n'est pas mon préféré parmi ceux que tu as pu écrire ces derniers temps.
Au plaisir de te relire !
J'ai été entraîné par le rythme, qui m'a lâché sur le dernier vers un peu brutalement. Certaines images ont peut-être été déjà vues maintes fois mais l'effet reste.
Il y a des choses
Que j’ai oubliées.
Le sentiment d’être un funambule de haute voltige,
Vagabonder à même le ciel,
Avancer le pas sûr, certain que l’autre suivra.
Et le vide en bas, c’est pas si grave.
L’impression de pouvoir dompter tes rires,
Allumer la lumière de tes yeux,
Saisir la fragilité, belle, du temps qui est là.
Et les larmes sur nos joues, c’est pas si grave.
Cette sensation de jongler avec ce sable qui file entre mes doigts
Laisser nos mains creuser le grain de nos peaux,
Avaler le rythme de nos souffles, forts, dans les ruines de nos bras.
Et les meurtrissures sur nos cœurs, c’est pas si grave.
Il y a des choses
Que j’ai oubliées.
Je les note sur un carnet,
Au cas où.
Déambuler à même le ciel -> Je ne suis pas convaincu, notamment parce que Funambule/déambule ça fait un peu téléphoné je trouve.
Cette sensation de jongler avec ce sable... -> ça j'aime bien ! Je me demande juste si "le sable" ne serait pas plus fluide que "ce sable".
Edit : je m'aperçois que je n'avais pas encore commenté le poème dans son ensemble^^.
Je l'aime bien pour le côté doux et humble de la fin, même si elle manque peut-être un peu de peps. Et le refrain fonctionne très bien ! J'aime bien le rythme de ton poème.
Le seul vers qui en fait un peu trop à mon avis, c'est "Saisir la fragilité, belle, du temps qui est là.".
Merci pour vos commentaires. Ca fait plaisir ^^
Brumepin
Mode Lecture -
Citer - 08/12/2015 22:48:22
