Le Temps des Rêves

Tête flottante mauvais sommeil
le cri des rails qui berce assomme
cueillies par l’armée rouge en chœur
les larmes montent montent et coulent

Transition tapis roulant – soul
atterrissage au pied des notes
d’une boîte à rythme qui frotte
un violon

Et je tu il manque
dans le froissement des hêtres ma dernière promenade
dans le frôlement des êtres au creux du wagon sourd

Et il tu je manque
une fréquence un peu familière
une boîte à rythme au-dessus du cœur
ton singulier à mon pluriel

ta voix
dans mes écouteurs

j'ai bien aimé mais pas facile car j'ai tout de même un sentiment de manque sans savoir te dire pourquoi.
Mais j'ai bien aimé et c'est le principal je crois !

J'ai bien aimé aussi, surtout la manière dont on est bringuebalés par tes mots, mais j'ai du mal avec le jeu sur les pronoms (il tu je manque) auquel je n'arrive pas à donner une signification, et je ne sais pas trop quoi penser de la fin. Mais ça me laisse en tête une ambiance très présente.

Oh que j'adhère et adore. Après 3 lectures, 3 sensations différentes, toutes indescriptibles mais que j'apprécie. Tu ne sais pas trop quoi penser et je pense que c'est là la force de ce texte.

Roh...merci MKL ! Et merci tout le monde !
Le côté bizarre, coq à l'âne, est voulu mais je ne voulais pas non plus que ce soit trop dérangeant. Et pour l'instant, les avis sont divisés apparemment.

A ma première lecture, j'ai lu et accepté le flot d'images, sans parvenir à voir lesquelles englobaient les autres, comment elles s'agençaient les unes aux autres. La dernière strophe m'a évidemment conduit à relire l'ensemble du poème avec un oeil neuf, où d'un coup tout fait sens. On est un peu plus réveillé (pas pour autant vif d'esprit), et je saisissais mieux à la fois ce qui se passait et l'état du sujet (de l'instance poétique ? ^^). J'apprécie alors la manière dont tu nous guides dans ton trajet matinal, au rythme des musiques et des décors qui se succèdent, on se coule à notre tour dans cet état semi-comateux typique d'une journée qui commence trop tôt.

Il reste peut-être encore trop d'inconnues à mon goût, cependant. j'aurais peut-être aimé un décor un tantinet plus caractérisé (sans dire ni où ni quoi, donner un élément qui ressort, peut être absurde, la sorte de chose qu'on remarque parfois le matin dans les transports, et qui lui donnerait plus de réalité et d'épaisseur) et ne pas savoir qui est la voix dans les écouteurs, alors que c'est à elle que s'adresse le poème, me frustre un peu. Mais ça, c'est personnel.

Donc pour résumer, Malgré mes bémols, j'aime bien, mais il ne fera pas partie de mes préférés. L'effet matinal est quand même très réussi, donc chapeau

Désolée, je réponds tard. Je suis d'accord que ce texte est loin d'être clair pour un lecteur extérieur à l'expérience, d'autant plus que même pour moi, tout n'est pas clair, parce que c'est issu d'un bouillonnement de pensées. Mais le côte déconnecté du concret est voulu car c'est un texte qui en appelle aux autres sens que la vue, complètement déconnectée et paumée ici. Concrètement, je rentrais de la gare en métro et tous les dix mètres, il y avait un groupe de musique qui jouait un truc complètement différent, ce qui est assez perturbant tant la musique joue avec les émotions. Et là-dessus se greffe le manque de l'autre qui fait partie des pensées qui tournoient dans le cerveau mal réveillé et qui est aussi réveillé par ces différentes ambiances musicales nostalgiques... Voilà, je ne sais pas si c'est plus clair. C'est peut-être pas un texte à faire lire...