Le Temps des Rêves

J'avais commencé à relever quelques détails qui, sans être importants, me dérangeaient pourtant. Mais j'ai en fait d'autre remarques plus générales à te faire.

Si j'ai bien compris, ton texte s'adresse à des lycéens. Loin de moi l'idée de remettre en cause leurs facultés intellectuelles, mais ton poème est, je pense, trop difficile à lire pour ce public. Il demande trop d'efforts, il ne se laisse pas approcher assez facilement. En toute bonne foi, n'étant pas spécialiste, je pourrais le prendre pour du français du XVIe ou XVIIe siècle, et ce style a tendance à rebuter les lycéens.

Ensuite, je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que tu es pour le développement durable. Mais la conclusion du poème s'achève par l'appel à la jouissance de l'hédoniste inconséquent qui dialogue avec sa Culpabilité. Je ne la trouve pas assez explicite, pas assez propagandiste. Sans aller jusqu'à un explicite qui pourrait nuire à ton poème, je pense que tu pourrais rendre plus évidente la conduite à adopter, au lieu de faire apparaître le coupable comme victorieux.

Ces remarques mises à part, c'est toujours un plaisir que de te lire et de constater ta maîtrise de la langue française. Continue à jongler ainsi avec les mots !

Comme tu demandes des corrections en voici quelques-unes
Le point virgule dans la première strophe a une pertinence limitée.
Ne pas oublier les tirets dans les phrases interrogatives, (en l'occurrence, n'as-tu, et non pas, n'as tu)

Dans la deuxième strophe encore, "cependant que d'autres" et non pas "cependant que d'autre"

Dans la septième strophe, celle-là et non pas celle-la
"n'ont plus d'effets" et non pas "n'ont plus d'effet"

Mais ce genre de "correction", ça se fait très bien seul.

Je suis complètement d'accord avec Fael concernant l'accessibilité du texte. Suite à ce que tu as indiqué avant le texte, je m'attendais à une historiette qu'il fallait tourner en pamphlet mais la forme "pamphlétique" est déjà présente. Pour ne pas relever ce qui a déjà été fait, je vais plus parler de la ponctuation en me concentrant uniquement sur le début du texte mais d'une façon très personnelle

Il fait beau, il fait chaud, la brise du midi J'aurais plutôt mis un point après chaud
Caresse ma face brunie et enhardie, et enlevé la virgule de fin de vers.
Par les rayons exquis d’un astre du jour d’or.
Alors tranquillement sous un arbre je dors. tranquillement pourrait être renforcé en l'encadrant de virgules
Les oiseaux dégoisent leurs chants immémoriaux, Pas de virgule après immémoriaux
Tandis que le lilas parfume les coteaux
De ses maints fragrances; la nature s’exalte Un point à la place du point-virgule
En ce éclatant jour. Mais qu’entend-je au loin. halte! L'inversion est franchement inutile de mon pont de vue et il faudrait alors "cet"
Mais qu'entendS-je au loin ?. Halte!
Mais ne serait-ce pas la culpabilité
Qui de son affreux chant vient me tourmenter. Manque le "?"


Plus loin dans le texte: Les risques avenirs pour nous dissuadé… --> Les risques à venir pour nous dissuader
DévoyéE

Je constate que tu as le même défaut que moi ^^: il y a des mots que tu emploie et qui reviennent régulièrement comme "céruléen" ou "glèbe". Attention à ne pas lasser ceux qui te suivent.

MKL, tu m'as piqué ma remarque !
Je suis tout à fait d'accord avec la sonnette d'alarme : "attention aux mots rares qui reviennent trop souvent d'un poème à l'autre". On a tous nos dada poétiques qu'on a tendance à ressasser de poèmes en poèmes. C'est un fait et ça reflète notre personnalité du moment. Cependant, le lecteur risque de le repérer et de s'en agacer.
Pour le reste, je suis assez d'accord avec Faël.