Le Temps des Rêves

Souvenirs perdus

Le bavardage de l’écume incandescente
Sur le sable magma de la plage étendue
Éclate dans mon cœur en bombes chatoyante
Comme pour éclairer mes souvenirs perdus.


Et je songe à nous deux assis sur le tronc tors
De feu notre enfance, alors j’ai le souvenir
D’un îlot, d’un Éden à la couronne d’or!
Heureux témoin de la jeunesse des soupirs.

Et je songe à l’éther ambré par nos ardeurs,
Au faîte de l’intense et courte destinée
Qui leurs était vouée… Ô furieuses splendeurs!
Couchant leurs couleurs sur les mers vermillonnées.


Mais voilà que les ciels se teintent de vapeurs
Tristes et sombres accablant la nitescente
Image d’autrefois… Épouvante, stupeur
Fugace éclat, noir plan, puis atroce descente.

N'hésitez pas à me donner vos conseils!

Je vais commencer par critiquer la forme (parce que c'est le plus facile et que je suis paresseux) :
Il y a quelques fautes de métrique, que tu pourrais résoudre en indiquant visuellement des élisions, mais je ne pense que ce soit adapté à la forme générale du poème : ce sont les vers 3 et 14, qui comptent si je ne m'abuse 13 pieds au lieu de douze.
Deux fautes de langue : vers 7 : "d'une îlot" -> d'un îlot
vers 13 : "ciels" -> cieux (je ne suis pas sûr que "ciels" au pluriel soit correct...)

Pour le fond, maintenant. J'aime beaucoup le poème de manière générale, la description des couleurs, les images subliminales qu'on peut aussi y trouver. Merci d'ailleurs d'avoir mis ta muse en spoiler, c'est toujours intéressant à voir.
Pour détailler plus, j'aime l'évolution de ton poème, depuis l'explosion du souvenir et des couleurs et sensations qu'il renferme, jusqu'à la fin (l'oubli?) qui n'est plus que néant et signe sa mort, en passant par l'immersion totale dans le souvenir et son bonheur.

J'ai cependant le sentiment que parfois la rime ou la longueur du vers est forcée, le vers n'est pas assez naturel et ne coule (pour moi, je n'engage absolument pas la perception d'autrui). Si tu as eu des difficultés à rester dans les contraintes formelles que tu t'es imposées, tu devrais peut-être envisager d'essayer avec des contraintes différentes ou même (soyons fous ) sans contrainte. Ne serait-ce que pour aller voir ce que ça rend et ce qu'il est possible d'y faire. Les vers qui m'ont, dans ce sens là, le plus particulièrement gêné, sont les vers 6 et 12.

Merci pour ce poème !

Merci pour ton commentaire Fael j'ai corrigé les "fautes de formes", j’essaierais par la suite de rendre ce poème plus naturel. A vrai dire écrire dans une forme fixe me donne une matrice qui me permet de ne pas me perdre. Je suis actuellement en train d'écrire mes premiers poèmes et je ne suis pas sûr que l'écriture en prose me soit encore possible... Donc je préfère écrire quatre quatrains d'alexandrins pour le moment, peut être que plus tard je serais capable de me séparer de cette forme.

PS: Le mot "ciels" au pluriel existe bien, on l'utilise souvent en peinture. Et je l'ai utilisé ici pour mettre en lumière l'aspect pictural du poème. Merci encore pour tes conseils!