Le Temps des Rêves

J'aimerais qu'on me dise
Pourquoi on se saigne aux quatre veines alors qu'il suffirait de vivre
J'aimerais qu'on me dise
Pourquoi viser le ciel quand la terre est si belle
Pourquoi lorgner le vide
Pourquoi tant de sanglots alors qu'il fait soleil
Pourquoi je souffre
Pourquoi je t'aime
Pourquoi tout ça ?
Et pourquoi moi ?
Mais dis-moi, allez, dis-moi
Pourquoi vouloir ?
Encore
Vouloir se battre
Toujours
Pourquoi ne pas
Enfin
Dis-moi
Dis-moi n'importe quoi
Je veux juste

Arrêter de penser

J'aime vraiment beaucoup, beaucoup. Coup de cœur pour "pourquoi lorgner le vide". Je pense que ce texte doit être assez génial à déclamer et à entendre.
Il y a deux ou trois petits trucs qui m'ont gêné, mais c'est ténu et j'ai du mal à mettre le doigt dessus.

"Mais dis-moi, allez, dis-moi" : je pense qu'effectivement on a besoin d'une apostrophe ici pour relancer la machine mais celle-ci est peut-être trop insistante, je la trouve trop impérative et pas assez implorante par rapport au contexte. On passe de l'appel à l'aide au reproche (enfin, on peut l'interpréter comme un reproche) mais ce ton de reproche est trop éphémère pour que je l'intègre. Bref, je m'embrouille un peu, et ça a son charme, mais j'ai l'impression que tu pourrais gagner quelque chose ici.

"Dis-moi n'importe quoi" : en fait ce n'est pas vraiment n'importe quoi que le narrateur veut entendre, c'est n'importe quoi qui la soulage... Mais je ne vois pas trop comment le dire autrement. "Dis-moi ce que tu veux ?" ça n'est pas fondamentalement différent mais ça fait peut-être un peu moins je-m'en-foutiste...

Très bon texte en tout cas, la conclusion m'a étonné au début mais finalement je la trouve simple et efficace, et surtout très vraie.

Je suis en résonnance totale avec ton texte...dur de faire un commentaire de style dans ces conditions. Juste merci...

C'est un très beau texte qui touche par sa simplicité. Il va droit au but et les questions qu'ils posent sont les questions que tout le monde se pose.

Mais il me semble que le poème s'essouffle sur quelques vers:

Pourquoi je souffre
Pourquoi je t'aime
Pourquoi tout ça ?
Et pourquoi moi ?

On quitte la poésie pour revenir à une rhétorique binaire un peu "simple". D'habitude j'aime la simplicité mais disons que je m'attendais à plus de chaire autour de ces questions que je me pose.

Les premiers vers posent des questions, des problèmes, mais quelque part, ils participent également à la résolution de ces interrogations par la poésie. Mais là, cette tension poétique redescend soudainement je trouve.

C'est tout ce qui m'a gêné à la lecture. Sinon j'aime beaucoup la suite qui petit à petit découle vers une inévitable logique: "Arrêter de penser" (d'ailleurs je me dis que c'est peut être volontairement que tu as cherché à briser le côté poétique).
En tout cas merci pour ce poème (:

Tiens, moi c'est sur le vers Pourquoi lorgner le vide que j'ai buté et qui m'a coupé dans mon élan, même si j'aime bien l'image provoqué. J'ignore si tu pourrais essayer de l'insérer ailleurs. Sinon, j'ai bien aimé ce questionnement!

Merci à tous pour vos remarques.

Nani : pour le "n'importe quoi", je ne trouve pas mieux (parce qu'il a une bonne sonorité et parce qu'il y aurait une répétition de "veux" (et parce qu'il ne me gêne pas fondamentalement.

Sinon, pour le reste de vos suggestions, je les ai examinées mais je ne me résous pas à changer le texte d'origine ^^... (parfois, ça arrive ^^)

moi j'aime beaucoup!
je le trouve pas trop compliqués . on ne s'attend pas a cette conclusion mais elle colle bien avec les vers d'avant !

Un style dans lequel tu n'opères pas souvent...
J'aime beaucoup le rythme, le ressenti décrit mais un peu déstabiliser par l'apostrophe.
Pourquoi il n'y a pas de à chaque fois?
Quelques vers ont bien fait écho en moi...