Tagada, tagada, tagada !
Le bruit des sabots approche.
Rien d'inquiétant pour le moment
Mais vous êtes en Irlande,
la nuit est tombée,
la brume agrippe
et enveloppe vos chevilles.
La lune apeurée se réfugie
derrière un cirrus et jette un œil.
Tagada, tagada, tagada !
Le sol tremble, gronde.
La faune se tait
La flore se pétrifie.
La température ambiante chute.
Vous frissonnez,
Les cheveux dans la nuque se dressent
Vous sentez l'obscur arriver ;
Nul farfadet pour vous tirer de là.
Hiiii !
Le sombre destrier vous fait face
Son cavalier toise de toute sa hauteur
Votre modeste personne.
Le Dullahan esquisse un geste,
comme pour se découvrir
Mais c'est sa tête qu'il ôte.
Vous ne pouvez détacher votre regard
De ses yeux flamboyants.
Clac !
La mèche vient de claquer.
Une goutte de sang se fraie un chemin
De votre pommette jusqu'à
La commissure des lèvres.
Le fouet grince, craque.
Vous remarquez qu'il s'agit de vertèbres.
Les vôtres se crispent.
Un sourire serpente sur son visage.
Murmure...
Vous retenez votre souffle,
Fermez les yeux à en avoir mal.
Votre cœur bat encore
Vous sentez le monstre passer
Vous frôlant de trop près.
La lande sort de sa léthargie,
Les bosquets vivent à nouveau.
Ce n'est pas votre nom qui fût prononcé.
Mickaël Landès
Le 27 novembre 2013
Brrr... Les onomatopées donnent un air innocent mais les trois et quatrième strophes sont vraiment flippantes.
J'aime beaucoup la première strophe ! Surtout la lune voyeuse apeurée.
Le soulagement à la fin est peut-être un poil trop brutal pour faire vrai, j'aurais bien aimé qu'il reste un relent d'horreur juste après le passage du Dullahan...
Je n'ai pas dit qui était mort... il y avait d'autres vers dans ma tête à ajouter mais j'avais peur que cela fasse trop long et de sortir du sujet. En tous cas si tu trouves flippant c'est que j'ai réussi, merci.
Oh, un bout de Cavalier sans tête qui me laisse imaginer un Death Dealer de Frazetta ^^
C'est sympa tout plein
Oui, flippant, bravo !!! ça me fait penser au film "le cavalier sans tête", mais je ne suis pas sûr du titre !
Enfin, il est passé, sans trop de mal, juste un peu la trouille !!!
Le titre exact du film est "Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête". Mais été puisé dans la mythologie irlandaise.
Oho ! Oui !
Flippant est le terme exact.
Certaines descriptions sont très inhabituelles dans le point de vue. Je ne sais pas comment exprimer exactement ce que je veux dire mais, par exemple, j'aime beaucoup
"Une goutte de sang se fraie un chemin
De votre pommette jusqu'à
La commissure des lèvres."
Le moment de la tête
et le sourire qui serpente.
Par contre... MKL... t'as un truc avec les cheveux qui se dressent sur la nuque. Va falloir te soigner. Perso, c'est le seul truc qui n'est pas passé. à changer ^^ (ou pas hein ^^)
Et je suis assez d'accord avec nani. La fin rassurante n'est pas forcément utile.
Mais très bon texte en tout cas !
Comme je l'ai déjà dit j'ai tronqué ce que j'avais en tête car normalement je voulais parler d'une lumière qui s'allume au loin dans un village au moment où on entend un cri de terreur.
Tu ne veux pas nous montrer cette fin alternative ?
je ne l'ai pas écrit et ce n'était pas une fin alternative mais une strophe supplémentaire
Je me lance à l'arrache. Celui-ci est l'avant-dernier morceau. Je démarrais sur un problème: chaque paragraphe/strophe commence par un son/bruit. Là il m'en faut deux.
Un murmure... puis un cri !
Au loin, plus au nord.
Le cri d'une femme
Au milieu de la nuit
Vous glace le sang.
Des fenêtres s'illuminent,
Des portes claquent,
Des pleurs et d'autres cris
Vous parviennent.
Petit changement dans le dernier morceau du coup
Ouf !
Les poumons exhalent la pression,
Vous fermez les yeux à en avoir mal.
...
S'il faut finir sur une touche d'espoir,je préfère celle-là !
je mettrais bien un "qui" devant "vous glace le sang".
Si je mets un "qui" c'est la nuit qui glace le sang et non plus le cri je trouve
ah oui, il y a les deux interprétaions...