Le Temps des Rêves

Une minute de silence
Et les coupables se sentent moins seuls
L'élite tombe en décadence
Le peuple se recueille
L'esprit se dépense en dispenses
Danse dans l'ignorance
Rythme de transe et
Danse danse la catin
Sur nos tête danse et
Rit de nos chagrins
Ô peuple ton idylle est en deuil
Et tu lui offres ce silence que la mort cueille
Une minute de silence
Les martyrs se foutent de ton silence
Chasse la disgrâce en ces lieux !
Crève l’inhumanité !
Voici le silence
D'un monde un creux
Esclaves de la liberté
Par la liberté
On vous pisse aux yeux
Nagez
Coulez

Une minute de silence
Et les mots deviennent si doux
Après une longue minute d'apnée

Inspire un grand coup

Désolée mais je crois que je suis totalement hermétique (sauf la chute que j'aime pas mal). J'ai cru comprendre que tu dénonçais l'hypocrisie de cette pratique mais quelle violence ! J'accroche difficilement avec le vocabulaire politique et je n'ai pas compris l'irruption de la catin. Bref, désolée, mais je ne suis pas très réceptive.

J'aurais fait à peu près le même commentaire. Je comprends le début, j'aime la fin, et je ne pige pas grand chose entre les deux. Je n'ai pas bien compris l'intérêt de "catin" et de "On vous pisse aux yeux" dans le contexte, même si je ne pense pas qu'ils sont là gratuitement.
Petite remarque : je n'ai pas encore lu beaucoup de tes textes mais tu devrais peut-être faire attention à "danse" (et "transe", on le retrouve très souvent dans le peu que j'ai lu de toi.

Merci pour vos critiques, ça me permet de réfléchir ce texte que je pensais avoir bien retravailler. Je comprends tout à fait l'appréhension par rapport au texte et avec le recul je vois ce qui ne va pas.

Avant tout je tiens à préciser que l'insolence n'est absolument pas gratuite. C'est un texte que j'ai pesé, réfléchi. Dans la première version, il n'y avait pas le passage de la catin d'ailleurs. Pour le côté "violent", auquel Zinzolin fait allusion, c'est l'effet recherché.

A travers ce texte je voulais dénoncer à la fois la fameuse "minute de silence", pratique que je ne comprends pas et aussi quelque part, dénoncer la politique actuelle, l'ordre en place qui nous leurre et nous illusionne et c'est pour cet aspect du texte que j'ai fait appel à des termes violents, insolents. ( la catin et le vers "on vous pisse aux yeux )

Les quelques personnes à qui je l'ai fait lire ne m'ont pas fait de remarques sur l'aspect violent, elles ont vu l'évolution de mes textes, du coup, c'était sans doute moins choquant. (Mais je tiens à dire que je n'écris pas tous mes textes sur le même ton ! J'ai un pépin mais quand même...)

Mais maintenant qu'on me fait la remarque, je me rends compte que le passage sur la catin qui danse, bien que très clair pour moi, ne l'est pas forcément pour tous les lecteurs et peut simplement paraître choquant et difficilement justifiable, ce que je ne veux pas, j'ai tendance à apprécier la désinvolte, l'insolence pas la vulgarité.
Du coup je vais bien revoir ce texte ( que je projetais d'allonger de quelques vers d'ailleurs pour plus de clarté ) et supprimer les quelques vers à propos de la catin. Trouver quelque chose de plus visuel peut être ?
Et pour le vers "On vous pisse aux yeux", il n'est pas vraiment en harmonie avec le reste du texte mais j'y tiens. Ce n'est pas très poétique mais parfois, certaines choses se doivent d'être énoncée de la même manière qu'elles sont pensées, sans artifices. Pour le coup, c'est sans doute un peu vulgaire mais pas gratuit. J'essayerais d'y venir de manière plus souple peut être.

Et naniquolas, merci pour ta remarque sur "danse" et "transe". Ce sont deux mots que j'utilise pas mal c'est vrai. Dans un ou deux autres textes, je les retrouve. Surtout quand j'écris sur une thématique "sociale" on va dire.

Peut-être qu' il est difficile pour le lecteur de saisir dans un seul et même poème les deux critiques à la suite : passer de celle de l'hypocrisie et de la minute de silence, plutôt facilement compréhensible, à celle de la société plus globalement (si j'ai bien compris) sans forcément de rupture claire et en alternant parfois les deux (même si je n'arrive pas bien à déterminer si c'est vraiment alterné). Bref, peut-être que ta critique balaye très large et que c'est pour ça qu'on s'y perd un peu.
"On vous pisse aux yeux" ne me dérange pas forcément, ça dit bien ce que ça dit, mais quand on a pas compris ce qui précède c'est dur de lui donner un sens.

Je serai curieuse de lire la version retravaillée. Merci pour tes explications : elles me'ont fait comprendre l'usage d'expressions et d'images choquantes même si je ne saisis toujours pas très bien cette progression que tu évoques.

C'est vrai qu'il est dur ton poème Dahij... alors peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression que ce que tu veux montrer, c'est que la douleur ne se partage pas. Qui peut comprendre ? Le seul vers qui me gène, c'est celui avec "pisser", il est limite et ne passe pas. Le reste n'est pas mauvais, même la catin peut être reliée à l'ensemble, elle a son rôle à jouer dans le tableau des gens qui sont là, autour, et ne comprennent pas.
Voilà, si je me suis complètement plantée sur l'interprétation, tu me le dis Dahij.

Je pense que le poème est trop général, oui, je vais essayer d'être plus précis.

Et Camille, tu ne t'es pas trompée, c'est une interprétation possible Et quand tu dis qu'il est dur. C'est à dire ? Du à comprendre ou dur dans les propos ?

Je suis un peu mitigé. La violence dans un texte ne me gène pas mais c'est plus la façon dont il faut l'amener qui est délicate et c'est juste cela qu'il faudrait revoir.

J'ai eu de la difficulté avec le rythme que tu imposais et toutes les répétitions